Le vieillissement de la population est au cœur des préoccupations du pouvoir à Pékin. Ce dernier a autorisé ce printemps les familles à avoir un troisième enfant, mais il s'agit maintenant de les convaincre.
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Les autorités chinoises viennent de lancer une consultation auprès d’une partie de la population, pour sélectionner les meilleurs slogans en vue d’une future campagne de propagande.
Mais la vie n'est pas simple pour les familles. Le coût de la vie a drastiquement augmenté en Chine et les ambitions individuelles des jeunes découragent les naissances.
Parallèlement à cette évolution sociale, le message visant à promouvoir un seul enfant par couple, martelé pendant près de quatre décennies, s’est profondément implanté dans les esprits.
Déjà rare d'avoir deux enfants en Chine
Prises à la gorge face à la dangereuse chute du taux de natalité, qui ne permet déjà plus d’assurer le renouvellement de la population, les autorités ont réagi en 2015 en autorisant deux naissances.
Mais la décision n'a donné lieu à aucun babyboom: les couples rechignent à faire un deuxième enfant. Encourager les familles à en avoir un troisième va donc être un gros défi.
Mesures incitatives dans certaines régions
Outre une campagne de propagande en préparation, Pékin planche sur des mesures incitatives. Certaines régions ont déjà commencé à distribuer de l’argent aux familles de deux ou trois enfants, à l’image d’une municipalité du Sichuan qui octroie depuis peu l'équivalent de quelque 80 francs par mois et par enfant.
Les autorités tentent de résoudre le casse-tête démographique auquel elles font face et qui menace la montée en force de la deuxième puissance mondiale.
Michael Peuker/oang