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L'Angleterre repousse d'un mois la levée des dernières restrictions – Le suivi du Covid dans le monde

Des ambulances attendent à l'extérieur du Royal London Hospital. Londres, le 14 juin 2021. [Keystone/epa - Andy Rain]
Des ambulances attendent à l'extérieur du Royal London Hospital. Londres, le 14 juin 2021. - [Keystone/epa - Andy Rain]
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi le report au 19 juillet de l'ultime étape du déconfinement en Angleterre, du fait des craintes liées à la propagation rapide du variant Delta du coronavirus. L'Allemagne et la France évoquent de leur côté des allègements concernant le port du masque.

La pandémie de SARS-CoV-2 a fait au moins 3'805'928 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP lundi à la mi-journée.

Après les Etats-Unis (599'769 morts), les pays enregistrant le plus grand nombre de décès sont le Brésil (487'401), l'Inde (374'305) et le Mexique (230'150).

GRANDE-BRETAGNE – Report de l'ultime étape du déconfinement

Boris Johnson a annoncé lundi repousser de quatre semaines, jusqu'au 19 juillet, la levée des dernières restrictions instaurées en Angleterre pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, en raison d'une poussée de cas liée au variant Delta, initialement apparu en Inde.

"Nous sommes très préoccupés par le variant Delta qui se propage plus rapidement que prévu dans la feuille de route de février", qui prévoyait une réouverture totale au 21 juin, a expliqué le dirigeant, qui préfère donc "attendre jusqu'au 19 juillet, pour donner au (service de santé) le temps supplémentaire nécessaire", a déclaré le Premier ministre.

La recrudescence des nouveaux cas d'infection – provoquée par le variant Delta considéré comme 60% plus contagieux que le variant Alpha apparu en premier lieu en Grande-Bretagne – laisse craindre une nouvelle vague de la pandémie.

La Grande-Bretagne a enregistré dimanche 7490 nouveaux cas de contamination et huit décès, avec un nombre d'infections en hausse de près de 50% sur une semaine.

ALLEMAGNE – Allégement en vue du port du masque

L'Allemagne s'oriente vers une levée progressive de l'obligation de porter un masque grâce à une forte accalmie des infections au Covid-19 dans le pays, a indiqué lundi le ministre de la Santé.

Pour l'heure, le masque est encore imposé dans les lieux publics clos, les transports publics, les commerces et certaines rues très fréquentées. Mais le pays, comme la plupart de ses voisins européens, connaît depuis plusieurs semaines une forte baisse des infections.

Et la campagne de vaccination s'est accélérée. Près d'un Allemand sur deux (48,1%) a déjà reçu au moins une dose, tandis que 25,7% de la population est complètement immunisée.

FRANCE – Vers une levée du port du masque en extérieur?

En France aussi, l'obligation du port du masque en extérieur est en discussion. Elle pourrait être levée à la fin du mois, lors de la dernière étape du déconfinement progressif initié début mai, a laissé entendre le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

Interrogé sur ce sujet sur RTL, il n'a pas explicitement annoncé une levée de cette obligation mais il a déclaré que "si tout se passe bien on lèvera encore un certain nombre de contraintes le 30 juin si les conditions le permettent". Et ce, tout en ajoutant qu'il faut continuer à respecter "systématiquement les mesures barrière dans les conditions à risque", "il faut encore être vigilant, il faut encore être prudent", d'autant plus que l'exemple britannique montre que "même avec très peu de cas et même avec un bon niveau de couverture (vaccinale) le virus peut repartir".

La situation sanitaire s'est franchement améliorée ces dernières semaines en France, avec un net ralentissement de l'épidémie et une montée en charge de la vaccination. Le cap des 30 millions de personnes ayant reçu une première dose de vaccin a été franchi dimanche et près de 16 millions de personnes ont été vaccinées (avec un schéma vaccinal complet d'une ou deux doses en fonction des vaccins et des antécédents).

Couvre-feu décrié

Du côté du couvre-feu de 23 heures, en vigueur théoriquement encore durant deux semaines, il est de plus en plus contesté en France. Des rassemblements festifs spontanés ont d'ailleurs eu lieu ce week-end, à Paris notamment, nécessitant les interventions de la police.

>> Ecouter les explications du 12h30 sur la contestation du couvre-feu à 23h :

Soirée entre amis et amies avant un couvre-feu en octobre 2020 à Paris en France. [AFP - Rémi Decoster / Hans Lucas]AFP - Rémi Decoster / Hans Lucas
Le couvre-feu de 23h en France est de plus en plus contesté / Le 12h30 / 1 min. / le 14 juin 2021

RUSSIE – Mesures renforcées à Saint-Pétersbourg

Les mesures anti-Covid-19 vont être renforcées à Saint-Pétersbourg, l'une des onze villes-hôtes de l'Euro de football, pour tenter d'enrayer un rebond des contaminations, ont annoncé les autorités de la deuxième ville russe.

A partir de jeudi, au lendemain du match Russie-Finlande, plus aucune nourriture ne sera vendue dans les fan-zones de l'Euro, les espaces de restauration et les aires de jeux pour enfants seront fermés dans les centres commerciaux.

"Les personnes participant à des événements publics, y compris ceux en plein air, auront l'obligation de porter des masques", ajoutent les autorités des Saint-Pétersbourg. De nombreux Russes refusent de porter le masque dans les transports ou les lieux publics.

Lundi, le pays a rapporté 13'721 nouveaux cas de contaminations, dont 865 à Saint-Pétersbourg, en baisse par rapport au bilan de la veille. Mais la tendance reste à la hausse.  Moscou, qui a décrété une semaine de congés pour contrer cette hausse, est de loin le pire foyer de l'épidémie en Russie devant l'ancienne capitale impériale, qui doit au total accueillir sept matches de l'Euro, dont un quart de finale.

Ces dernières semaines, les autorités de Saint-Pétersbourg ont ouvert deux nouveaux hôpitaux temporaires pour traiter les malades du Covid. Au total, la Russie a officiellement recensé plus de 5,2 millions de cas, dont 126'801 décès.

ÉTATS-UNIS – Plus de 600'000 morts

Le cap des 600'000 décès a été franchi lundi aux Etats-Unis, où le rythme des vaccinations montre des signes de ralentissement, mettant en péril les objectifs chiffres par le président Biden.

Le démarrage rapide de la campagne américaine de vaccination semble toutefois avoir eu un impact sensible sur la courbe des décès. Il aura ainsi fallu 113 jours pour que les Etats-Unis passent de 500'000 à 600'000 morts alors qu'il n'en avait fallu que 35 pour que le bilan passe de 400'000 à 500'000 décès.

Quelque 166 millions d'adultes ont reçu au moins une dose de vaccin, selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, même si l'on constate parallèlement une chute du nombre de doses administrées depuis le pic atteint à la mi-avril.

Joe Biden s'est fixé pour objectif de voir 70% de la population adulte américaine primo-vaccinée et 160 millions de personnes achever leur parcours vaccinal d'ici au 4 juillet, jour de la fête nationale.

LIBAN – 40'000 personnes vaccinées en un week-end

Le Liban a annoncé avoir administré plus de 40'000 (41'785) doses de vaccin contre le coronavirus dans le cadre d'une campagne de vaccination "marathon" organisée samedi et dimanche par le ministère de la Santé.

Toute personne non vaccinée de plus de 55 ans pouvait se rendre, sans rendez-vous, dans l'un des quelque cinquante centres de vaccination ouverts à travers le pays. Les personnes handicapées de plus de 16 ans pouvaient également bénéficier de cette opération "marathon", comme elle a été qualifiée par les autorités.

Le Liban, embourbé dans sa pire crise économique depuis la guerre civile (1975-1990), a officiellement enregistré plus de 542'000 cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie, dont plus de 7700 décès.

INDE – Le Taj Mahal va rouvrir

Le Taj Mahal, la plus grande attraction touristique d'Inde, va rouvrir ses portes mercredi, a annoncé le gouvernement, deux mois après sa fermeture à cause d'une flambée meurtrière de contaminations au Covid-19 dans le pays.

Le nombre de contaminations et de décès liés au coronavirus dans la nation de 1,3 milliard de personnes ont atteint des records en avril et en mai, poussant les autorités à imposer des confinements et d'autres restrictions pour freiner la dissémination de la maladie.

Les contaminations ont baissé ces dernières semaines. Les grandes villes, dont la capitale New Delhi et le centre financier de Bombay, ont commencé à lever les restrictions de déplacement et d'activités.

Un homme balaie devant le Taj Mahal, tôt le matin. Agra, le 21 septembre 2021. [Keystone/AP photo - Pawan Sharma]
Un homme balaie devant le Taj Mahal, tôt le matin. Agra, le 21 septembre 2021. [Keystone/AP photo - Pawan Sharma]

Comptant parmi les sept nouvelles merveilles du monde, le Taj Mahal avait été fermé en mars 2020, lorsque l'Inde avait imposé un des confinements les plus stricts de la planète au début de la pandémie. Il avait rouvert en septembre 2020 à un nombre de visiteurs restreint, avant de fermer à nouveau mi-avril. Ce mausolée de marbre blanc édifié au XVIIe siècle, situé à Agra, est le monument le plus visité du pays avec sept millions de personnes le visitant annuellement.

RTSinfo et les agences

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Le virus circule plus vite que les vaccins

Un virus qui circule plus vite que les vaccins, des promesses du G7 insuffisantes, un soutien financier international qui laisse à désirer... l'OMS a appelé lundi à une grande solidarité pour éradiquer la pandémie.

Lors de leur sommet ce week-end en Angleterre, les dirigeants du G7 ont annoncé le don d'un milliard de doses – de fait 870 millions de doses auxquelles viennent s'ajouter les engagements pris depuis février – soit en nature soit sous forme d'aide financière au système international de distribution Covax.

>> Lire aussi : L'inégalité face au vaccin représente un risque pour le monde entier

Si une partie de la population des pays riches reprend une vie normale grâce à la vaccination, les progrès sont encore fragiles dans les pays moins favorisés, largement privés de sérums. Covax a livré au 14 juin plus de 85 millions de doses dans 131 pays et territoires, bien moins que prévu.

L'OMS souhaite qu'au moins 70% de la population mondiale soit vaccinée d'ici à la prochaine réunion du G7 en Allemagne l'année prochaine. "Pour y parvenir, nous avons besoin de onze milliards de doses", a soutenu le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Selon Helen Clark, qui copréside un groupe d'experts chargé d'évaluer la gestion mondiale de la pandémie, les pays à haut revenu ont mis de côté 4,3 milliards de doses. Même en comptant deux doses par personne, "il reste deux milliards de doses à redistribuer", a expliqué l'ancienne Première ministre de la Nouvelle-Zélande, juste avant le sommet du G7.

Le partage des doses n'est toutefois que l'un des axes du plan du bataille sanitaire du G7.

>> Lire : Les pays du G7 adoptent un plan pour prévenir les futures pandémies

Le vaccin Novavax jugé efficace à plus de 90%

Novavax a affirmé lundi que son vaccin anti-Covid était efficace à plus de 90%, y compris contre les variants, après une étude réalisée sur près de 30'000 personnes aux Etats-Unis et au Mexique.

Le vaccin "a montré une protection de 100% contre les formes modérées et sévères de la maladie et de 90,4% globalement", a indiqué l'entreprise de biotechnologie américaine dans un communiqué, précisant qu'elle comptait demander une autorisation officielle de mise sur le marché d'ici la fin du troisième trimestre 2021.

Contrairement à d'autres vaccins, il n'a pas besoin d'être conservé à des températures très froides, mais seulement entre 2 et 8°C, ce qui pourrait permettre de le transporter et de l'administrer plus facilement dans les pays aux infrastructures sanitaires les moins développés.