Selon les documents consultés par le Guardian, le président russe Vladimir Poutine en personne aurait autorisé une opération d'espionnage pour favoriser l'élection de Donald Trump, qualifié de "mentalement instable".
C'est au cours d'une réunion organisée au Kremlin le 22 janvier 2016, à laquelle ont participé, selon une photo officielle, Vladimir Poutine, son Premier ministre Dimitry Medvedev, son ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov, ainsi que plusieurs chefs des services de défense et de renseignements russes, que le projet de favoriser l'élection du milliardaire se serait dessiné.
Officiellement, cette réunion devait concerner des enjeux économiques, ainsi que la Moldavie. Mais les documents suggèrent que son but réel était d'envisager les solutions pour répondre aux sanctions américaines à l'encontre de Moscou, raconte le Guardian. Et c'est à l'issue de celle-ci que plusieurs agences de renseignement et d'espionnage auraient été chargées de collecter des informations afin d'impacter la démocratie américaine.
Le conditionnel reste de rigueur
Quelques semaines après cette réunion, des hackers de la Direction générale des renseignements de l'armée russe (GRU) menaient une attaque sur les serveurs du Parti démocrate, qui s'est soldée par la publication de milliers d'emails privés de l'adversaire de Donald Trump, la démocrate Hillary Clinton.
Selon le Guardian, des services de renseignements occidentaux devraient être en possession de ces documents depuis plusieurs mois, et les ont rigoureusement analysés. Ces documents "semblent représenter une sérieuse et très inhabituelle fuite de l'intérieur du Kremlin", écrit le journal. Selon le spécialiste du renseignement russe Andrei Soldatov, cité dans le long article du Guardian, ces documents "correspondent aux procédures" habituelles du Kremlin.
Cependant, la prudence reste de rigueur. Les documents n'ont pas encore été officiellement authentifiés. Par ailleurs, rappelle un historien français spécialiste des Etats-Unis sur Twitter, l'un des auteurs de l'article du Guardian, Luke Harding, a déjà été au coeur de scoops contestés.
jop