Les membres de cette liste, dont la précédente actualisation remonte à 2016, "imposent une répression massive, via la mise en place d'appareils de censure, de l'incarcération arbitraire de journalistes, d'incitation à la violence contre ces derniers, quand ils n'ont pas (...) directement ou indirectement poussé à leur assassinat", déclare RSF dans un communiqué.
Près de la moitié (17) "y figurent pour la première fois", aux côtés de "vieux tyrans" déjà qualifiés de "prédateurs" par l'ONG Reporters sans frontières (RSF) en 2001, à savoir le président syrien Bachar al-Assad, le guide suprême iranien Ali Khamenei, les présidents russe Vladimir Poutine et biélorusse Alexandre Loukachenko, ainsi que les présidents équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, érythréen Issaias Afeworki et rwandais Paul Kagamé.
"Répression multiforme"
Outre Viktor Orban, qui selon l'ONG "n'a eu de cesse, depuis son retour au pouvoir en 2010, de s'attaquer avec efficacité au pluralisme et à l'indépendance des médias", on trouve parmi les nouveaux entrants le prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane. Ce dernier est l'auteur d'"une répression multiforme" et "barbare" illustrée par "le terrible assassinat, en 2018, de l'éditorialiste Jamal Khashoggi".
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Le président brésilien Jair Bolsonaro "dont la rhétorique guerrière et ordurière à l'encontre de la presse s'est décuplée depuis le début de la crise sanitaire" figure aussi sur la liste.
ats/fgn
Apparition de deux femmes dans la liste
Autre nouveauté, l'apparition de deux femmes dans la liste, dont la cheffe de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam. "Marionnette aux mains du président chinois Xi Jinping", elle soutient ouvertement ses "politiques liberticides" à l'origine de la disparition, en juin, "du principal quotidien indépendant hongkongais Apple Daily" et de "l'emprisonnement de son fondateur, Jimmy Lai", déplore RSF.
L'autre prédatrice, la Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina, a quant à elle "notamment fait passer, en 2018, une loi sur la sécurité numérique qui a entraîné des poursuites contre plus de 70 journalistes et blogueurs". La moyenne d'âge des prédateurs est de 66 ans, la région Asie-Pacifique fournissant à elle seule "13 des 37 tyrans recensés", selon l'ONG.