Le Hercules C-130 transportait 96 personnes, pour la plupart des jeunes récemment diplômés allant prêter main forte à la lutte contre l'insurrection islamiste de Jolo, quand il a raté la piste d'atterrissage sur cette île, alors que la météo était bonne.
Cinquante personnes, dont 47 militaires et trois civils, ont péri quand l'avion a dérapé et pris feu, a expliqué le porte-parole de l'armée philippines, le général Edgard Arevalo. Un précédent bilan faisait état de 45 morts.
Au total, 53 personnes ont été blessées, pour la plupart des militaires. On ignore si les pilotes ont survécu.
Les trois personnes tuées au sol travaillaient dans une carrière proche du lieu de l'accident, a déclaré à l'AFP Tanda Hailid, un responsable local.
L'avion s'est écrasé à la mi-journée sur l'île de Jolo dans la province de Sulu. Le chef des forces armées, le général Cirilito Sobejana, a expliqué que l'avion, qui transportait des militaires depuis Cagayan de Oro, sur l'île méridionale de Mindanao, a raté la piste d'atterrissage alors qu'il tentait d'atterrir.
Pas un attentat
Il s'agit d'un accident et non d'un attentat, a insisté le porte-parole des forces armées, le général Edgard Arevalo, à la radio DZBB. Le porte-parole de l'armée de l'air, le lieutenant-colonel Maynard Mariano, a annoncé l'ouverture d'une enquête afin de déterminer les causes de cet accident.
Des photos prises par la chaîne philippine Pondohan TV et publiées sur sa page Facebook montrent les décombres de l'avion qui a été détruit par les flammes. Un épais panache de fumée noire s'élève au-dessus des maisons situées non loin du lieu de l'accident.
L'avion s'est écrasé près d'une carrière située dans une région peu peuplée, a déclaré à l'AFP le lieutenant Jerrica Angela Manongdo, ajoutant que dimanche en fin d'après-midi, les opérations de secours étaient terminées.
Appareil brisé en deux
Selon les premiers éléments, l'avion a dépassé la piste d'atterrissage et s'est brisé en deux, a déclaré à l'AFP le lieutenant-général Corleto Vinluan, chef du commandement de l'Ouest de l'île de Mindanao.
La plupart des passagers avaient récemment reçu une première formation militaire et avaient été envoyés sur cette île dans le cadre d'une force opérationnelle conjointe de lutte contre le terrorisme dans cette région à majorité musulmane.
L'armée est très présente dans le sud des Philippines en raison des activités de l'organisation islamiste Abou Sayyaf, considérée comme une organisation terroriste par Washington.
Elle est constituée d'un réseau de militants auxquels sont attribués de sanglants attentats terroristes et des enlèvements de touristes étrangers et de missionnaires chrétiens.
Cet accident est l'un des plus meurtriers jamais enregistré par l'armée de l'air philippine.
ats/vajo