Cette enquête montre des défaillances au sein des services de renseignement et des forces de l'ordre. L'information était publique, dans les forums, sur Internet. Des partisans de Donald Trump s'échangeaient des plans du Capitole, certains évoquaient même l'utilisation d'armes.
Perdues dans les couches hiérarchiques
La police du Capitole avait identifié une menace et ces informations existaient. Pourtant, elles ont été perdues entre les couches hiérarchiques. Et les policiers chargés de protéger le Capitole ont été totalement submergés par les événements.
Ces défaillances de communication apparaissent dans un nouveau rapport du Sénat, qui souligne aussi le manque de réactivité et de coordination entre les différentes agences.
Trois heures pour réagir
Le chef de la police a appelé à l'aide, mais il aura fallu trois heures pour que la garde nationale intervienne. Le Pentagone craignait une image désastreuses des soldats déployés, après la répression des manifestants du mouvement Black Lives Matter quelques mois plus tôt.
L'attaque du Capitole aura donc été possible grâce à des défaillances de communication et de gouvernance. La sécurité du Capitole est actuellement discutée en profondeur. Les élus devront peut-être aussi s'adapter, changer leurs habitudes: moins de libertés pour plus de sécurité. "Ce n'est plus Disneyland", confiait un policier rencontré mardi, au Congrès.
Raphaël Grand/jpr