Sous un grand soleil, les guides de montagne, équipés de baudriers, crampons et piolets, ont progressivement installé cette cordée entre l'Aiguille du Midi et la pointe Helbronner, à la frontière italienne, entre 3400 et 3800 mètres d'altitude. Des guides italiens et suisses étaient également invités, ainsi que des clients réguliers.
Pour cet anniversaire, "c'est un peu symbolique: on voulait remercier nos partenaires, nos clients, nos amis en allant en montagne. Et la Vallée Blanche est un écrin magnifique pour cela", a confié le président des guides chamoniards Olivier Greber.
Réglementer le travail des montagnards locaux
Le 24 juillet 1821, alors que la bourgeoisie anglaise est avide d'escalader les sommets alpins, le conseil communal de Chamonix décide de réglementer le travail des montagnards locaux qui accompagnent les clients dans la montagne. Une caisse de secours qui vise à aider financièrement les blessés ou les familles de guides tués en montagne voit le jour, ainsi que des règles de répartition des clients et l'interdiction d'exercer en dehors de la compagnie.
"Dès le départ, la compagnie de Chamonix était motrice dans la formation du métier de guide, dans le développement de l'alpinisme et la structuration du tourisme", soutient Olivier Greber.
Malgré la diversification des activités en montagne, l'alpinisme reste le coeur de métier et en dépit de la crise sanitaire liée au Covid-19, il s'attend à une "belle saison" pour la compagnie, même si son activité dépend à 70% des clients étrangers.
>> Lire à ce sujet : Les métiers de la montagne ont souffert du manque de clients internationaux
>> La vidéo intégrale de la formation de la cordée:
afp/vic