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Après le premier tour des régionales en France, place aux alliances

Le secrétaire national du parti EELV Julien Bayou. [Keystone/EPA - Christophe Petit Tesson]
Les partis politiques français se préparent au second tour des élections régionales / Le 12h30 / 2 min. / le 21 juin 2021
Premiers accords à gauche, appel des Républicains (LR) aux candidats du parti d'Emmanuel Macron (LREM) à se désister: en France, les discussions en vue du second tour des régionales et départementales avancent.

Les discussions doivent s'étaler jusqu'à mardi à 18h00 pour négocier alliances, fusions ou retraits de listes pour le second tour dimanche.

En Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), après avoir affirmé qu'il se maintiendrait, l'écologiste Jean-Laurent Felizia (EELV/PS/PCF), qui avait recueilli 16,89%, a fini par renoncer sous une forte pression des partis.

Julien Bayou, par ailleurs patron d'EELV, l'avait menacé d'exclusion s'il persistait, alors que la liste RN de Thierry Mariani (36,38%) est arrivée devant le sortant LR Renaud Muselier (31,91%).

>> Lire aussi : L'abstention grande vainqueur du premier tour des élections régionales françaises

La Gauche unie...

En Ile-de-France, Julien Bayou, arrivé deuxième, a annoncé l'union de sa liste avec celles d'Audrey Pulvar soutenue par le PS et de Clémentine Autain (LFI/PCF) pour tenter de battre la sortante Valérie Pécresse (ex-LR), largement en tête avec 35,94%.

Un premier accord avait été scellé auparavant en Centre-Val de Loire: le président sortant François Bonneau (PS), arrivé en tête (24,81%), a annoncé la fusion de sa liste PS-PCF avec celle EELV-LFI portée par Charles Fournier (10,85%).

En Bourgogne-Franche-Comté, la présidente socialiste sortante Marie-Guite Dufay (26,52%) et l'écologiste Stéphanie Modde (10,34%) ont annoncé une fusion. LREM (11%) se maintient, ouvrant la voie là-aussi à une quadrangulaire qui mettra également en scène le RN Julien Odoul (23,19%) et le Républicain Gilles Platret (21,04%)

...mais pas partout

En Nouvelle-Aquitaine, il n'y aura en revanche pas fusion entre la liste EELV (12,07%) et celle du président socialiste Alain Rousset (28,65%, en tête).

Idem en Occitanie voisine, où aucun accord n'a été trouvé entre la présidente sortante Carole Delga (PS), largement en tête avec près de 40% des voix, et l'écologiste Antoine Maurice. Pas d'union des gauches non plus en Normandie face au sortant et favori Hervé Morin (Les Centristes).

En Bretagne, la liste du sortant Loïg Chesnais-Girard (PS), est arrivée en tête dimanche avec 20,95% et le jeu reste très ouvert. La liste EELV, en 4e position avec 14,84%, a annoncé qu'elle se présenterait seule.

Marine Le Pen appelle sa base "au sursaut"

Pour le parti de Marine Le Pen, que les sondages annonçaient en tête dans plusieurs régions, la désillusion est sévère: le RN a perdu neuf points par rapport à 2015. Reconnaissant que ses électeurs ne s'étaient "pas déplacés", la candidate à l'Elysée les a appelés "au sursaut".

Également en retrait, les candidats de la majorité présidentielle ne totalisent que 11,5% des suffrages, selon Ipsos.

A droite, le président des Républicains Christian Jacob a appelé plusieurs candidats LREM à se retirer: François de Rugy dans les Pays de la Loire et Thierry Thuriot en Bourgogne-Franche-Comté. De son côté, le candidat de la majorité présidentielle  Marc Fesneau dans le Centre-Val de Loire a refusé se retirer malgré l'appel Nicolas Forissier (LR-UDI).

>> Voir les explications du 19h30 sur un premier tour marqué par l'abstention :

Premier tour des régionales en France: à une année de la présidentielle la grande vainqueur est l'abstention.
Premier tour des régionales en France: à une année de la présidentielle la grande vainqueur est l'abstention. / 19h30 / 2 min. / le 21 juin 2021

afp/asch

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