Le nombre de victimes a augmenté de près de 30% par rapport à 2019, d'après un bilan provisoire des Centres de prévention et lutte contre les maladies (CDC).
Près de 70'000 morts sont dues à l'ingestion d'opiacés, et particulièrement au fentanyl, une drogue de synthèse très puissante. Le nombre de décès liés à des stimulants comme la méthamphétamine est aussi en hausse.
Les producteurs de médicaments pointés du doigt
Cette croissance avait débuté dès 2019 mais s'est accélérée pendant la pandémie qui a causé d'importantes difficultés financières, augmenté la solitude et privé de nombreux Américains d'accès aux soins, selon un rapport du Well Being Trust.
Depuis 1999, les opiacés ont tué plus d'un demi-million de personnes aux Etats-Unis. Les producteurs de médicaments anti-douleurs à base d'opiacés, comme le laboratoire Purdue, sont accusés d'avoir encouragé, avec des stratégies marketing agressives, la sur-prescription de leurs produits malgré leur nature très addictive.
Devenus dépendants, de nombreux patients ont augmenté leur consommation et se sont finalement tournés vers des drogues illicites comme l'héroïne et le fentanyl. De nombreuses procédures judiciaires sont en cours aux Etats-Unis contre ces producteurs et distributeurs.
Le modèle suisse à l'essai
Face à cette impasse, certains Etats tentent d’adopter des politiques novatrices, avec des locaux d’injection, inspirés du modèle suisse et européen.
Rhode Island sera ainsi le premier Etat du pays à tester des locaux d’injection pour les drogués. Ceux-ci devraient ouvrir leurs portes l'an prochain.
aps avec afp