![Le secrétaire général de l’OTAN a évoqué la puissance menaçante de la Chine. [AP - Francois Lenoir]](https://img.rts.ch/articles/2021/image/r3twry-25935034.image?w=1280&h=720 "Le secrétaire général de l’OTAN a évoqué la puissance menaçante de la Chine. [AP - Francois Lenoir]")
La Chine riposte aux critiques du secrétaire général de l'OTAN
"L’OTAN doit abandonner sa mentalité de guerre froide, accueillir l’émergence de la Chine de manière ouverte et soutenir davantage la paix et la stabilité internationale". Pékin a réagi mardi aux propos de Jens Stoltenberg.
En visite à la Maison Blanche, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a plaidé en faveur d'un pivot de l'organisation de défense vers la Chine. Ce déplacement à Washington a offert un avant-goût du sommet qui réunira les chefs d'Etat de l'organisation de défense transatlantique la semaine prochaine à Bruxelles.
Priorité: la Chine
La priorité, ce sera la Chine. Créée en 1949, au début de la guerre froide, l'alliance politico-militaire entre les Etats-Unis et l'Europe visait à l'origine à se prémunir contre les tentatives expansionnistes de l'Union soviétique. L'alliance doit aujourd'hui se renouveler face aux défis posés par Pékin, estiment de nombreux experts.
Partie à l'assaut de l'ordre mondial établi par les démocraties occidentales, la Chine ne cache pas sa volonté de redéfinir les normes du système global, une Chine toujours plus agressive sur le plan militaire, maritime notamment. Le directeur général de l'OTAN a prévenu: "La puissance chinoise sera cette fois-ci au centre des débats. Elle sera plus présente qu'elle ne l'a jamais été dans nos discussions".
Absente jusqu'en 2019
Avant 2019, l'OTAN n'avait jamais ouvertement nommé la Chine dans ses documents ou priorités. "La quasi-totalité des propositions inscrites dans la stratégie 2030 de l'organisation sera focalisée sur la Chine", a précisé Jens Stoltenberg en début de semaine. De quoi déplaire fortement à Pékin qui voit déjà d'un mauvais œil les réunions à venir du G7 et de l'OTAN.
Michael Peuker/jpr
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Une "menace" pour le multilatéralisme
Le rapprochement politique et militaire entre la Russie et la Chine fait naître de "nouveaux dangers" pour l'OTAN et constitue une "menace" pour le multilatéralisme, a estimé mardi le secrétaire général de l'Alliance atlantique.
"L'ordre fondé sur les règles, la base du multilatéralisme, est menacé. La Russie et la Chine entretiennent depuis quelque temps une collaboration de plus en plus intense, tant au niveau politique que militaire. Il s'agit d'une nouvelle dimension et d'une série de défis pour l'OTAN. Il en découle de nouveaux dangers", a prévenu Jens Stoltenberg dans un entretien au quotidien italien La Repubblica.
"Moscou et Pékin coordonnent de plus en plus souvent leurs positions respectives dans les décisions prises au sein des organisations multilatérales comme l'ONU. En outre, elles réalisent des exercices militaires conjoints, expérimentent ensemble des vols de longue distance avec des avions de combat et conduisent des opérations maritimes, mais elles procèdent aussi à un intense échange d'expériences sur les systèmes d'armement et le contrôle d'Internet", a-t-il détaillé.
afp/jpr