Le texte est une synthèse de deux projets concurrents portés cette semaine d'un côté par l'Irlande et la Norvège, de l'autre par la Russie.
La durée de l'extension est interprétée différemment par les Etats-Unis, pour qui elle est d'un an, et la Russie qui considère qu'il s'agit de six mois renouvelables en fonction d'un rapport attendu en fin d'année du secrétaire général de l'ONU. Des diplomates ont précisé qu'un nouveau vote dans six mois n'était pas obligatoire.
Accent sur la transparence
La résolution décide une extension du mécanisme pour le seul point d'accès de Bab al-Hawa, à la frontière nord-ouest de la Syrie avec la Turquie, "avec une prorogation d'un délai supplémentaire de six mois, c'est-à-dire jusqu'au 10 juillet 2022, sous réserve de la publication d'un rapport substantiel du secrétaire général".
Ce rapport devra mettre "un accent particulier sur la transparence des opérations et les progrès sur l'accès via les lignes de front pour répondre aux besoins humanitaires", précise la résolution.
Fruit d'un compromis
Elle est le fruit d'un compromis obtenu entre les Etats-Unis et la Russie, lors de négociations de dernière minute, élargies aux trois autres membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Royaume-Uni et France).
L'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a souligné qu'après le sommet récent à Genève des présidents Vladimir Poutine et Joe Biden, l'accord sur le mécanisme était "historique".
"Pour la première fois, la Russie et les Etats-Unis sont non seulement parvenus à s'accorder, mais ils ont aussi présenté un texte commun appuyé par tous les collègues du Conseil".
"Nous espérons que ce scénario représentera un tournant qui bénéficiera non seulement à la Syrie, mais aussi à l'ensemble de la région du Moyen-Orient et à l'ensemble du monde", a-t-il ajouté.
ats/jfe