L'explosion s'est produite dans la région du Akkar, dans le nord du pays, selon la Croix-Rouge libanaise et les médias officiels.
L'agence nationale d'information a indiqué qu'un camion-citerne que l'armée avait confisqué avait explosé, après des heurts entre des résidents qui s'étaient attroupés autour pour se procurer de l'essence. L'armée n'était pas présente sur les lieux quand l'explosion s'est produite, a-t-elle ajouté.
Le Liban traverse depuis fin 2019 l'une des pires crises économiques au monde depuis 1850, selon la Banque mondiale, et connaît d'importantes pénuries de carburant qui affectent l'approvisionnement en biens de première nécessité.
Crainte d'une flambée des prix
Samedi, le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé avait refusé de revenir sur une récente décision de lever les subventions sur les carburants, qui fait craindre une flambée des prix.
Les réserves de la Banque du Liban ont fondu tandis que la livre libanaise a perdu plus de 90% de sa valeur face au dollar, rendant les coûts d'importation plus onéreux. Le billet vert s'échange aujourd'hui sur le marché noir à plus de 20'000 livres, contre un taux officiel toujours maintenu à 1507 livres.
Appel au secours des hôpitaux
Plusieurs établissements ont dû fermer leurs portes, faute de diesel pour alimenter les générateurs privés, tandis que les pannes de courant culminent à plus de 22 heures par jour.
L'hôpital de l'Université américaine de Beyrouth, un des principaux hôpitaux privés du pays, a mis en garde samedi contre un "désastre imminent", se disant contraint de cesser ses activités dans les 48 heures s'il n'obtient pas de carburant.
Des queues interminables se sont formées samedi devant des stations d'essence tandis que des camions de distribution de carburant étaient pris d'assaut par des citoyens en colère, selon des médias locaux.
afp/nr