L'Italie va mettre fin à l'obligation du masque à l'extérieur - Le suivi du Covid-19 dans le monde
La pandémie de Covid-19 a fait plus de 3'875'359 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, ainsi que plus de 178'697'640 cas d'infection, selon un bilan établi par l'AFP mardi à la mi-journée.
Après les États-Unis avec 602'092 décès (pour 33'554'339 cas recensés), les pays les plus touchés, en chiffres absolus, sont le Brésil avec 502'586 morts et 17'966'831 cas, l'Inde avec 389'302 morts (29'977'861 cas), le Mexique avec 231'244 morts (2'478'551 cas), et le Pérou avec 190'645 morts (2'030'611 cas). Ce dernier pays est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 578 décès pour 100'000 personnes.
Ces chiffres, qui reposent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sont globalement sous-évalués. L'OMS estime que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.
>> L'incidence du Covid-19 en Europe:
Parmi les pays européens les plus durement touchés, la Hongrie est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 310 décès pour 100'000 personne, suivi par la Bosnie-Herzégovine (294), la République tchèque (283) et la Macédoine du Nord (263).
ITALIE - Fin du masque obligatoire à l'extérieur le 28 juin
L'Italie va mettre fin à l'obligation de port du masque à l'extérieur à compter du lundi 28 juin, a annoncé lundi le ministre de la Santé, précisant que cette décision s'appliquerait aux régions classées en "zone blanche", où la propagation du virus est la plus faible, soit actuellement toute l'Italie sauf la petite Vallée d'Aoste, dans le nord.
Ce lundi 21 juin, l'Italie a enregistré seulement 21 décès et 495 nouveaux cas de contagion en l'espace de 24 heures. Certaines régions n'ont enregistré aucun mort.
Un total de 30% de la population âgée de plus de 12 ans est désormais vaccinée, soit près de 16 millions de personnes. Plus de 46 millions de doses individuelles de vaccins ont déjà été administrées à une population totale de 60 millions de personnes.
OMS - Inquiétudes après des assouplissements autour de l'Euro
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est inquiète de l'assouplissement des restrictions dans certains des pays hôtes de l'Euro 2021. Elle a lancé un appel à des réactions rapides après des hausses de cas de coronavirus aux abords de plusieurs stades de la compétition.
"Dans quelques-unes des villes hôtes, les cas de Covid-19 sont déjà en hausse dans les zones où se jouent les matches", a relevé Robb Butler, directeur exécutif de l'OMS Europe. L'organisation, qui a refusé de citer des villes ou des pays en particulier, déplore notamment "que quelques stades accueillant le tournoi relèvent actuellement le nombre de spectateurs autorisés à voir un match".
Les autorités britanniques viennent d'annoncer que plus de 60'000 spectateurs seraient autorisés à Wembley pour les demi-finales et la finale du tournoi, contre 40'000 initialement prévus. Dans les secteurs où la contagion est à la hausse, l'OMS Europe appelle à agir vite.
Les demi-finales et finale de l'Euro auront bien lieu à Londres
L'UEFA a déclaré mardi qu'elle n'entendait pas modifier le lieu des demi-finales et finale de l'Euro 2020 de football, qui auront donc lieu au stade londonien de Wembley, en dépit des appels à une délocalisation face à l'expansion du variant Delta au Royaume-Uni.
"L'UEFA, la Fédération anglaise de football (FA) et les autorités du pays travaillent en étroite collaboration pour organiser les demi-finales et la finale de l'Euro à Wembley et il n'est pas prévu de changer le lieu de ces matches", a déclaré un porte-parole de l'UEFA dans un communiqué.
Le président du Conseil italien, Mario Draghi, avait déclaré lundi qu'il était favorable à l'organisation de la finale à Rome, plutôt que dans "un pays où les infections augmentent rapidement".
La chancelière allemande Angela Merkel a de son côté appelé mardi l'UEFA à agir de manière responsable en raison des problèmes de sécurité liés à la propagation du virus à Londres.
Etats-Unis - Biden n'arrivera pas à son objectif de vaccination
L'objectif fixé par Joe Biden de 70% de la population adulte avec au moins une injection de vaccin anti-Covid au 4 juillet, jour de la fête nationale, sera manqué, a déclaré mardi un responsable de la Maison Blanche.
Il s'agit de la première cible manquée en termes de vaccination pour le président américain, qui avait fait de la montée en puissance de la campagne d'immunisation sa priorité de début de mandat.
Ce but sera atteint "pour les adultes de 27 ans et plus" d'ici le 4 juillet, a déclaré Jeff Zients, coordinateur de la lutte contre le Covid-19 pour la Maison Blanche.
"Nous pensons que cela prendra quelques semaines de plus pour arriver à 70% de tous les adultes avec au moins une dose" reçue, a-t-il ajouté lors d'un point presse.
Pour le moment, 65,4% des personnes de 18 ans et plus ont reçu au moins une dose de l'un des trois vaccins autorisés dans le pays.
PORTUGAL - Quatrième vague redoutée
Frappé de plein fouet par le variant Alpha en début d'année, le Portugal se retrouve à nouveau en première ligne face à la souche Delta, qui menace de provoquer une quatrième de vague de contagions et de restrictions.
Alors qu'une dizaine de communes, dont Lisbonne, n'ont pas suivi la dernière étape du déconfinement graduel entrée en vigueur il y a une dizaine de jours, les déplacements entre la région de Lisbonne et le reste du pays ont été interdits pendant le week-end, pour éviter que la pandémie ne s'emballe dans tout le territoire.
Avec un nombre de nouveaux cas par jour en hausse de 54% au cours de la semaine écoulée par rapport aux sept jours précédents, le Portugal est le pays d'Europe où l'épidémie de Covid-19 progresse avec le plus de virulence, devant le Royaume-Uni, selon les données collectées auprès des autorités nationales.
En moyenne glissante sur sept jours, les nouvelles contagions quotidiennes ont dépassé les 1100 cas, alors qu'elles s'élevaient à un peu plus de 300 il y a six semaines.
RUSSIE - La variant Delta continue sa progression
Le variant Delta, identifié pour la première fois en Inde, continue sa progression à travers le monde, notamment en Russie où il provoque une hausse importante des contaminations.
La région de Moscou a ainsi enregistré sa plus forte hausse quotidienne de cas depuis le début de la pandémie. Pour y faire face, la capitale russe a annoncé mardi imposer à compter du 28 juin un pass sanitaire pour aller au restaurant.
De son côté, la ville de Saint-Pétersbourg, qui accueille les matchs de l'Eurofoot, a pris la décision de fermer ses espaces de restauration et ses centres commerciaux.
>> Lire aussi : Le variant Delta fait flamber le nombre de cas à Moscou – Le suivi du Covid-19 dans le monde
ISRAEL - Mise en garde contre une "nouvelle vague"
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a mis en garde mardi contre une "nouvelle vague" de contaminations au coronavirus après une hausse du nombre de malades imputée au variant Delta, introduit en Israël par des voyageurs.
Après avoir enregistré une poignée de nouvelles infections quotidiennes ces dernières semaines, les autorités israéliennes ont recensé lundi 125 nouveaux cas, dans un pays où plus de la moitié de la population a reçu deux doses de vaccin anticoronavirus.
"Nous avons décidé de réagir comme si nous étions face à une nouvelle vague" du virus, a déclaré Naftali Bennett, en visite à l'aéroport international de Tel-Aviv. "Notre objectif est d'y mettre fin, de prendre un seau d'eau et de le verser sur le feu tant que celui-ci est encore limité".
D'après le ministère de la Santé, le nombre de décès dus au Covid-19 reste toutefois limité, avec un seul mort recensé mardi.
AUSTRALIE - Un nouveau foyer à Sydney
L'Australie fait face à un nouveau cluster de Covid-19 à Sydney juste au moment où Melbourne semblait enfin sortie d'affaire, illustrant des difficultés dans la gestion de la pandémie.
Dix personnes ont été déclarées positives dans la nuit à Sydney, principale ville d'Australie, portant le cluster du secteur de Bondi Beach à 21 cas. L'homme à l'origine du cluster serait un chauffeur travaillant pour des équipages de compagnies aériennes qui aurait été contaminé par le très contagieux variant Delta du virus, identifié pour la première fois en Inde.
La Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud, l'Etat le plus peuplé du pays, a déclaré que les responsables de la santé s'attendaient à une hausse de cas dans les jours qui viennent après que plusieurs personnes eurent été contaminées sans avoir eu des contacts physiques, dont une dans un café et une autre dans un centre commercial.
En réponse, les autorités ont rendu le port du masque à nouveau obligatoire dans les transports et les commerces dans une bonne partie du grand Sydney, sans toutefois aller jusqu'au confinement.
AFRIQUE DU SUD - Les hôpitaux débordés
L’Afrique vient de dépasser la barre des 5 millions de cas de Covid-19. Alors que moins de 1% des Africains sont vaccinés, le continent connaît la plus forte hausse du nombre de malades dans le monde, atteignant des records, notamment en République démocratique du Congo, en Ouganda et en Namibie.
L’Afrique du Sud, avec 1,8 million de cas et 58'000 décès selon les chiffres officiels, est le pays le plus touché. A Johannesburg, les hôpitaux sont débordés. Des patients doivent être traités dans les ambulances. Certains, sous oxygène, doivent attendre deux jours sur des chaises roulantes avant d’obtenir un lit. Cette troisième vague semble même beaucoup plus grave que les précédentes. Quoi qu'il en soit, les critiques fusent sur le manque de préparation des autorités locales.
OUGANDA - Confinement partiel ordonné
Les variants font des ravages sur le continent africain, notamment en Ouganda où le gouvernement a décidé ce week-end de placer le pays en confinement partiel.
Pendant près d'un mois et demi, la population est notamment invitée à respecter le couvre-feu dès 19 heures, les transports publics ou privés ont été interdits et les écoles et lieux de culte ont été fermés.
Ces mesures strictes placent de nombreux Ougandais dans une situation d'extrême précarité. "Si je travaille aujourd’hui, le lendemain je peux manger. Mais si je ne travaille pas, je ne mange pas! Je ne sais pas comment je vais survivre. Comment peuvent-ils nous enfermer sans nous donner à manger?", s'interroge dans le 12h30 Hakim, un Ougandais qui, sans transport public, ne peut pas se rendre à son travail.
COLOMBIE - Nouveau record de contaminations
Le nombre de décès a dépassé le seuil des 100'000 en Colombie, selon les données du ministère de la Santé, sur fond d'inquiétudes sur une possible pénurie de médicaments et d'oxygène dans les hôpitaux du pays face à une troisième vague brutale de l'épidémie.
Le pays d'Amérique latine déplore 100'582 décès depuis le début de la crise sanitaire, tandis que plus de 3,9 millions d'infections ont été enregistrées.
Un nombre record de nouvelles contaminations et décès quotidiens a été signalé ces dernières semaines, et les unités de soins intensifs des principales villes colombiennes ont presque atteint les limites de leurs capacités d'accueil.
Le gouvernement a imputé le regain de l'épidémie aux vastes manifestations anti gouvernementales ayant débuté juste après Pâques. Un nombre record de 30'000 nouvelles infections sur une journée a été rapporté plus tôt ce mois-ci, tandis que 648 décès en vingt-quatre heures ont été signalés lundi - un record.
CUBA - Le candidat-vaccin "Abdala" efficace à 92,28%
Le candidat-vaccin "Abdala" développé par Cuba, le premier créé en Amérique latine, affiche une efficacité de 92,28% contre la maladie, a annoncé le laboratoire qui l'a mis au point.
Abdala, en phase finale d'essais cliniques, doit recevoir l'autorisation officielle des autorités cubaines fin juin ou début juillet.
Un deuxième candidat-vaccin est en test à Cuba, "Soberana 2", qui affiche une efficacité de 62% après l'injection de deux de ses trois doses, selon l'institut Finlay qui le développe. Ce candidat doit aussi recevoir le feu vert officiel d'ici peu.
Leur prochaine approbation fera d'eux les premiers vaccins anti-coronavirus développés et produits en Amérique latine, même si les chercheurs ont dénoncé à plusieurs reprises les difficultés rencontrées en raison de l'embargo américain en vigueur depuis 1962 et renforcé sous l'administration Trump.
RTSinfo.ch et les agences