Les inondations, qui ont surtout touché les provinces de Kastamonu, Bartin et Sinop, situées au bord de la mer Noire, ont été causées par d'intenses précipitations dans la nuit de mardi à mercredi. Le niveau de l'eau était monté jusqu'à quatre mètres de haut dans certaines villes mercredi, selon les autorités.
Au moins 38 personnes ont perdu la vie dans ces inondations. Une autre personne est toujours portée disparue tandis qu'une vaste opération de recherche et de sauvetage est en cours, ont précisé les autorités chargées de la gestion des catastrophes naturelles.
Dans la province de Kastamonu, des rues entières ont disparu sous des torrents d'eau brunâtre qui ont emporté des dizaines de véhicules. Les précipitations intenses sont aussi à l'origine de plusieurs glissements de terrain dont l'un a causé l'effondrement partiel d'un pont routier. Huit personnes ont dû être hospitalisées.
Un hôpital évacué
Les 45 patients d'un hôpital de la province de Sinop ont dû être transportés vers un autre établissement en raison de la montée des eaux, a expliqué le ministre de la Santé.
Les régions situées dans le nord et le nord-est de la Turquie sont régulièrement touchées par des inondations meurtrières. Toutefois, "il s'agit d'une catastrophe que nous n'avions pas vécue depuis 50 ou 100 ans, peut-être. Nous avons enregistré par endroits des records de précipitations", a déclaré de son côté le ministre de l'Agriculture et des Forêts.
ats/fgn
Le gouvernement turc prié d'agir pour le climat
La Turquie a été le théâtre ces derniers mois de plusieurs catastrophes naturelles, notamment des épisodes de forte sécheresse et de violents feux de forêt entre la fin juillet et le début août.
Après cette série noire, plusieurs responsables politiques et associations ont exhorté le gouvernement à prendre des mesures radicales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La Turquie n'a pas ratifié l'accord de Paris sur le climat de 2015.
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