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Enquête ouverte sur des accusations contre le président brésilien Jair Bolsonaro

Le président brésilien Jair Bolsonaro. [AP/Keystone - Eraldo Peres]
Enquête ouverte sur des accusations contre le président brésilien Jair Bolsonaro / Le Journal horaire / 15 sec. / le 2 juillet 2021
Le parquet brésilien a annoncé vendredi "l'ouverture d'une enquête" sur les accusations portées contre le président. Jair Bolsonaro est soupçonné d'avoir omis de signaler une tentative de corruption dans son gouvernement lors d'achats de vaccins contre le Covid-19.

Dans un avis publié ce vendredi matin, le bureau du procureur général a informé la Cour suprême de l'ouverture d'une enquête sur les événements rapportés par trois sénateurs qui ont accusé lundi Jair Bolsonaro de "prévarication", explique le parquet dans un communiqué.

Parmi ces sénateurs, le vice-président d'une commission d'enquête du Sénat (CPI) sur la façon dont le gouvernement Bolsonaro a géré la crise sanitaire avait estimé que le chef de l'Etat n'avait "pris aucune mesure après avoir été prévenu d'un gigantesque réseau de corruption au sein du ministère de la Santé". "La prévarication est un délit prévu par le code pénal", avait-il rappelé.

La semaine dernière, un fonctionnaire du ministère de la Santé, le responsable des importations dans le domaine médical au ministère, a dit devant la CPI avoir subi des "pressions atypiques" pour approuver l'achat de doses du vaccin indien Covaxin qu'il jugeait surfacturées. Ce fonctionnaire a révélé avoir fait part de ses  soupçons à Jair Bolsonaro mais aucune mesure n'aurait été prise par le président.

"Défaite pour le président"

Désormais, le procureur général adjoint a demandé à la juge de la Cour suprême l'autorisation de réclamer des éléments sur l'affaire "et la présentation éventuelle de preuves" recueillies par d'autres organes judiciaires et législatifs. Si les preuves rassemblées sont suffisantes, le bureau du procureur demandera à la Cour suprême d'entamer des poursuites contre le chef de l'Etat.

Mais la Cour suprême doit pour cela obtenir l'approbation des deux tiers des membres de la Chambre des députés et Jair Bolsonaro serait démis de ses fonctions pendant six mois, le temps qu'aboutissent les poursuites. Ce scénario semble toutefois peu probable étant donné le soutien dont dispose le président d'extrême droite à la chambre basse du parlement.

Parallèlement à la CPI et à l'enquête en cours du parquet, l'opposition fait pression pour que le président de la Chambre des députés accepte d'ouvrir une procédure de destitution contre M. Bolsonaro. De nouvelles manifestations seront organisées samedi à Rio pour réclamer sa destitution.

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Jair Bolsonaro va-t-il "tuer" le Brésil?

ats/fgn

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