"Nous avons eu trop peur, le feu s'est déclenché soudainement et en une demi-heure on voyait les flammes à côté de la maison", a indiqué Loukia Mpatsola, une habitante de la région. "Heureusement on a été prévenu par les autorités et on a décidé de quitter la zone très vite avant de revenir quelques heures plus tard", a-t-elle ajouté.
Le feu, qui s'est déclaré en fin de matinée et continuait de brûler mardi soir, "a endommagé certaines habitations", a indiqué Yannis Kalafatelis, le maire de Dionysos, une des localités touchées par l'incendie, à une trentaine de kilomètres du centre d'Athènes: "Le front du feu est long et ce n'est pas encore terminé", a-t-il ajouté sur la télévision publique ERT.
Quatre personnes interpellées
Quatre personnes ont été interpellées et une enquête est "en cours" pour déterminer l'origine de l'incendie, a déclaré le ministre adjoint de la Protection civile Nikos Hardalias, sur la télévision publique ERT: "C'est un désastre, tous ces arbres brûlés (...), c'est incroyable de mettre le feu dans une zone résidentielle", a déploré Maria Sofou, résidente de la région.
Au total, 310 pompiers ont été mobilisés, épaulés par dix hélicoptères et huit bombardiers d'eau, selon le service des pompiers, soulignant que le vent soufflant à 38 km/h et la température de 38 degrés compliquaient les opérations.
Dégâts matériels uniquement
Plusieurs volontaires participaient à la lutte contre les flammes qui ont léché des habitations en début d'après-midi.
"Personne n'est en danger", a assuré sur Skaï TV le porte-parole des pompiers, Vassilis Vathrakoyannis. De la fumée s'échappait des toits de deux maisons et au moins trois voitures ont été calcinées, selon des journalistes sur place.
Les principales chaînes de télévision ont interrompu leurs programmes, en passant en édition spéciale en direct des communes affectées au pied du mont Penteli, régulièrement touché l'été par des incendies de forêt.
La fumée et les odeurs âcres de brûlé étaient perceptibles depuis le centre d'Athènes. "Le feu est en évolution. Il s'est déclenché à Stamata et s'est propagé vers Rodopoli. On a envoyé d'importantes forces pour lutter contre les flammes", a souligné Yorgos Patoulis, le préfet de la région Attique.
L'incendie touche précisément les localités de Stamata, Rodopoli et Dionysos, au nord d'Athènes.
La circulation a été interrompue sur plusieurs tronçons de route. Aucun ordre d'évacuation n'a été donné mais les habitants ont quitté de leur propre chef leurs maisons menacées par les flammes.
afp/sjaq
Des incendies récurrents
Asséchées par la météo, les forêts grecques sont victimes chaque été d'incendies, alimentés par des vents forts.
En juillet 2018, 102 personnes avaient trouvé la mort dans la ville côtière de Mati, près d'Athènes, le pire bilan provoqué par un incendie dans le pays.
Le feu était parti d'une pente du mont Penteli, un des trois monts qui entourent le bassin de la capitale grecque, avec l'Hymette et le Parnitha.
Une grande partie de la pinède du mont Penteli avait été en outre ravagée lors de grands incendies en 1995 et 1998, ce qui a ouvert la voie à des constructions illégales, un phénomène récurrent en Grèce.