Le conflit au Tigré a connu un tournant majeur lundi avec la prise de la capitale régionale Mekele par les forces loyales aux autorités régionales dissidentes, issues du front de libération du peuple du Tigré.
La situation s'est "considérablement aggravée", a déclaré vendredi le secrétaire général adjoint par intérim aux affaires humanitaires de l'ONU lors de la première réunion publique du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Tigré depuis le déclenchement du conflit en novembre.
"On estime que plus de 400'000 personnes ont franchi le seuil de la famine et que 1,8 million de personnes supplémentaires sont au bord de la famine, a-t-il averti. Certains suggèrent que les chiffres sont encore plus élevés. Plus de 33'000 enfants souffrent de malnutrition sévère."
Aide urgente
"Les vies de bon nombre de ces personnes dépendent de notre capacité à les atteindre avec de la nourriture, des médicaments. Nous devons les atteindre maintenant. Pas la semaine prochaine. Maintenant", a-t-il lancé.
"Un cessez-le-feu observé par toutes les parties faciliterait non seulement la fourniture d'une aide humanitaire, mais serait également un point de départ pour les efforts politiques nécessaires pour tracer une voie de sortie de crise", a déclaré la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les affaires politiques.
Selon le Programme alimentaire mondial, 5,2 millions de personnes, soit 91% de la population du Tigré, ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence.
ats/vajo