Il s'agit d'un nouveau drame sur la route migratoire de l'Atlantique, empruntée chaque année par des milliers de migrants fuyant la pauvreté ou la guerre pour l'Europe via les Canaries, malgré la dangerosité du voyage entrepris à bord de modestes bateaux ou pirogues mises à disposition par des passeurs clandestins monnayant le voyage. Plus de 370 personnes ont déjà trouvé la mort sur ce trajet depuis le début de l'année, selon l'OIM.
Les gardes-côtes mauritaniens ont repéré lundi midi le bateau dérivant, avec six hommes et une femme, au large de Nouadhibou (nord), près de la frontière avec le Sahara occidental, a dit un de leurs responsables.
Morts de faim et de soif
Ils faisaient partie d'un groupe initial de 54 personnes originaires de différents pays d'Afrique de l'Ouest. "Les autres sont tous morts de faim et de soif après avoir épuisé leurs provisions", a-t-il déclaré sous le couvert de l'anonymat.
Le groupe était constitué de 43 hommes et 11 femmes, maliens, sénégalais, ivoiriens, mauritaniens et guinéens, a dit l'OIM. Parmi eux figuraient deux enfants de moins de trois ans et une adolescente, tous trois disparus.
Les survivants, une Ivoirienne, trois Sénégalais, deux Maliens et un Guinéen, ont reçu le secours et les soins de l'OIM et de la Croix-Rouge française. Quatre ont été hospitalisés dans un état critique, selon l'OIM.
ats/fgn