"Nous appelons à la reprise de l'activité parlementaire, au respect des droits fondamentaux et à l'abstention de toute forme de violence (...) La préservation de la démocratie et la stabilité du pays sont des priorités", a affirmé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué. L'Union européenne suit attentivement la situation en Tunisie.
L'ancrage démocratique du pays, le respect de l'Etat de droit, de la Constitution et du cadre législatif doivent être préservés tout en restant à l'écoute des volontés et aspirations du peuple tunisien.
Il a aussi rappelé "le soutien considérable de l'Union européenne et de ses Etats membres à la Tunisie dans le contexte d'une crise pandémique et économique d'envergure".
Une instabilité qui préoccupe
Le président Kais Saied a renvoyé lundi le ministre de la Défense, au lendemain de sa décision de suspendre les activités du Parlement et de limoger le Premier ministre Hichem Mechichi après une journée des manifestations dans le nombreuses villes du pays contre la gestion de la pandémie.
Ces événements ont suscité l'inquiétude de la communauté internationale, consciente de la fragilité de la démocratie tunisienne, un peu plus de dix ans après la mobilisation du Printemps arabe. La Tunisie est considérée comme le seul pays à avoir vraiment réussi une transition démocratique à la suite de cette vague de soulèvements dans les pays arabes, qui avait provoqué la chute en janvier 2011 du régime autoritaire de Ben Ali.
ats/aps
Ennahdha, majoritaire au Parlement, demande des élections anticipées
Après avoir fustigé "un coup d'Etat contre la révolution et la Constitution", le parti d'inspiration islamiste Ennahdha a indiqué mardi que "pour le bien de la vie démocratique" il était "prêt à la tenue d'élections législatives et présidentielle anticipées simultanées, afin de garantir la protection du processus démocratique et d'éviter que tout retard ne serve de prétexte au maintien d'un régime autocratique".