"Nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'il n'y aura pas de spectateurs dans les sites à Tokyo", a déclaré Tamayo Marukawa, ministre japonaise en charge des Jeux olympiques, à l'issue d'une réunion avec toutes les parties prenantes, y compris le Comité international olympique (CIO).
Jeudi dans la journée, le gouvernement japonais a annoncé le retour d'un état d'urgence dans la capitale et ses environs dès lundi 12 juillet, et jusqu'au 22 août, en raison de la recrudescence du coronavirus. Soit sur la totalité de la durée des Jeux, qui auront lieu du 23 juillet au 8 août.
La seule ville de Tokyo recense actuellement environ 900 cas de Covid-19 par jour. La plupart des sites des JO sont situés dans la capitale japonaise, mais certaines épreuves se déroulent dans d'autres départements. Ceux-ci prendront aussi des "mesures concrètes" en lien avec les organisateurs, a ajouté Tamayo Marukawa.
Contacts digitaux et ambiances artificielles
Invité jeudi soir dans Forum, le directeur exécutif des Jeux olympiques Christophe Dubi confirme le bannissement total des spectateurs et spectatrices à Tokyo ainsi que dans les trois préfectures environnantes. "Pour les épreuves qui auront lieu dans le reste du Japon, comme le cyclisme ou le football par exemple, il y aura des possibilités d'avoir des spectateurs", précise-t-il toutefois.
Pour autant, le directeur du principal événement sportif de l'année reste positif. "Le scénario catastrophe, c'est l'annulation des Jeux", estime-t-il. Il note qu'il s'agirait d'une énorme déception tant pour les organisateurs, qui ont travaillé sur cet événement durant huit ans, que pour les athlètes. Pour la plupart d'entre elles et eux, participer aux Jeux olympiques représente l'objectif d'une vie. "Ne pas les faire, ce n'était juste pas envisageable", souligne Christophe Dubi.
>> Lire également : Avec ou sans spectateur, les Jeux olympiques de Tokyo seront au rendez-vous
Les organisateurs comptent donc désormais sur des artifices techniques pour garantir un minimum d'interaction pour les athlètes. "Il faudra pallier cela par tout ce que nous avons vu dans d'autres événements plus tôt dans l'année, à savoir des moyens digitaux d'interagir avec les fans, les proches des athlètes, et d'amener de l'ambiance dans les stades malgré tout", explique Christophe Dubi.
"Des Jeux sûrs pour tout le monde"
Face à la menace de la propagation du variant Delta, notamment, des mesures drastiques seront imposées aux athlètes. "Quinze jours avant de partir au Japon, les athlètes seront soumis à un suivi médical avec un certain nombre de tests exigés", explique le natif de Lausanne, qui précise que certains régimes seront plus stricts que d'autres en fonction du pays, selon leur situation épidémiologique.
Une fois arrivés au Japon, c'est à nouveau un test à l'entrée, puis un régime extrêmement strict pour les athlètes et leur entourage avec notamment un test salivaire antigène doublé d'un test PCR tous les jours. Les mesures de distanciation physique seront également très strictes.
Il s'agit de faire preuve d'une "extrême prudence", précise encore Christophe Dubi. "L'objectif numéro un, c'est que les Jeux soient sûrs pour tout le monde." Quelque 11'000 sportives et sportifs sont attendus à Tokyo lors de ces joutes olympiques et paralympiques.
jop avec agences