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La loi de sécurité à Hong Kong, une "urgence" pour les droits humains selon Amnesty

Amnesty International estime que la loi de sécurité nationale a placé Hong Kong sur une voie rapide pour devenir un Etat policier, créant une urgence pour les droits humains. [Jérome Favre]
La loi de sécurité à Hong Kong, une "urgence" pour les droits humains selon Amnesty / Le Journal horaire / 29 sec. / le 30 juin 2021
Les autorités de Hong Kong utilisent la loi de sécurité nationale adoptée l'an dernier pour cibler les dissidents et justifier "censure, harcèlement, arrestations et poursuites judiciaires qui violent les droits humains selon Amnesty.

L'organisation humanitaire le dit dans un rapport publié mercredi. Pékin a imposé le 30 juin 2020 une vaste loi de sécurité nationale destinée selon lui à punir la subversion, le terrorisme, le séparatisme et la collusion avec des forces étrangères dans la région administrative spéciale chinoise.

Les autorités hongkongaises ont dit par le passé que la loi ne concernerait qu'une "minorité extrêmement réduite" de personnes et qu'elle permettait de rétablir la stabilité dans le territoire après des mois de manifestations anti-gouvernementales parfois violentes en 2019. Depuis lors, la plupart des politiciens et activistes pro-démocratie de premier plan ont été arrêtés en vertu de la loi ou pour des accusations de rassemblements illégaux.

Loi prétexte

"En un an, la loi de sécurité nationale a placé Hong Kong sur une voie rapide pour devenir un Etat policier et a créé une urgence pour les droits humains des personnes y résidant", a déclaré la directrice d'Amnesty pour la région Asie-Pacifique. "Au bout du compte, cette vaste et répressive loi menace de faire de la ville une friche des droits de l'homme ressemblant de plus en plus à la Chine continentale, a ajouté Yamini Mishra.

Dans un rapport de 47 pages, l'ONG cite des analyses de décisions judiciaires, des audiences judiciaires et des entretiens avec des activistes, pour conclure que la loi de sécurité nationale est utilisée "pour mener un éventail de violations des droits de l'homme".

Un décompte effectué par Reuters montre que plus de 100 personnes ont été arrêtées et plus de 60 inculpées en vertu de la loi sur la sécurité nationale depuis son adoption en juin 2020.

reuters/br

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