Le feu s'est déclaré mardi après-midi et des dizaines d'habitations, tavernes et entreprises ont subi d'importants dégâts en soirée à Varympompi, à 30 km au nord-ouest d'Athènes, selon les premières estimations des autorités.
"Nous avons été confrontés à un feu difficile dans des conditions caniculaires extrêmes", a indiqué le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis qui s'est rendu à Varympompi, le principal village touché par le feu, situé dans la pinède au pied du mont Parnès.
Le ministre adjoint à la Protection du citoyen a souligné que "la nuit a été exceptionnellement difficile". "Il y a avait quatre fronts", mais "actuellement le feu est en récession, il n'y en a plus qu'un seul actuellement", a-t-il dit lors d'un point de presse mercredi matin depuis le centre opérationnel des pompiers à Varympompi.
Mercredi matin, "la situation est meilleure et nous espérons que le feu sera mis sous contrôle dans les prochaines heures", a annoncé le service de presse des pompiers. Plus de 500 pompiers avec cinq hélicoptères et une dizaines des bombardiers d'eau étaient toujours à pied d'oeuvre.
Après le mont Penteli la semaine dernière, c'est le mont Parnès, la deuxième des trois collines qui encadrent Athènes, qui était en feu mardi, répandant des cendres et des fumées sur la capitale grecque. La police a indiqué avoir aidé près de 70 personnes qui étaient coincées chez elles, dans des localités entourées par les flammes.
Plusieurs feux encore actifs
La Grèce a été confrontée à près de 80 feux mardi, dont 40 encore actifs, d'après le ministre adjoint à la protection civile. "Nous faisons face à des conditions extrêmes avec des températures autour de 45°C en Attique. Les heures qui viennent sont décisives. La canicule va encore durer, nous demandons aux citoyens d'être vigilants", a-t-il conclu.
Dans le sud de la péninsule du Péloponnèse, à 300 kilomètres d'Athènes, trois villages ont été évacués après un incendie qui s'est déclaré mardi après-midi.
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Sur l'île de Kos, dans l'archipel du Dodécanèse en mer Egée, les pompiers ont fini mardi soir par maîtriser un feu. Les pompiers peinaient à circonscrire un autre sinistre important, en cours depuis dimanche sur l'île touristique de Rhodes, qui continuait mardi à consumer une forêt.
Depuis la semaine dernière, la Grèce est touchée par "la pire canicule" en plus de trente ans, selon le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
agences/iar
Des milliers d'évacués en Turquie, une centrale thermique menacée
Les incendies qui font rage depuis une semaine en Turquie se rapprochaient mardi d'une centrale thermique à Milas, dans le sud du pays. Des habitants continuent d'être évacués face à la progression des flammes qui ont déjà fait huit morts.
Mardi après-midi, le feu n'était toujours pas contrôlé et a dépassé, selon le maire de Milas, "le point critique". La Turquie subit les pires incendies depuis une décennie, qui ravagent des forêts et des terres agricoles, ainsi que des zones habitées sur les côtes méditerranéennes et égéennes.
Des touristes et des villageois effrayés ont été évacués par bateau alors que les vents violents et la chaleur propageaient les flammes. Des températures supérieures à quarante degrés dans plusieurs villes turques ont aussi provoqué une augmentation record de la consommation d'électricité, donnant lieu à des coupures de courant lundi dans les grandes villes comme Ankara et Istanbul.
Manque de bombardiers d'eau
Sur les 156 incendies qui se sont déclarés en une semaine dans l'ensemble du pays, neuf sont toujours actifs. L'Union européenne a envoyé trois avions bombardiers d'eau, deux depuis l'Espagne et un de la Croatie, pour aider la Turquie à lutter contre les incendies.
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Avant l'annonce de l'aide de l'UE, la Turquie avait emprunté des avions auprès de la Russie, de l'Ukraine, de l'Azerbaïdjan et de l'Iran. Mais le pays ressent cruellement les conséquences de la disparition graduelle de sa propre flotte de Canadairs depuis quelques années.
Le principal parti d'opposition, le CHP (Parti républicain social-démocrate), a reproché au président turc Recep Tayyip Erdogan d'avoir démantelé l'infrastructure d'une organisation semi-publique qui détenait dans le passé des bombardiers d'eau et qui était en charge de la lutte contre les incendies.