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L'auteur de la gifle contre Emmanuel Macron condamné à de la prison ferme

Une capture d'écran d'une vidéo du moment où le président français Emmanuel Macron est giflé par un homme dans la foule à Tain-l'Hermitage (Drôme) le 8 juin 2021. [Keystone - BFM TV via AP]
Une capture d'écran d'une vidéo du moment où le président français Emmanuel Macron est giflé par un homme dans la foule à Tain-l'Hermitage (Drôme) le 8 juin 2021. - [Keystone - BFM TV via AP]
La justice française a condamné jeudi à de la prison, soit 4 mois ferme et 14 avec sursis, l'homme qui avait giflé Emmanuel Macron lors d'un déplacement dans la Drôme. Un incident minimisé par le président français qui préfère insister sur l'ambiance d'"optimisme" qu'il dit sentir en France.

L'auteur des faits a été condamné à 18 mois de prison - dont 14 avec sursis - et aussitôt incarcéré pour son geste qui a suscité l'indignation de la classe politique.

Le tribunal a partiellement suivi les réquisitions du parquet, qui demandait 18 mois ferme et un mandat de dépôt contre l'homme de 28 ans, qui a reconnu lors de l'audience avoir, deux jours plus tôt, avoir giflé le président de la République lors d'un déplacement dans le sud-est de la France.

Jusque-là inconnu des services de la Justice, il a aussi été condamné à une obligation de travail ou de formation et à une interdiction de port d'armes pendant cinq ans.

Cette gifle, "parfaitement inadmissible" est un "acte de violence délibérée", a soutenu le procureur de la République Alex Perrin face à l'accusé, cheveux longs, t-shirt vert et lunettes sur le nez, qui était jugé en comparution immédiate.

>> Revoir aussi le sujet du 19h30 :

France: Emmanuel Macron giflé lors d'un déplacement, des agressions en chaîne envers des élus... le point sur ce climat délétère
France: Emmanuel Macron giflé lors d'un déplacement, des agressions en chaîne envers des élus... le point sur ce climat délétère / 19h30 / 2 min. / le 9 juin 2021

Gilets jaunes et ancrage très à droite

Alex Perrin s'est inquiété d'un possible risque de récidive, disant percevoir "une sorte de détermination froide" chez cet homme qui s'est dit "investi par les +gilets jaunes+ dont la voix n'est plus entendue".

Ce mouvement de protestation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement français est né en novembre 2018 et a embrasé la France pendant près d'un an, entre occupations de ronds-points et manifestations parfois violentes.

Le condamné a reconnu son ancrage à la droite du spectre politique, assurant que son cri "Montjoie Saint-Denis" prononcé avant sa gifle "fait référence au cri de ralliement historique des chevaliers français. C'est aussi un slogan patriote", a-t-il dit devant le tribunal. Sans emploi et vivant d'aides sociales, il n'a plus retravaillé depuis la mort de son père, il y a deux ans.

Son avocate a suggéré, en vain, des travaux d'intérêt général, car l'incarcération "ne l'amènera à rien".

Emmanuel Macron minimise

Emmanuel Macron a de nouveau minimisé cet épisode jeudi, estimant que le pays n'était pas dans une situation de tension comme pendant la crise des "gilets jaunes" et préférant insister sur l'ambiance d'"optimisme" qu'il sent en France.

"Ce que je sens dans le pays, c'est de l'optimisme, c'est une volonté de retrouver la vie, c'est du dynamisme" et "beaucoup de gens veulent travailler à plein", alors que la crise sanitaire s'apaise, a affirmé le président français.

"Ne faisons pas dire à cet acte imbécile et violent (la gifle) plus qu'il ne faut lui en faire dire". "Il faut relativiser et ne rien banaliser", mais "ce n'est pas grave de recevoir une gifle quand on va vers une foule", a-t-il ajouté.

jfe avec agences

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