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La gauche française défile dans plusieurs villes contre l'extrême droite

Le logo du parti d'extrême droite français Rassemblement national, ex-Front national. [AP/Keystone - Laurent Cipriani]
"Marche contre les idées d'extrême droite", un défilé pour remobiliser la gauche en France / Le 12h30 / 1 min. / le 12 juin 2021
Militants politiques et syndicaux, écologistes et associatifs de divers secteurs ont défilé ensemble samedi dans plus de 140 villes de France, pour dénoncer "les attaques contre les libertés" qui se multiplient, selon eux, à la faveur de la montée de l'extrême droite et de lois "liberticides".

Plus de 37'000 personnes ont manifesté samedi en France contre l'extrême droite au cours de 119 défilés, dont 9'000 personnes à Paris, a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur et de la Préfecture de police de Paris.

Les organisateurs ont eux comptabilisé 150'000 participants dans toute la France, dont 70'000 dans la capitale. Les rassemblements se sont déroulés sans incident, excepté dans la capitale où le patron de LFI et candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a reçu de la farine sur le visage au départ de la manifestation.

Grand rattrapage pour les militants

La "Marche des libertés" est une sorte de grand rattrapage pour les milieux militants de tous secteurs après un an et demi de crise sanitaire qui a compliqué l'organisation de manifestations. Le sujet des libertés s'est imposé de lui-même aux dires des initiateurs de l'appel, le député Insoumis Eric Coquerel et le porte-parole de Générations Thomas Portes.

Car ils savaient que la bonne forme de l'extrême droite dans le pays, selon eux aussi électorale que culturelle, est actuellement un thème majeur de colère pour les gauches, surtout en l'absence pour l'heure d'une alternative forte de ce côté-ci de l'échiquier politique à Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle de 2022.

A Nantes (ouest), près de 900 personnes ont défilé, selon la préfecture, dont une centaine de l'utra-gauche a eu quelques altercations avec la police.

A Avignon (sud-est), ce sont 270 personnes, selon la police, qui ont manifesté, dont le patron des socialistes (PS) Olivier Faure. "Il y a une banalisation du discours du RN qui est aujourd'hui aux portes de notre région" en Provence-Alpes-Côte d'Azur, a déploré l'écologiste Jean-Pierre Cervantes, candidat aux élections régionales les 20 et 27 juin.

Atmosphère lourde

Accusations d'"islamogauchisme", manifestation des policiers, scores du RN dans les sondages, puis, plus récemment, vidéo d'un youtubeur simulant le meurtre d'un électeur LFI et gifle à Emmanuel Macron : l'atmosphère du pays est lourde.

>> Lire aussi : L'auteur de la gifle contre Emmanuel Macron condamné à de la prison ferme

Et des divisions minent la gauche française, même sur les sujets de laïcité, des libertés et de sécurité. La participation de leaders socialiste, communiste et écologiste à une manifestation de policiers devant l'Assemblée nationale, le 19 mai, a profondément secoué les partis concernés de l'intérieur.

Les manifestants s'élèvent aussi contre le gouvernement et la droite, qu'ils accusent de courir après l'extrême droite, ainsi que des "lois liberticides" votées récemment.

afp/cab

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Jean-Luc Mélenchon enfariné

Un des leaders de la gauche française et candidat à la présidentielle de mai prochain, Jean-Luc Mélenchon, a reçu un jet de farine samedi au départ d'une manifestation à Paris contre l'extrême droite.

Un jeune homme lui a lancé de la farine alors que Jean-Luc Mélenchon, qui dirige le parti La France Insoumise, répondait à la presse.

L'homme a plus tard été arrêté pour "violence volontaire" sur l'élu et placé en garde à vue.Devant des journalistes qui le filmaient après son geste, l'auteur des faits s'était présenté comme un "souverainiste".

Le fondateur de La France insoumise a dénoncé un acte "lâche" qui "aurait pu être pire" et a fait état d'"une grande tension" et d'"un seuil qui a été franchi" quelques jours après que le chef de l'Etat eut reçu une gifle lors d'un déplacement dans la Drôme.