"Nous sommes engagés dans un combat que nous allons gagner", pour défendre la liberté d'expression, a promis le républicain, dans son club de golf de Bedminster, dans le New Jersey.
Devant un parterre d'invités, le milliardaire a expliqué avoir déposé, aux côtés d'une organisation qui promeut ses politiques défendant "l'Amérique d'abord", l'America First Policy Institute, "une action collective majeure en justice contre les géants de la tech comprenant Facebook, Google et Twitter, ainsi que leurs patrons Mark Zuckerberg, Sundar Pichai et Jack Dorsey".
>> Lire aussi : Twitter suspend le compte de Donald Trump de façon permanente
Ces trois patrons "mettent en oeuvre une censure illégale, inconstitutionnelle", a-t-il affirmé sous les applaudissements du public, lors d'un discours formel derrière un podium où son nom était inscrit.
"S'ils peuvent me le faire à moi, ils peuvent le faire à n'importe qui. Et d'ailleurs c'est exactement ce qu'ils font", a-t-il affirmé en donnant la parole à des citoyens se disant aussi victimes d'interdictions.
>> Lire aussi : Facebook suspend le compte de Donald Trump pour deux ans
Peu de chance d'aboutir
Mais les chances que cette plainte aboutisse sont maigres, selon des experts en droit. Pour Eric Goldman, professeur de droit spécialiste de la high tech à l'université de Santa Clara qui a étudié 61 plaintes similaires contre les réseaux sociaux, la démarche de Donald Trump n'a aucune chance d'aboutir.
"Le Premier amendement" de la Constitution américaine, qui défend la liberté d'expression "contraint seulement les acteurs publics, pas les organisations privées", explique-t-il à l'AFP.
Pour Matt Schruers, président du lobby des géants de la tech CCIA, "des actions collectives frivoles ne changeront pas le fait que les utilisateurs, même les présidents des Etats-Unis, doivent respecter les règles qu'ils ont acceptées".
89 millions d'abonnés sur Twitter
En juin, Facebook avait suspendu Donald Trump pour deux ans. Le républicain avait déjà été exclu de la plateforme, temporairement, le 7 janvier dernier lorsqu'il était encore président pour avoir encouragé ses partisans lors de l'attaque du Capitole à Washington la veille, une décision sans précédent.
Le réseau social Twitter l'avait aussi évincé après l'assaut meurtrier du Capitole mené pendant la cérémonie de certification de la victoire de son rival Joe Biden, le 6 janvier.
Avant d'être banni, Donald Trump comptait près de 89 millions d'abonnés sur Twitter, où il avait annoncé nombre de grandes décisions présidentielles et des limogeages tonitruants, ainsi que 35 millions sur Facebook et 24 millions sur Instagram.
Sur ces plateformes, il avait aussi minimisé la gravité de la pandémie et dénoncé de soi-disant fraudes électorales, jamais démontrées devant les tribunaux.
ats/fgn