Selon le gendarme de l'internet Roskomnadzor, l'accès aux sites du Fonds de lutte contre la corruption (FBK) de l'opposant et à ses bureaux régionaux a été restreint à la demande du Parquet russe.
"Les ressources Internet mentionnées sont utilisées pour la propagande et la poursuite des activités extrémistes interdites du FBK et des bureaux régionaux de Navalny", a précisé l'organisme dans un communiqué adressé à l'AFP.
Selon un des plus proches alliés d'Alexeï Navalny, Leonid Volkov, "49 sites à la fois ont été bloqués".
Des organes considérés comme "extrémistes"
Le FBK, connu pour ses enquêtes sur le train de vie et les malversations des élites russes, de même que les bureaux régionaux qui s'occupent d'organiser les manifestations et les campagnes électorales de l'opposant, avaient été déclarés en juin "extrémistes" par la justice russe.
Cette décision faisait suite à des mois de répression visant l'opposition, marquée par l'envoi d'Alexeï Navalny en colonie pénitentiaire et l'exil de plusieurs cadres de son mouvement. Des mesures ont également ciblé la presse indépendante et d'autres voix critiques.
L'opposition prête à "contourner" les blocages
Selon Leonid Volkov, qui vit lui-même en exil en Lituanie, ces mesures visent à entraver davantage les activités des partisans d'Alexeï Navalny avant les élections législatives de septembre, sur fond d'impopularité croissante du parti au pouvoir Russie unie. "Mais nous allons bientôt raconter comment l'on pourra contourner tout cela", a-t-il assuré.
Outre l'opposition, cette opération vise aussi les médias et les ONG. Plusieurs sites d'information ont été déclarés ces derniers mois "agents de l'étranger", entravant leur fonctionnement et forçant l'un d'eux, Vtimes, à fermer par crainte de poursuites judiciaires.
afp/oang