Les premiers malades du coronavirus ont été identifiés fin 2019 dans la ville chinoise de Wuhan. Le virus s'est depuis répandu à la surface du globe, faisant plus de 4 millions de victimes à ce jour. Plus d'un an et demi après le début de la pandémie, les scientifiques peinent toujours à en retracer l'origine et le sujet est devenu un énième point de contentieux dans les relations déjà bien tendues entre la Chine et les Etats-Unis.
La Chine a révélé le 31 décembre 2019 à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'existence d'un foyer de pneumonie virale inconnue sur son sol. Mais Pékin n'admet pas pour autant que le coronavirus soit d'origine chinoise et a même laissé entendre qu'il aurait pu être importé dans le pays.
Théorie démentie
Le régime du président Xi Jinping combat aussi farouchement la théorie selon laquelle le Covid-19 aurait pu s'échapper d'un de ses laboratoires, en particulier ceux de l'Institut de virologie de Wuhan, pointé du doigt par l'ex-administration Trump. Longtemps balayée d'un revers de la main par la plupart des experts, cette hypothèse revient cependant en force ces derniers mois.
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lui-même demandé la semaine dernière un audit des laboratoires dans les régions où les premiers cas de coronavirus ont été identifiés, une référence à Wuhan. Jeudi, Pékin a fustigé cette proposition et s'est dit "extrêmement surpris".
afp/br
Réponse des Etats-Unis
Engagé dans un bras de fer tous azimuts avec le géant asiatique, Washington considère que la position chinoise est "irresponsable" et "dangereuse". Ce n'est pas le moment de faire obstruction, a critiqué la porte-parole de la Maison Blanche.
Mais l'administration américain a souligné à plusieurs reprises que l'équipe de l'OMS ne comportait pas de spécialistes capables d'évaluer la sécurité des laboratoires.
La controverse risque d'être au menu des discussions qu'aura en Chine à partir de dimanche la vice-secrétaire d'Etat Wendy Sherman, la plus haute responsable américaine à se rendre dans le pays depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.