Les habitants de Yakoutsk, capitale de la Yakoutie, sont priés de rester chez eux pour ne pas être intoxiqués par la fumée. Dans ce territoire grand comme six fois la France et de moins d'un million d'habitants, les autorités n'éteignent que les feux qui menacent directement les infrastructures et les habitations pour des raisons financières.
"C'est année, nous observons une météo sèche et chaude dans beaucoup de régions de Russie. Pour l'instant, nous n'avons pas connu des incendies aussi massifs dans la partie européenne du pays, mais en Carélie, près de 20'000 hectares ont déjà brûlé depuis le début de l'année", décrit Andrey Shchegolev du WWF Russie dans La Matinale de vendredi.
Feux "au-delà du cercle polaire"
Depuis les incendies de 2019, les pompiers sont engagés dans davantage de zones inhabitées pour éteindre les incendies. Mais ce n'est pas suffisant.
Selon Andrey Shchegolev, la situation ne risque pas de s'améliorer à l'avenir, du moins en Sibérie: "Auparavant, les feux de forêt s'arrêtaient au moins d'août, mais maintenant ils durent jusqu'à la fin septembre. Ensuite, nous avons observé l'an dernier des feux au-delà du cercle polaire, où de la toundra brûlait, et c'est aussi lié au changement climatique."
En Russie, le réchauffement climatique est deux fois plus rapide que dans le reste du monde, selon le ministère russe de l'Environnement.
Jean-Didier Revoin/vajo