Lors d'une réunion des ministres des Affaires européennes, ces pays ont dénoncé des dispositions "discriminatoires à l'égard des personnes LGBTQI et violant le droit à la liberté d'expression sous prétexte de protéger les enfants".
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La déclaration, initiée par la Belgique, a été signée par les Pays-Bas, le Luxembourg, la France, l'Allemagne, l'Irlande, l'Espagne, le Danemark, la Finlande, la Suède, ainsi que les trois pays baltes.
"Nous demandons instamment à la Commission européenne, en tant que gardienne des traités, d'utiliser tous les outils à sa disposition pour garantir le plein respect du droit européen, y compris en saisissant la Cour de justice de l'UE", indiquent les signataires.
"L'Europe des valeurs n'est pas un menu à la carte", a souligné la ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès.
La loi adoptée le 15 juin, à l'initiative du parti souverainiste du Premier ministre Viktor Orban, prévoit que "la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l'identité de genre, le changement de sexe et l'homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans".
L'UEFA empêche Munich d'illuminer son stade aux couleurs LGBT
Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a fustigé une loi "indigne de l'Europe". "On n'est plus au Moyen-Age", a-t-il lancé.
Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune a dénoncé une "assimilation dangereuse entre pornographie et homosexualité", jugeant que "ce type de confusion peut mener à la haine".
Il a également "regretté" le refus de l'UEFA, instance organisatrice de l'Euro de football, de permettre l'illumination du stade de Munich aux couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT pour le match Allemagne-Hongrie mercredi. Une décision saluée à l'inverse comme une preuve de "bon sens" par le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto.
La municipalité allemande voulait par ce geste protester contre la loi hongroise.
L'UE prête à utiliser "tous les outils"
Pressée d'agir, la Commission européenne a répondu que si elle favorisait "toujours le dialogue et la coopération plutôt que le conflit", elle était "prête à utiliser tous les outils à (sa) disposition si nécessaire".
"Nous sommes en train d'examiner la loi et de voir si et comment elle enfreint le droit européen", a déclaré la vice-présidente de l'exécutif européen Vera Jourova, lors d'une conférence de presse.
La Commission a le pouvoir de déclencher des procédures d'infraction pour violation du droit de l'UE contre un pays, pouvant mener à une saisine de la Cour de justice européenne.
afp/asch