Vladimir Poutine et Joe Biden saluent un sommet "constructif" sans taire leurs divergences
- Les avions emmenant les présidents russe Vladimir Poutine et américain Joe Biden ont quitté Genève mercredi soir, après un sommet historique de plus de trois heures.
- Les deux hommes ont qualifié leurs échanges de "positifs et constructifs", mais des divergences demeurent, notamment sur la question des droits de l'homme et les cyberattaques.
- Seul signe un peu concret d'un certain dégel, les ambassadeurs américain en Russie et russe aux Etats-Unis vont revenir à Moscou et Washington. Les deux présidents ont remercié la Suisse pour l'"excellente plateforme" offerte à Genève pour ce sommet.
- De son côté, le président de la Confédération Guy Parmelin a souhaité que le sommet de Genève soit "le point de départ" de nouvelles négociations sur le désarmement.
Suivi assuré par Eric Butticaz et Antoine Schaub
21h30
Parmelin salue la décision russo-américaine sur les ambassadeurs
Le président de la Confédération Guy Parmelin salue la décision russo-américaine de remettre en place leurs ambassadeurs à Washington et Moscou. La Suisse souhaite que le sommet de Genève soit "le point de départ" de nouvelles négociations sur le désarmement.
La décision des présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine constitue "un premier signal positif", a affirmé à la presse Guy Parmelin. Il souhaite que la réunion ait des "répercussions positives pour les deux pays concernés et pour le monde entier".
"Crédibilité de la Suisse"
"Ce sommet est bon pour la crédibilité suisse dans le monde", a affirmé de son côté le conseiller fédéral Ignazio Cassis. Mais il l'est aussi pour la diplomatie suisse, pour l'exposition publique suisse et pour la population suisse, selon lui.
Lors de la rencontre avec Vladimir Poutine et son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, Guy Parmelin et le conseiller fédéral Ignazio Cassis ont appelé Moscou à une résolution "pacifique" de la situation en Ukraine. La situation dans le Haut-Karabakh, où la Russie a oeuvré comme médiatrice entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et le nucléaire iranien ont aussi été discutés.
Tentative de Poutine sur Spoutnik
En revanche, les mercenaires russes en Libye n'ont pas été abordés. La Suisse copréside pourtant ce mois-ci avec l'ONU le groupe de suivi du processus international sur le conflit dans ce pays. Une réunion est attendue la semaine prochaine entre tous les acteurs. Le nom de l'opposant Alexeï Navalny n'a pas été prononcé.
Vladimir Poutine a lui relevé son inquiétude sur les sanctions contre son pays et l'importance d'une collaboration sur la question des vaccins contre le coronavirus. Mais le président de la Confédération lui a rappelé que seul Swissmedic pourrait homologuer Spoutnik V.
21h00
Deux discussions de 90 et 60 minutes
Selon la chaîne d'information américaine CNN, qui cite un responsable de la Maison Blanche, les président américains se sont d'abord entretenus seuls avec leur ministre des affaires étrangères pendant 93 minutes.
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Ils ont ensuite fait une pause de 45 minutes, et ont enchaîné une deuxième session avec des délégations plus étendues. Cette deuxième rencontre aurait duré 63 minutes, et le sommet se serait terminé à 17h05.
20h45
Joe Biden quitte à son tour la Suisse
Après Vladimir Poutine, le président américain Joe Biden a lui aussi quitté Genève mercredi soir.
Air Force One s'est envolé vers 20h40.
20h12
Le président russe a quitté la Suisse
L'avion emmenant le président russe Vladimir Poutine a quitté Genève mercredi vers 20h00, après un sommet historique de plus de trois heures avec le chef de la Maison Blanche Joe Biden.
L'avion présidentiel russe avait atterri mercredi à la mi-journée sur le tarmac genevois.
Poutine "ne cherche pas une Guerre froide", estime Biden
Vladimir Poutine "ne cherche pas une Guerre froide" avec les Etats-Unis, a assuré mercredi le président américain Joe Biden, à l'issue de sa rencontre avec son homologue russe à Genève.
Joe Biden a dit avoir également expliqué à Vladimir Poutine que "certaines infrastructures critiques devraient être
intouchables, que cela soit par des moyens cybernétiques ou autres". "Je lui ai donné une liste" de 16 entités spécifiques, "allant du secteur de l'énergie à nos systèmes de distribution d'eau", a-t-il précisé.
19h45
Biden a promis à Poutine de "continuer" à parler des droits humains
Le président américain Joe Biden a promis à son homologue russe Vladimir Poutine de "continuer" à aborder les violations des droits humains. Il veut des "règles de principe" entre les deux pays.
"Comment pourrais-je être président américain et ne pas aborder les violations des droits humains ?", a affirmé mercredi Joe Biden à la presse au terme du sommet de Genève avec M. Poutine. L'affaire Navalny a été mentionnée.
"Comparaisons ridicules"
Le président américain a dénoncé mercredi "les comparaisons ridicules" de son homologue russe sur les droits de l'homme.
Répondant à une longue diatribe de Vladimir Poutine, le président américain a jugé que ce dernier établissait une fausse équivalence entre une attaque "de criminels" sur le Capitole à Washington le 6 janvier et les manifestations pacifiques de gens privés de leur liberté d'expression en Russie.
19h30
Joe Biden: tonalité "positive" et mise en garde
Le président américain Joe Biden a indiqué mercredi lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec Vladimir Poutine que la tonalité du sommet était "positive". Mais il a assuré avoir mis en garde son homologue russe contre toute interférence dans les élections américaines.
"J'ai clairement dit que nous ne tolérerions pas les tentatives de violation de notre souveraineté démocratique ou de déstabilisation de nos élections démocratiques, et que nous répondrions", a déclaré Joe Biden.
19h20
Retour sur le sommet de Genève, analyses et réactions dans l'émission Forum
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19h15
Vladimir Poutine rencontre Guy Parmelin et remercie la Suisse
Le président russe Vladimir Poutine a remercié la Suisse pour l'"excellente plateforme" offerte à Genève pour le sommet avec les Etats-Unis. Il a souhaité que les échanges économiques bilatéraux, ternis par la pandémie, puissent "être rétablis".
"Genève a toujours montré son hospitalité", a dit le président russe au début de sa rencontre avec le président de la Confédération Guy Parmelin. Il s'est rappelé être venu il y a dix ans pour une réunion à l'Organisation internationale du travail (OIT).
Environ 200 entreprises suisses sont actives sur le marché russe, selon Vladimir Poutine. "Nous avons beaucoup de pistes de collaboration", a-t-il dit.
De son côté, Guy Parmelin a dit son "plaisir" de pouvoir discuter de quelques sujets communs avec le président russe.
19h10
A Genève, retour à la normale dès jeudi
"Ce type de sommet est rare, et le canton se réjouit d'avoir contribué à offrir un lieu propice au dialogue, et surtout au dialogue constructif", a expliqué sur le plateau de la RTS la conseillère d'Etat genevoise Nathalie Fontanet.
"Je remercie les Genevois, qui ont été coopératifs":
"Demain, il va falloir démonter tout ce qui a été installé pour ce sommet et rendre la rade aux Genevois, et remercier aussi les habitants qui ont été très coopératifs, mais qui se sont vu flanquer d'interdictions de périmètre. La pression devrait aussi diminuer pour les forces de police qui étaient au front."
19h00
Vladimir Poutine face aux questions des journalistes étrangers
Il n'y a pas eu de grandes annonces concrètes lors de la conférence de presse de Vladimir Poutine, mais cela était attendu. Il était toutefois intéressant de voir la façon avec laquelle le président russe a répondu aux questions des journalistes, notamment celles des journalistes étrangers, qui n'ont pas hésité à l'interpeller au sujet des droits humains.
18h50
Possible compromis sur un échange de détenus
Le président américain Joe Biden et son homologue Vladimir Poutine ont comme prévu abordé la question de leurs ressortissants détenus sur leur sol. "Il pourrait y avoir de la place pour un compromis", a affirmé le président russe.
Les deux ministères des Affaires étrangères vont poursuivre la discussion sur cette question, a-t-il dit à la presse.
Autre composante, les deux présidents ne se sont pas invités mutuellement à Washington et Moscou. "Il faut d'abord des conditions mûres", a dit Vladimir Poutine. Le président russe a toutefois salué en Joe Biden quelqu'un d'expérimenté avec lequel il peut discuter.
Sur la répression des opposants en Russie, Vladimir Poutine a relevé que des centaines d'assaillants du Congrès à Washington avaient été arrêtés. "Nous ne voulons pas quelque chose de similaire" en Russie, a-t-il encore affirmé.
18h40
"Nous revenons à une sorte de relation rationnelle"
18h30
Navalny "savait qu'il "violait la loi"
Sur l'affaire Navalny, le président russe a relevé que l'opposant a violé "de manière répétée" et "délibérée" la loi de son pays.
L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny "savait qu'il violait la loi" en ne respectant pas les conditions d'une condamnation avec sursis alors qu'il était soigné en Allemagne après un empoisonnement, a assuré Vladimir Poutine.
"Cet homme savait qu'il violait la loi en vigueur en Russie", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse suivant sa rencontre avec Joe Biden, en référence aux violations d'une précédente condamnation à de la prison avec sursis qui lui imposait de pointer régulièrement auprès des services pénitentiaires.
18h20
La Russie appelle les Etats-Unis à "collaborer" sur l'Arctique
Le président russe Vladimir Poutine appelle les Etats-Unis à collaborer sur l'Arctrique. Il a estimé mercredi à Genève "sans fondement" les inquiétudes américaines sur une militarisation de cette zone par Moscou.
La Russie veut oeuvrer à la "protection de l'environnement", a dit Vladimir Poutine à la presse au terme de son sommet avec son homologue américain Joe Biden. De même, il dément toute velléité de limiter l'utilisation d'une route navale dans cette région.
Sur les droits humains, Joe Biden a abordé la question comme il l'avait prévu, selon le président russe. Celui-ci renvoie le président américain à la situation dans son propre pays. "Des personnes se font tuer" par la police aux Etats-Unis et l'armée américaine a fait plus de 120 victimes dans une bavure en Afghanistan, a-t-il également ajouté.
18h05
Poutine appelle à "se débarrasser" des insinuations sur la cybersécurité
Le président russe Vladimir Poutine appelle à "se débarrasser des insinuations" mutuelles avec les Etats-Unis sur la cybersécurité. Un groupe d'experts va se pencher sur la question.
"Nous avons un accord de principe et la Russie est prête" à l'honorer, a dit mercredi Vladimir Poutine à la presse au terme du sommet de Genève. Chaque pays relaie des accusations de cyberattaques contre l'autre. La Russie en a fait suivre des dizaines, "restées sans réponse", selon le président.
Sur l'Ukraine, Moscou devrait être inquiète plutôt que les Etats-Unis, dit-il.
17h50
Les ambassadeurs russe et américain vont revenir à leur poste
Les ambassadeurs américain en Russie, John Sullivan, et russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov, vont revenir à Moscou et Washington. Le président russe Vladimir Poutine l'a annoncé au terme du sommet avec son homologue Joe Biden à Genève.
"Discussions constructives"
Les deux ministères des Affaires étrangères vont entamer dans les prochains jours des consultations "sur une collaboration" large. De même, ils aborderont la cybersécurité et la possibilité de négociations sur le désarmement.
Les discussions ont été "constructives", a notamment affirmé à la presse Vladimir Poutine. Des convergences ont pu être identifiées.
Sur les réseaux sociaux, Genève est la troisième "star" de ce sommet. La cité de Calvin a offert des conditions idéales, à en croire les commentaires dithyrambiques des journalistes sur Twitter.
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Wolf Blitzer, correspondant star de la chaîne américaine CNN - il cumule plus de 1,7 million d'abonnés sur Twitter - a multiplié ces derniers jours les vidéos de Genève sur le réseau social.
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Jon Sopel de la célèbre BBC se demande lui s'il existe un plus beau décor pour une conférence de presse.
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17h35
La rencontre entre Biden et Poutine est terminée
Le sommet entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine à Genève est terminé. Le premier a quitté mercredi peu avant 17h30 la Villa La Grange, selon les images officielles de la rencontre.
Les deux présidents doivent encore chacun donner une conférence de presse séparément avant de repartir pour Moscou et Washington.
17h20
Des organisations critiquent la course aux armements
Plusieurs organisations suisses ont appelé les Etats-Unis et la Russie à désarmer, lors de la réunion au sommet de leurs présidents mercredi à Genève. L'organisation Campax a placé une grande bannière sur le lac Léman sur laquelle on pouvait lire "La paix et la sécurité par le désarmement".
Ce message vise à rappeler aux dirigeants russes et américains que le monde ne se sent pas en sécurité lorsque deux grandes puissances hostiles disposent de plus de 10'000 têtes nucléaires opérationnelles dans leurs arsenaux, indique un communiqué.
Dans une pétition lancée mercredi, Campax demande au Conseil fédéral de donner le bon exemple en adhérant au traité de l'ONU sur l'interdiction des armes nucléaires.
Dans une lettre ouverte, le PS a appelé les deux grandes puissances à respecter les accords internationaux sur les armes conventionnelles et nucléaires, et à lancer une nouvelle initiative pour maîtriser la course aux armements actuelle.
17h05
L'autoroute A1 sera fermée dans les deux sens pendant 30 minutes à 19h00
A Genève, l'autoroute A1 sera fermée dans les deux sens vers 19h00 et pendant une demi-heure en raison du sommet Biden-Poutine. Les automobilistes se rendant dans le canton de Vaud devront sortir à Meyrin et ceux se dirigeant vers Genève seront stoppés à la hauteur du Vengeron.
A partir de 18h15, d'importantes restrictions seront aussi mises en place entre le quai Wilson et l'aéroport. Elles dureront probablement jusqu'à 21h30 environ, indique la police genevoise qui s'attend à d'importantes perturbations. La population est invitée à éviter les déplacements.
16h50
Une centaine de commerces indemnisés
Le Conseil d'Etat genevois a précisé mercredi les modalités de calculs relatifs aux indemnités forfaitaires qui seront accordées aux entreprises forcées de fermer pendant le sommet Biden-Poutine. Une centaine de commerces seraient concernés.
Il s'agit d'entreprises qui se trouvent dans la zone d'exclusion imposée pour le sommet, indique mercredi le gouvernement à l'issue de sa séance hebdomadaire. Le dommage économique doit être effectif et directement causé par l'obligation de fermeture.
16h30
Plus de 2000 policiers mobilisés, dont 900 des autres cantons
Les polices des différents cantons sont fortement mobilisées pour assurer la sécurité lors du sommet. Au total, 2000 policiers sont mobilisés, dont 1100 genevois et 900 des autres cantons romands, mais aussi du Tessin et de certains cantons alémaniques. Il y a également la police fédérale ainsi que 1000 militaires.
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16h15
Les journalistes au travail sous la tente montée devant le parc de La Grange
La rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine est à la Une des sites du New York Times, du Washington Post, du Moscow Times et de nombreux autres médias internationaux.
Pendant que les deux présidents s'entretiennent à huis clos dans la Villa La Grange, les journalistes rédigent leurs articles sous la tente montée spécialement pour l'occasion, située entre le parc et la plage des Eaux-Vives.
15h45
La communauté arménienne ne veut pas être oubliée des deux grands
Des représentants de la diaspora arménienne de Suisse ont manifesté, mercredi, sur la plaine de Plainpalais, à Genève, en marge du sommet russo-américain, dénonçant l'indifférence des deux puissances au sort de l'Arménie.
Les manifestants ont rappelé que les Etats-Unis et la Russie coprésident, avec la France, le groupe de Minsk. Ce dernier a été chargé par l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) de régler pacifiquement le statut du Haut-Karabagh, une région que se disputent l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Les Arméniens de Suisse estiment qu'actuellement, l'Arménie a été abandonnée par les Etats-Unis et la Russie. Ces pays n'assument pas leur responsabilité morale et n'assurent pas la sécurité de l'Etat arménien et celle de la population arménienne du Haut-Karabagh, comme ils se sont pourtant engagés à le faire.
15h15
Un air de dimanche sans voiture dans le quartier des Eaux-Vives
Après l'excitation lors du passage des deux convois présidentiels sur les quais, le quartier des Eaux-Vives qui jouxte le Parc La Grange était à nouveau calme mercredi après-midi. Les piétons et les cyclistes ont pris possession des rues vidées d'une grande partie de la circulation.
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Pendant que les grands de ce monde discutaient à la Villa La Grange, les habitants des Eaux-Vives vaquaient tranquillement à leurs occupations. Beaucoup semblaient avoir suivi la consigne du Conseil d'Etat qui avait recommandé à la population de rester chez elle.
Anticipant ce calme plat en raison des restrictions de circulation, plusieurs bistrots ont préféré rester fermés toute la journée. Sur les terrasses ombragées des établissements ouverts, les conversations des clients tournaient principalement autour du "fameux sommet". Beaucoup s'enthousiasmaient pour cet événement, alors qu'une petite partie râlait contre les nuisances générées.
14h45
Retour à la normale sur les routes
Après l'arrivée, à la mi-journée, du président russe Vladimir Poutine et de son homologue américain Joe Biden, au parc La Grange, la Police cantonale annonce la fin des restrictions de circulation dans la zone comprise entre l'aéroport et le quai Wilson.
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La situation est également revenue à la normale à Rive, sur la ligne de bus 23. Et le réseau de tram 12, 15, 17, 18 a repris intégralement son service.
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14h30
"Frictions" entre journalistes américains et russes
Au début de la rencontre entre les deux présidents à l'intérieur de la Villa La Grange, il y a eu une bousculade entre journalistes américains et services de sécurité russes.
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13h55
L'importance d'une rencontre en tête-à-tête
Le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine ont démarré leur sommet à Genève. Au début de leur discussion, le premier a dit considérer celle-ci comme "importante" et le second l'a souhaitée "productive".
"Meilleurs voeux et au revoir", a dit de son côté mercredi peu avant 13h30 le président de la Confédération Guy Parmelin en français, en anglais et en russe, en laissant le Villa La Grange aux deux dirigeants. "La Suisse est heureuse de pouvoir, conformément à sa tradition des bons offices, favoriser votre dialogue et votre compréhension mutuels", a-t-il expliqué.
Il a relevé l'"honneur" d'accueillir ce sommet à Genève "ville de paix". Comme prévu, les chefs d'Etat américain et russe ne se sont pas exprimés, mais ils se sont serré la main.
Les deux présidents étaient accompagnés dans un premier temps de leur chef de la diplomatie, Antony Blinken pour les Américains et Sergueï Lavrov pour les Russes. Le format sera également ensuite élargi avec de nouveaux collaborateurs pour chaque pays.
13h35
Une poignée de main historique à Genève
Joe Biden et Vladimir Poutine se sont brièvement serré la main mercredi, à l'initiative du président américain, juste avant le début de leur premier sommet à Genève.
Les deux hommes, arrivés à la Villa La Grange à quelques minutes d'intervalle, ont été accueillis par le président suisse Guy Parmelin, qui leur a souhaité bonne chance pour des discussions qui s'annoncent tendues.
13h30
Joe Biden accueilli par Guy Parmelin au parc La Grange
13h25
"J’espère que ce sommet marquera le départ d’une espèce de diplomatie à la Suisse, plus pragmatique"
13h15
Vladimir Poutine accueilli par Guy Parmelin
13h09
Le passage du convoi de Vladimir Poutine
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13h00
Que vient chercher Vladimir Poutine à Genève?
12h40
Dispositif de sécurité devant le Parc de La Grange
Le dispositif de sécurité devant l'entrée du Parc de La Grange est en place.
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12h27
L'avion présidentiel russe se pose à Genève
Vladimir Poutine est arrivé à Genève. Son avion a atterri mercredi peu avant 12h30. Le président russe va se rendre directement à la Villa La Grange, où il sera accueilli par le président de la Confédération Guy Parmelin. Quelques instants avant Joe Biden.
Aucun officiel n'était présent sur le tarmac. Vladimir Poutine avait fait savoir qu'il ne souhaitait pas d'accueil protocolaire.
Les dirigeants américain et russe doivent entamer à 13h00 leur sommet. Dans un premier temps, ils ne seront accompagnés que de leur chef de la diplomatie, Antony Blinken pour les Etats-Unis et Sergueï Lavrov pour la Russie.
Les pourparlers devraient durer entre quatre à cinq heures, selon un haut responsable de la Maison Blanche.
12h25
La délégation suisse arrive à la villa La Grange
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12h15
Micheline Calmy-Rey: "C’est la reconnaissance des bons offices"
12h15
"Un retour au premier plan pour la Genève internationale"
12h10
Démocrates américains de Suisse dispersés
Une vingtaine de démocrates américains habitant en Suisse se sont rassemblés mercredi en fin de matinée devant la gare Cornavin à Genève pour souhaiter la bienvenue à leur président Joe Biden. Cette manifestation qui n'était pas autorisée a été interrompue par la police.
"I am so excited!", s'exclame Elizabeth Voss. Cette Américaine démocrate a fait le voyage en train depuis Bâle pour montrer son soutien au nouveau président. Abigail Collins est venue depuis Winthertour, car c'est important pour elle d'accueillir ce président qui, contrairement au précédent, les représente. Joe Biden est un président qui unifie, estime-t-elle.
Rassemblés derrière une grande pancarte de bienvenue, le petit groupe qui portait de masque aux couleurs des démocrates agitait des drapeaux américains dans une ambiance festive. Mais les policiers ont rapidement mis fin au rassemblement. Les organisateurs n'avaient pas sollicité d'autorisation, qu'ils n'auraient de toute façon pas obtenue pour le périmètre de la gare.
12h05
"Je n'aurai jamais été aussi près de mon président"
George, un Américain de Genève venu assister à l'arrivée de Joe Biden: "Je n'aurai jamais été aussi près de mon président", témoigne-t-il.
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12h00
"Après Trump, cette rencontre représente un retour à la normalité"
Après quatre années de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, mais également après plus d'un an de pandémie mondiale, la rencontre physique entre Joe Biden et Vladimir Poutine constitue doublement un retour à la normalité.
C'est du moins ce que soutient Daniel Warner dans l'émission Tout un Monde consacrée ce mercredi matin au sommet USA-Russie. "On a vécu quatre années d'instabilité avec Trump, maintenant on entre dans une certaine normalité", souligne le politologue spécialiste des Etats-Unis.
Plus facile de vivre une telle rencontre en présentiel
Un point de vue que partage Yves Rossier, ancien ambassadeur suisse à Moscou et ancien secrétaire d'Etat au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), insistant sur l'importance de cette rencontre en présentiel.
"C'est plus facile à établir une relation de personne à personne lorsqu'il y a une présence physique", insiste-t-il. Par visioconférence, "c'est très difficile, on peut échanger une information, mais établir un vrai contact, adopter un langage commun pour dégager certaines bases, on ne peut le faire qu'en présentiel".
La Russie flouée dans les années 1990
Dans tous les cas, l'importance de ce sommet est relevé ce mercredi matin dans la presse internationale, notamment au vu de l'histoire qui lie les deux pays. Les Russes estiment en effet avoir été floués dans les années 1990, comme le rappelle Yves Rossier. "A ce moment, la Russie proposait d'adhérer à l'OTAN et à l'UE."
Deux choses qui lui ont été refusées. "Et en ce qui concerne l'OTAN, ce sont les Etats-Unis qui ont dit non. Il y a encore le poids de l'humiliation qui pèse dans leurs relations", poursuit-il.
L'Occident derrière les "révolutions colorées"?
Sans compter que, comme l'évoque Isabelle Cornaz, journaliste à la RTS et spécialiste de la Russie, le Kremlin estime que derrière certaines révolutions qui ont été sources de nombreuses tensions, notamment les "révolutions colorées", se cache l'Occident. "Ceci joue un rôle dans la dégradation des relations entre Russie et Occident."
Quoi qu'il en soit, Joe Biden en est conscient. Afin de ne pas envenimer les choses, il doit soigner son entretien avec son homologue russe. "Biden vient avec du respect. Au lieu de parler d'ennemi, il a dit un adversaire stratégique", souligne Daniel Warner, rappelant que le président américain doit se racheter après avoir traité Poutine de "tueur".
Avant d'ajouter: "A mon avis, Biden va d'abord essayer de chercher des sujets positifs. Car s'il commence avec Navalny ou l'Ukraine, ça peut finir avec plus de tensions qu'avant."
11h50
Importantes restrictions de circulation
La police genevoise signale d'importantes perturbations de circulation dans une zone comprise entre l'aéroport et le quai Wilson et ce pour une durée encore indéterminée.
Elle invite à éviter le secteur. L'autoroute A1 subit également des restrictions temporaires à la hauteur de l'aéroport.
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11h40
Lignes TPG interrompues dans tout le centre
Les TPG annoncent que tout le centre de la ville va être fermé, y compris pour les transports publics. De nombreuses lignes sont donc interrompues.
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11h15
"Rare qu'une ville soit complètement bouleversée par un sommet"
"Franchement, ça arrive rarement qu'une ville soit complètement bouleversée par ce type de sommet", explique Mehdi Khelfat, responsable éditorial "Monde" à la RTBF.
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"Il y a un storytelling qui est formidable. On est de retour dans le passé, avec le bloc de l'Est et le bloc de l'Ouest, avec les deux superpuissances qui se font face."
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11h05
Emission spéciale dès 12h10
Le président russe Vladimir Poutine est attendu mercredi aux alentours de 12h30 à l'aéroport de Genève.
La RTS propose une émission spéciale sur RTS 1 et RTSinfo dès 12h10
10h00
Deux avions présidentiels russes en vol
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09h50
Micheline Calmy-Rey : "Le rôle d'un Etat-hôte est avant tout d'assurer la sécurité de ses invités"
Que peut-on attendre de la rencontre entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine ce mercredi à Genève? Quelle importance prend-elle pour la Suisse et dans quel contexte géopolitique se joue-t-elle?
Invitées de La Matinale, Micheline Calmy-Rey, ancienne présidente de la Confédération et fervente défenseuse de la Genève internationale, et Alexandra de Hoop Scheffer, spécialiste des relations transatlantiques et directrice du bureau parisien du German Marshall Fund of the United States, ne sont tout d'abord pas étonnées par l'imposant dispositif de sécurité mis en place à Genève.
"Tout l'enjeu est là", rappelle notamment Micheline Calmy-Rey qui a été ministre des Affaires étrangères. "Si on veut jouer un rôle d'Etat-hôte, il faut assurer la sécurité des gens que l'on reçoit. C'est aussi les fleurs et les tapis, mais c'est surtout la sécurité qui compte."
Retour de l'activité de la Genève internationale
Quoi qu'il en soit, les deux femmes saluent le retour de l'activité de la Genève internationale, que la pandémie avait stoppée. "On a aussi vécu une période où le multilatéralisme s'est érodé, notamment depuis la chute de l'URSS. On a vu la souveraineté des Etats se propulser au premier plan. Mais le monde est devenu de plus en plus interdépendant. On ne peut plus se passer du multilatéralisme. Le hub genevois est donc incontournable", insiste Micheline Calmy-Rey, pour qui il n'aurait pas été concevable de voir cette rencontre avoir lieu dans une autre ville, qu'elle ait été américaine, russe ou européenne.
Deux sujets importants seront évoqués par les deux présidents attendus à la villa La Grange, comme l'assure Alexandra de Hoop Scheffer: "la Chine, et les enjeux technologiques, la cybersécurité."
Ce dernier point d'ailleurs, elle en est certaine, occupera une place importante dans les discussions. "La question de l'ingérence russe dans les élections américaines sera un des sujets qui sera discuté avec Poutine. Biden ne veut pas contourner la question."
09h40
Voyage au coeur d'une Genève bouclée, sous haute sécurité
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08h45
La police genevoise rappelle les interdictions de circulation
La police genevoise rappelle mercredi matin dans un communiqué les principales restrictions de circulation dans les rues de la ville.
Les convois présidentiels seront escortés jusqu'au lieu de la rencontre. A l'issue de celle-ci, dont l'heure ne peut être connue pour le moment, les convois quitteront le parc La Grange et, dans la foulée, le sol helvétique.
Restrictions temporaires à l'arrivée de Vladimir Poutine
A la mi-journée, et coïncidant avec l'arrivée du président russe, une large zone (autoroute A1 comprise) entre l'aéroport et le quai Wilson subira d'importantes restrictions temporaires et il est vivement conseillé de ne pas circuler dans cette partie du canton à ce moment. La mise en œuvre de ces restrictions temporaires se fera au moment voulu, tout comme la fin de celles-ci. La police communiquera le déclenchement ainsi que la fin de ces mesures.
Retour à l'aéroport
A la fin de la rencontre entre les présidents, les convois devraient regagner l'aéroport et là encore, la police mettra en place des restrictions temporaires. Ces restrictions concerneront principalement la rive droite dans une zone comprise entre le quai Wilson et l'aéroport. Là encore, la mise en œuvre de ces restrictions temporaires se fera également au moment voulu, tout comme la fin de celles-ci. La police communiquera le déclenchement ainsi que la fin de ces mesures.
08h20
La carte des points-clés du sommet Biden-Poutine
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08h00
Des rues verrouillées, mais calmes
Pour cette rencontre au sommet, le centre de Genève est verrouillé, sécurité oblige.
Dans les rues, le dispositif sécuritaire est bien visible. Il donne une idée de l'importance de cette journée. Mercredi matin étaient visibles des blindés ou des blocs de béton bien gardés.
Environ 4000 personnes sont mobilisées, issues des rangs de la police, de l'armée et de la protection civile, sans oublier les gardes rapprochées des deux présidents.
Ce dispositif sécuritaire laisser présager de nombreux problèmes de circulation à Genève. La rade est fermée,tout comme de nombreuses routes, le pont du Mont-Blanc notamment, qui relie les 2 rives. Les autorités avaient d'ailleurs demandé aux gens de télétravailler si possible.
La police indique qu'il est encore trop tôt pour un bilan en terme de circulation.
07h40
Un programme précis pour Joe Biden
Selon le programme publié par la Maison Blanche, Joe Biden devrait se déplacer en début d'après-midi à la villa La Grange. Il y sera accueilli à 13h10 par le président de la Confédération Guy Parmelin.
Une photo sera réalisée vers 13h25 avec Vladimir Poutine, Joe Biden et Guy Parmelin avant le début des discussions.
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Grâce à son statut d'hôte du sommet Biden-Poutine, la Suisse a droit à une rencontre tant avec Joe Biden, mardi, qu'avec Vladimir Poutine, mercredi. Représentées par Guy Parmelin et Ignazio Cassis, les autorités suisses ont accueilli le président américain sur le tarmac et ont pu s'entretenir directement avec lui durant 45 minutes.
Les journalistes accrédités n'ont pu pénétrer que quelques secondes dans la salle où se trouvait Guy Parmelin et Joe Biden avant leur rencontre, le temps de les voir échanger une poignée de mains et plaisanter ensemble. Mais ce moment a été très bref, très contrôlé et sous haute sécurité.
20h20
Retour sur une journée intense
Genève et la Suisse sont le centre du monde durant deux jours. Dès l'arrivée d'Air Force One sur le tarmac genevois, ce sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine a encore gagné en importance.
Le dispositif sécuritaire est énorme autour du président américain et il permet de prendre la mesure de l'événement. Il était ce mardi impossible de s'approcher de l'hôtel Intercontinental, entouré par des agents de sécurité en nombre, suisses ou américains.
Genève s'est barricadée pour accueillir les deux chefs d'Etat
La rencontre au sommet, mercredi, entre le président russe Vladimir Poutine et le président des Etats-Unis Joe Biden représente pour la police cantonale genevoise un défi sécuritaire de taille XXL.
Même si Genève a l'habitude d'accueillir des chefs d'Etat, cette rencontre au sommet représente un énorme défi logistique et sécuritaire.
Pour la police genevoise, l'ambition n'est pas seulement de garantir que cette rencontre internationale se déroule sans accroc. Il faudra aussi minimiser son impact sur la population et assurer également le maintien des prestations sécuritaires de base. Afin de mener à bien cette mission, les forces de police disposent de nombreux soutiens.
Circulation fortement perturbée mercredi
Les restrictions de circulation seront importantes lors de la journée du 16 juin. La police genevoise conseille vivement à la population de limiter ses déplacements, privilégier le télétravail, de ne pas utiliser ses véhicules privés, sauf en cas de nécessité impérative, et d'emprunter les transports publics.
Une ligne d'information (0800 902 456) répond aux questions concernant la mobilité de lundi à mercredi.
>> La zone (en jaune) où la circulation sera fortement perturbée :
Offre de transports publics maintenue mais perturbations prévues
Les Transports publics genevois (TPG) indiquent prévoir de fortes perturbations sur leur réseau en marge du sommet. "Dans ces conditions, le Léman Express s'annonce comme une alternative possible de transports publics pour tout déplacement impératif", relève le transporteur.
Les TPG maintiennent la totalité de leur offre, mais annoncent des difficultés dès lundi. Il faudra faire avec des retards, des changements de parcours, voire des suppressions de courses.
Toutes les lignes qui circulent à proximité de lieux qui feront l'objet d'une intense activité sont concernées. Il s'agit de Genève Aéroport, la Place des Nations, la gare de Cornavin, et le quartier des Eaux-Vives. Des collaborateurs des TPG seront présents à ces endroits névralgiques pour renseigner les usagers.
Rade de Genève fermée mercredi
Le pourtour de la rade de Genève sera fermé aux pétions et aux véhicules le mercredi 16 juin de 4h à 24h. Est aussi concernée la route de Frontenex, qui ne sera accessible que sur justificatif de domicile ou attestation de l'employeur.
Vient s'ajouter une zone située autour de l'hôtel Intercontinental dans laquelle il ne sera pas possible de passer du 15 juin à 6h au 17 juin à 6h.
Près de 95% des effectifs totaux de la police cantonale sont mobilisés, soit environ 2000 personnes, a précisé le lieutenant-colonel François Waridel, chef des opérations de la police genevoise. Les forces de l'ordre sont épaulées par 900 renforts des polices de tous les cantons, sans oublier la protection civile et les agents municipaux.
La police genevoise reçoit aussi l'appui de l'armée qui mobilise 1000 hommes pour ce sommet. Les forces aériennes apportent un appui subsidiaire et protègent l'espace aérien qui est temporairement réduit du 15 au 17 juin dans un rayon de 50 kilomètres et jusqu'à 6000 mètres (lire encadré).
L'armée assure également un soutien logistique au sol et sur le lac et engage un bataillon sur le site de l'aéroport. Les soldats sont en charge de la protection des ambassades et des missions diplomatiques. Un dispositif de défense sol-air a été déployé sur le territoire du canton.
>> Lire aussi: La RTS, productrice exclusive des images du sommet Biden-Poutine
09h15
Les enjeux de la rencontre
Plus de 35 ans après Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan, c'est une rencontre bien différente qui aura lieu mercredi entre Vladimir Poutine et Joe Biden à Genève. Les relations entre leurs deux pays sont au plus bas depuis 30 ans, et les attentes pour ce sommet sont modestes.
Pourtant, il y a quelques sujets sur lesquels les deux hommes pourraient se mettre d'accord. Vu l'état des relations, ce face-à-face permettra déjà à chacun d'énoncer les lignes rouges à ne pas franchir. Ce qui n'est pas négligeable, pour éviter toute escalade, ou mêmes des accrochages dans des pays tiers où les deux armées sont impliquées, comme en Syrie.
"Bien sûr, il ne s'agit pas d'une liste formelle", explique Dmitri Trenin, directeur du centre Carnegie à Moscou. "Mais Vladimir Poutine a dit il y a quelques jours que toute adhésion de l'Ukraine à l'Otan serait inadmissible, tout comme le déploiement de bases militaires américaines sur le territoire ukrainien."
D'autres écueils à éviter pourraient être l'affaire Navalny, la situation en Biélorussie, les questions de cybersécurité, les tentatives d'interférence sur le processus politique ou encore certaines méthodes d'espionnage, des sujets qui pourraient constituer des différends trop importants. Un dialogue semble possible en revanche sur le nucléaire iranien, le retour des ambassadeurs à Washington et Moscou, la lutte contre le changement climatique, voire sur la Corée du Nord.
Joe Biden étant un homme issu de la Guerre froide, un dossier comme celui du désarmement nucléaire pourrait également être abordé. Dès janvier, le démocrate a prolongé avec Vladimir Poutine un des seuls traités encore existants. Le New Start pour la réduction des armes stratégiques avait été conclu sous Obama (et donc sous la vice-présidence Biden), il est prolongé pour cinq ans, le temps de rédiger un nouvel accord. Cette impulsion pourrait être donnée à Genève.
09h00
La villa La Grange, un écrin du XVIIIème siècle pour la rencontre
A Genève, les préparatifs à la villa La Grange, qui accueille mercredi le sommet, ont été menés tambour battant. Tout devait être ripoliné et adapté pour ces hôtes de marque et leurs délégations.
Les employés de la municipalité ont travaillé d'arrache-pied pendant plus d'une semaine pour que le parc soit impeccable. Les prairies ont été fauchées pour des raisons de sécurité, les bordures taillées, les massifs désherbés, du gazon de placage était prêt pour les retouches. Du goudron provisoire a été posé pour accéder à une zone de parcage créée pour les véhicules des délégations en parallèle à l'allée centrale qui descend vers la Villa La Grange.
Lustre trop bas
Autour de cette bâtisse édifiée entre 1768 et 1773 s'est déployé un véritable ballet de semi-remorques, camionnettes et voitures diplomatiques noires. De nombreux corps de métiers étaient à pied d'oeuvre, du cuisiniste à l'électricien en passant par des grosses sociétés audiovisuelles. La protection civile est aussi présente en nombre.
"Des changements ont été faits dans toutes les pièces", explique Evelyne Chatelain, intendante de la Villa La Grange depuis 28 ans. Dans la salle à manger où la délégation suisse devrait accueillir ses hôtes, le lustre a par exemple dû être réhaussé, la hauteur initiale risquant de gâcher un point de vue.
Les quatre salles d'eau de la Villa ont été rénovées et les lavabos changés. La cinquième salle d'eau, qui date du XVIIIe siècle, n'a pas été touchée, même si une délégation aurait voulu que l'eau courante soit installée dans cette pièce historique.
Pas d'argenterie
Il a aussi fallu évacuer toute l'argenterie à la demande d'une délégation, explique Evelyne Chatelain, qui est rompue à l'accueil des VIP. En effet, cette villa La Grange léguée à la Ville de Genève au début du XXe siècle par son dernier propriétaire, William Favre, est destinée à accueillir des hôtes de marque.
Des mesures de protection patrimoniale des œuvres qui se trouvent dans l'édifice ont été prises. Une soixantaine d'objets, principalement des meubles et des livres, ont été sortis de la villa La Grange pour être entreposés dans un dépôt sécurisé. Il s'agit non seulement de les préserver mais aussi de libérer de l'espace.
Un système de climatisation a pu être installé dans cette bâtisse classée en utilisant les grilles d'aération d'origine au sol. La climatisation est ainsi invisible et assure une température entre 18 et 19 degrés idéale pour les échanges diplomatiques et la conservation des œuvres.
Des retouches
L'extérieur de la villa La Grange a aussi été entièrement rafraîchi. A côté de la maison, des ouvriers ont construit une énorme tente blanche qui devrait accueillir la conférence de presse à l'issue du sommet.
Les coûts des rénovations et des adaptations liées au sommet seront pris en charge par Berne, selon Sami Kanaan, magistrat de la Ville de Genève. La Confédération devrait notamment payer pour indemniser les exploitants de la guinguette du parc qui a dû fermer.
08h00
Le dossier complet
Retrouvez dans notre dossier toutes les informations et analyses consacrées au sommet Biden-Poutine: