Entre espoirs et désillusions, destins croisés sur les routes de la migration

Le nombre de migrants dans le monde a atteint un niveau record l'an dernier. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 281 millions de personnes pouvaient être considérées comme des migrants en 2020, soit 9 millions de plus que l'année précédente.

Il s'agit d'individus ayant quitté leur pays pour une longue durée. Parmi eux se trouvent en immense majorité des gens qui cherchent un meilleur travail et une meilleure vie à l'étranger.

A côté des migrants, il faut également distinguer les réfugiés, qui fuient les conflits ou les persécussions. Les chiffres augmentent aussi pour ces personnes. Elles sont environ 82 millions dans ce cas, dont deux tiers sont déplacées à l'intérieur des pays en guerre.

>> Antoine Silacci présente la série de reportages consacrés à la migration :

Le premier reportage de cette série démarre au Sénégal. Ils sont nombreux à tenter le voyage vers l'Europe depuis le pays d'Afrique de l'Ouest.

Ces candidats à la migration aspirent à une vie meilleure. Au Sénégal, près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Dans le village côtier de Nianing, les départs se succèdent. Victimes de la concurrence des chalutiers chinois ou européens, les pêcheurs traditionnels sont prêts à braver l'océan pour gagner l'Europe.

>> Le reportage du 19h30 :

En Bosnie-Herzégovine, aux portes de l'Europe, des milliers de personnes restent bloquées dans une situation parfois désespérée.

La "jungle", c'est le surnom donné par les migrants à l'enfer qu'est devenu leur quotidien dans l'ouest du pays. La région est un passage obligé sur la route migratoire des Balkans depuis que la Hongrie a fermé ses frontières.

Mohamad et sa famille ont fui l'Afghanistan et la menace des talibans. Ils essayent d'entrer en Croatie, en vain. "La police croate nous repousse à chaque fois. Ils nous battent, prennent nos téléphones et notre argent", se désespère le père de famille.

>> Le reportage du 19h30 :

Au beau milieu de la mer Egée, la frontière de l'espace Schengen sépare la Turquie de l'île grecque de Lesbos. Cette île est une porte d'entrée vers cette Europe que les migrants rêvent d'atteindre.

Le bras de mer est donc très surveillé par l'agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes, appelée communément Frontex.

Sur place, les moyens européens appuient les autorités grecques. Sur mer comme sur terre, les agents guettent les bateaux de migrants qui peuvent arriver très vite.

>> Le reportage du 19h30 :

Il y a quatre ans, la famille Youssef a fui la Syrie pour s'installer dans le village allemand de Sünna.

Pour financer leur exil, Mamoun et Lara ont vendu leur maison. Direction la Libye pour trois années d’une vie difficile avant d’embarquer sur un bateau de fortune sur la Méditerranée. Ils mesurent aujourd’hui à quel point ils ont échappé au pire.

"J'ai eu peur. Pas pour moi, mais pour ma femme et mes enfants. Pendant des heures, je me disais que nous allions peut-être mourir. Je ne l'oublierai jamais", raconte Mamoun Youssef.

>> Le reportage du 19h30 :

Nombreux sont les migrants qui reviennent dans leur pays après en être partis. Des retours subis ou choisis.

Au Sénégal, Charles est un entrepreneur heureux. Après 25 ans passés en Italie, il a décidé de revenir à Dakar. Grâce à son savoir-faire et ses quelques économies, il a pu monter une entreprise de métallurgie.

Un parcours idéal, mais qui reste rare. Bien souvent, le retour est en fait synonyme d’échec. Comme pour Diallo, qui a tenté de gagner l’Europe en 2016. Resté bloqué un an en Libye, il est revenu au Sénégal.

>> Le reportage du 19h30 :