Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a salué la création, par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, d'un groupe d'experts chargé d'examiner les violences policières contre des "personnes d'ascendance africaine" commises dans le monde.
"Les nations responsables ne doivent pas essayer d'éviter l'évaluation de leur bilan en matière des droits fondamentaux, elles doivent au contraire les solliciter dans l'intention de s'améliorer", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie américaine a donc invité aux Etats-Unis deux rapporteurs spéciaux de l'ONU, spécialistes des formes contemporaines de racisme et des problématiques visant les minorités. Il a appelé les autres Etats-membres à participer à "cet effort de lutte contre le racisme, la discrimination et la xénophobie".
Des "pommes pourries"
Cette prise de position contraste fortement avec la posture adoptée par l'ancien président américain Donald Trump et ses alliés face aux manifestations géantes qui ont secoué les Etats-Unis après la mort, le 25 mai 2020, de l'Afro-Américain George Floyd sous le genou d'un policier blanc à Minneapolis.
Niant l'existence d'un racisme systématique aux Etats-Unis, Donald Trump a imputé les violences commises par la police à des "pommes pourries" et refusé toute critique sur l'histoire du pays.
Cette posture reste majoritaire au sein de son parti. "Plutôt que d'appeler l'ONU à venir nous dire combien nous sommes racistes, pourquoi ne lui demandez-vous pas d'aller à Cuba, où un régime socialiste démoniaque s'engouffre chez les gens pour les battre et les enlever?", a ainsi tweeté le sénateur républicain Marco Rubio en référence à la répression de manifestations historiques sur l'île communiste.
agences/br