"Hier, nous avons lancé une offensive dans la région de Raya (sud du Tigré) et nous sommes parvenus à mettre en déroute les divisions des forces de défense fédérales et des forces amhara", a affirmé par téléphone Getachew Reda.
Ce dernier a également affirmé que les combattants des Forces de défense du Tigré (TDF) étaient toujours mardi "aux trousses" des forces progouvernementales. "Nous sommes parvenus à sécuriser la majorité du sud du Tigré", a-t-il ajouté, précisant contrôler notamment Alamata, principale ville de cette zone où il affirmait se trouver.
Informations impossibles à vérifier
Un porte-parole de l'armée fédérale éthiopienne n'était pas joignable dans l'immédiat. Il était par ailleurs impossible de vérifier les affirmations des rebelles, les réseaux de communication étant pratiquement coupés dans la région.
Des sources humanitaires, sur la base de témoignages sur place, ont cependant confirmé à l'AFP que des combats avaient opposé mardi matin des forces rebelles tigréennes à des soldats de l'armée éthiopienne et des forces régionales amhara dans le camp de réfugiés de Mai Aini, dans la région en guerre du Tigré.
Le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé début novembre 2020 une opération militaire dans cette région du nord du pays pour désarmer et capturer les autorités locales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Fin novembre, après la prise de la capitale régionale Mekele, le gouvernement avait proclamé la victoire. Mais les combats se sont poursuivis pendant huit mois.
La majorité du Tigré aux mains des rebelles
Fin juin, l'armée s'est retirée face à une avancée éclair des troupes pro-TPLF, qui ont repris Mekele le 28, ainsi qu'une majorité du Tigré les jours suivants. Dans la foulée, Addis Abeba a déclaré un cessez-le-feu et retiré l'armée.
>> Lire : En Ethiopie, les forces rebelles ont pénétré dans Mekele, capitale du Tigré
L'offensive de lundi concerne les zones sud et ouest du Tigré, qui étaient encore contrôlées par les forces amhara, venues épauler l'armée fédérale dans ce conflit marqué par des atrocités et par le spectre grandissant de la famine.
afp/oang