Alors que la Slovénie a commémoré vendredi 25 juin le 30e anniversaire de son indépendance, elle va prendre le 1er juillet la présidence tournante de l'Union européenne pour la 2e fois.
En 2008, la Slovénie faisait figure d'élève modèle de l'Europe et la présidence était célébrée comme un jalon sur la route de l'indépendance pour ce pays issu de l'ex-Yougoslavie.
Le dirigeant conservateur Jansa était déjà à sa tête. Depuis, il a pris ses distances à l'égard des valeurs libérales et ses détracteurs l'accusent de copier le style autoritaire de son allié souverainiste Viktor Orban.
D'ailleurs chaque vendredi depuis plus d'un an, des centaines, parfois des milliers de Slovènes se rassemblent devant le Parlement de Ljubljana pour réclamer sa démission.
Pour contourner l'interdiction des rassemblements statiques en vigueur du temps du confinement, les manifestants tournent ensuite en vélo dans les rues de la petite capitale slovène.
Un allié de Viktor Orban
République la plus riche de l'ancienne Yougoslavie, la Slovénie s'était engagée dès le milieu des années 1980 dans un processus de démocratisation mené par la société civile, à l'opposé du nationalisme autoritaire de la Serbie de Slobodan Milosević.
À l'époque, Janez Jansa était l'une des principales figures de la dissidence avant de s'engager sur une voie de plus en plus nationaliste une fois arrivé au pouvoir.
Aujourd'hui, le Premier ministre slovène s'affiche comme un allié de Viktor Orban, tout en prônant la plus extrême fermeté à l'égard des migrants et des réfugiés.
Jean-Arnault Derens avec afp/lan