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Après les inondations, il faudra penser à construire différemment les villes

La question de la reconstruction des habitats dans les villes détruites par les crues et des inondations en Allemagne, en Belgique, mais aussi en Suisse, va se poser. Pour l'architecte Eric Daniel-Lacombe, il faut privilégier la régulation naturelle des cours d'eau. [KEYSTONE - BORIS ROESSLER]
Après les inondations, il faudra penser à construire différemment les villes / La Matinale / 1 min. / le 27 juillet 2021
La question de la reconstruction des habitats dans les villes détruites par les crues et des inondations en Allemagne, en Belgique, mais aussi en Suisse, va se poser. Pour l'architecte Eric Daniel-Lacombe, il faut privilégier la régulation naturelle des cours d'eau.

Bâtir autrement, cela signifie, par exemple, tenir compte de la régulation naturelle des cours d'eau et ne pas forcément ériger des digues. Car elles peuvent s'écrouler comme à la Nouvelle-Orléans lors du passage de Katrina en 2005.

"Quand la digue cède, [la crue] est encore plus méchante et elle rend les eaux encore plus rapides. Il ne faut jamais rien bloquer: contenir, ralentir, mais ne jamais fermer de manière définitive", décrit Eric Daniel-Lacombe, à la tête de la chaire "Nouvelles urbanités face aux risques naturels" à l'Ecole nationale d'architecture de Paris-La Villette, dans La Matinale de mardi.

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Réfléchir à l'échelle d'un pays

Pour cet architecte - qui a travaillé sur la reconstruction de Mandelieu, cité française touchée deux fois par les crues - ces solutions architecturales ne sont pas applicables partout. Il estime qu'il est nécessaire d'avoir des réflexions à l'échelle de tout un pays. "Une solution à Lausanne ne serait pas la même en Allemagne, encore moins à Paris, ou au bord de la Méditerranée. (...) Par contre, ce qu'on partagerait tous, ce serait une réduction de vulnérabilité."

Eric Daniel-Lacombe a conçu en Sologne un quartier résistant aux crues. Selon lui, avec le réchauffement climatique, les phénomènes météorologiques extrêmes ne doivent plus être considérés comme des catastrophes, mais comme de nouvelles manifestations de la nature avec lesquelles il faudra composer.

Natacha Van Cutsem/vajo

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