L'Allemagne rejette toute vaccination obligatoire - Le suivi du Covid-19 dans le monde

La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 4'053'000 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi à la mi-journée. Plus de 187'779'000 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 607'771 décès pour 33'914'922 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins.

Viennent ensuite le Brésil avec 535'838 morts et 19'151'993 cas, l'Inde avec 411'408 morts (30'946'074 cas), le Mexique avec 235'277 morts (2'604'711 cas), et le Pérou avec 194'606 morts (2'083'567 cas).

ALLEMAGNE - Pas question de vaccination obligatoire

Angela Merkel a préconisé mardi le maintien de restrictions et incité les Allemands à se faire vacciner face au risque d'une quatrième vague épidémique à l'automne, tout en excluant l'hypothèse d'une vaccination obligatoire.

"Nous n'avons pas l'intention de prendre cette voie. Il n'y aura pas de vaccination obligatoire", a tranché la chancelière allemande lors d'une conférence de presse, alors que la décision française d'instaurer une obligation vaccinale pour le personnel soignant a fait débat outre-Rhin.

En Allemagne, comme en Suisse, ce genre de décision aurait du mal à passer.

>> Les précisions de Blandine Milcent dans La Matinale :

Pool/EPA/Keystone - Henning Schacht

FRANCE - Jusqu'à 45'000 euros d'amende et 1 an de prison en cas de manquement

En France, l'exploitant d'un lieu qui manquerait aux futures obligations de contrôle du pass sanitaire sera passible d'une amende allant jusqu'à 45'000 euros et un an de prison, selon l'avant-projet de loi incorporant les nouvelles dispositions annoncées lundi par Emmanuel Macron. 

>> Lire aussi : Vaccination obligatoire contre le Covid-19 pour le personnel soignant en France

Les salariés soumis à la vaccination obligatoire (personnels soignants, au contact de populations fragiles, pompiers) ne pourront plus exercer leur activité en cas de manquement au 15 septembre prochain, et pourront être licenciés si la situation perdure pendant les deux mois qui suivent.

Enfin, il élargit à toute personne contaminée les mesures de placement et de maintien à l'isolement pendant dix jours. Cette dernière disposition était réservée jusqu'ici aux personnes entrant sur le territoire.

Le texte doit être adopté lundi 19 juillet au Conseil des ministres, puis examiné par le Parlement dans la semaine.

Mardi, le record de vaccinations quotidiennes en France avait été battu avec 792'339 injections comptabilisées à 18h00, a annoncé le Premier ministre Jean Castex au lendemain d'annonces du président Emmanuel Macron sur la vaccination obligatoire pour les personnels soignants ainsi que les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées.

>> Lire : Record de vaccinations en France, malgré la grogne soulevée par les annonces du président

Manifestations mercredi

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France mercredi protester contre ces nouvelles mesures, sur le pass sanitaire et la vaccination, qualifiées de "dictature".

A Paris, quelques centaines de manifestants ont participé à un rassemblement non déclaré place de la République en début d'après-midi. La manifestation a rapidement été stoppée par la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. En parallèle, une manifestation déclarée a aussi réuni plusieurs centaines de personnes au nord de la capitale.

Ailleurs en France, à 15h00, plus de 7800 manifestants ont été recensés, dont 1200 à Montpellier, 1000 à Marseille, 800 à Annecy et 720 à Rouen, sans incidents notables à déplorer.

ROYAUME-UNI - Le masque restera obligatoire dans les transports londoniens

Malgré la levée de presque toutes les restrictions légales contre le coronavirus le 19 juillet en Angleterre, Londres a annoncé mercredi que le port du masque restera obligatoire dans les transports de la capitale.

Comme l'a confirmé lundi le Premier ministre Boris Johnson, distanciation et port du masque ne seront plus obligatoires dès cette date, mais le masque restera recommandé dans les endroits publics fermés et très fréquentés, comme les transports en commun.

Ce choix de laisser filer les contaminations est critiqué par certains scientifiques qui mettent en exergue les risques de nouveaux variants et de Covid long chez les jeunes qui ne sont pas encore vaccinés.

ESPAGNE - Seuil des 4 millions de cas dépassé

L'Espagne a fait état mardi de 43'960 nouveaux cas de contamination au coronavirus, portant le total depuis le début de la crise sanitaire à plus de 4 millions d'infections, selon les données officielles. Le variant Delta a provoqué une hausse des contaminations parmi les jeunes non vaccinés.

"Avec la fin de l'année scolaire, davantage de mobilité, plus d'interactions sociales et d'événements propagateurs (du virus), la courbe du taux d'incidence va de nouveau vers le haut", a déclaré la ministre de la Santé.

PORTUGAL - seuil des 4000 nouveaux cas franchi

Le Portugal, touché depuis plusieurs semaines par une recrudescence de l'épidémie de coronavirus due au variant Delta, a franchi mercredi la barre des 4000 nouveaux cas en 24 heures, selon le bilan des autorités sanitaires.

Le pays de 10 millions d'habitants a enregistré 4153 nouvelles contaminations, dont près de la moitié (1928) dans la région de Lisbonne. A l'échelle nationale, il s'agit du nombre le plus élevé depuis le 10 février, alors que le Portugal se trouvait strictement confiné.

Avec un total de 734 personnes prises en charge par les hôpitaux mercredi, les hospitalisations ont légèrement baissé mais celles en soins intensifs ont progressé avec 171 malades au sein de ces unités, au plus haut depuis le 19 mars.

PAYS-BAS - Flambée des infections après la levée des restrictions

Les nouveaux cas de Covid-19 aux Pays-Bas se sont multipliés par six au cours de la semaine dernière. Selon les données publiées mardi par les autorités sanitaires, près de 52'000 infections ont été confirmées au cours de la dernière semaine dans le pays, qui compte 17,5 millions d'habitants, contre 8500 une semaine auparavant.

Le pays a enregistré l'augmentation hebdomadaire la plus rapide depuis le début de la pandémie, quelques jours après que le gouvernement a réintroduit des restrictions visant les boîtes de nuit, les festivals et les restaurants pour faire face à une flambée des infections, notamment chez les jeunes.

INDONESIE - nouvel épicentre en Asie

L'Indonésie, qui a annoncé mercredi le chiffre record de 54'000 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures, est devenu le nouvel épicentre de la circulation du virus en Asie. Elle dépasse ainsi l'Inde.

L'explosion du nombre de cas laisse les hôpitaux complètement débordés, et de nombreux malades meurent chez eux, tandis que les familles cherchent désespérément à se procurer de l'oxygène.

Mercredi, le ministère de la Santé a annoncé 54'517 nouveaux cas et 991 décès en 24 heures, des taux dix fois supérieurs à ce qu'ils étaient il y a un mois.

"Si on prend en compte la différence de population entre l'Inde et l'Indonésie (...) il est évident que la pandémie est bien plus grave en Indonésie", a expliqué à l'AFP Dicky Budiman, un épidémiologiste indonésien à l'université australienne de Griffith.

Selon lui, le nombre réel de nouveaux cas est probablement au-dessus de 100'000 par jour, et on pourrait atteindre à la fin du mois les 2000 décès par jour.

L'Inde de son côté compte ces derniers jours une moyenne quotidienne de 44'000 nouveaux cas et d'un millier de morts. Mais sa population est de presque cinq fois celle de l'Indonésie et ses 270 millions.

Les autorités indonésiennes ont annoncé la semaine dernière d'importantes restrictions, dont la fermeture des centres commerciaux, des restaurants et des bureaux. Mais l'arrivée la semaine prochaine des fêtes de l'Aïd al-adha, traditionnelle époque de regroupements familiaux, fait craindre le pire dans ce pays majoritairement musulman.

AUSTRALIE - Le confinement prolongé à Sydney

Le confinement en vigueur depuis fin juin à Sydney va être prolongé d'au moins deux semaines pour les cinq millions d'habitants de la première ville d'Australie, en proie à un regain de l'épidémie, ont annoncé mercredi les autorités locales.

Le foyer épidémique dû au variant Delta ne cesse de s'étendre dans la capitale de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud en dépit du confinement imposé le 26 juin, avec 97 nouveaux cas recensés au cours des 24 dernières heures.

Après une première prolongation d'une semaine, le confinement était prévu jusqu'au 16 juillet, mais sera donc prolongé au moins jusqu'au 30 juillet pour les cinq millions d'habitants de Sydney.

RTSinfo avec les agences