Un avion de Swiss va rapatrier des personnes évacuées de Kaboul
- Un avion de Swiss doit se poser samedi à Tachkent - la capitale de l'Ouzbékistan - pour rapatrier des personnes évacuées de Kaboul. L’avion ramènera en Europe des ressortissants suisses et d’autres de différentes nationalités.
- Des manifestants ont défié les talibans dans la rue en brandissant le drapeau national jeudi, jour du 102e anniversaire de l'indépendance de l'Afghanistan, tandis que le fils du défunt commandant Massoud appelait à la résistance contre les islamistes depuis son bastion du Panchir.
- La défaite rapide des forces gouvernementales afghanes était-elle prévisible? L'administration Biden maintient que rien n'indiquait que la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans se ferait aussi vite. Mais plusieurs médias américains révèlent l'existence d'un message prémonitoire envoyé par les diplomates en poste à Kaboul.
- La crainte grandit vendredi que les promesses des talibans de se montrer cléments et tolérants soient sans lendemain, après la publication d'un document confidentiel de l'ONU démontrant qu'ils ont intensifié leur traque des Afghans ayant travaillé avec les forces étrangères.
- Les premiers ressortissants suisses ont pu quitter l'Afghanistan. Ils vont bien, compte tenu des circonstances, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Suivi assuré par RTSinfo avec les agences
07h35
Joe Biden défend les évacuations laborieuses
Le président américain Joe Biden a affirmé vendredi que l'opération massive d'évacuations à l'aéroport de Kaboul était "l'une des plus difficiles de l'histoire", dont il ne pouvait garantir "l'issue finale". Des milliers de civils américains et afghans tentent de fuir le pays après le retour au pouvoir des talibans.
Les opérations américaines d'évacuation de milliers de civils de Kaboul ont repris vendredi après plusieurs heures d'interruption en raison de la saturation de certaines bases américaines dans la région, notamment au Qatar, a indiqué un haut responsable du Pentagone.
"Les vols ont repris et les vols militaires américains à destination du Qatar et d'autres lieux décollent, et d'autres vols décollent à destination de Kaboul à l'heure où je vous parle", a déclaré à la presse le général Hank Taylor, de l'état-major américain. Il a précisé que certains vols seraient dirigés vers l'Allemagne, où les Etats-Unis disposent de nombreuses bases militaires.
Ce pont aérien est "l'un des plus importants et difficiles de l'histoire" et les Etats-Unis sont le "seul pays capable" de l'organiser, a affirmé Joe Biden lors d'un discours à la Maison Blanche, en annonçant que 13'000 personnes avaient été évacuées par l'armée américaine depuis le début des opérations le 14 août.
"Je ne peux pas promettre ce qu'en sera l'issue finale" ni qu'il n'y aura pas "de risques de pertes" en vies humaines, a pourtant déclaré le président, assurant que les alliés de Washington ne remettaient pas en cause la "crédibilité" américaine de mener à bien cette opération, malgré les récentes scènes de chaos à l'aéroport.
07h20
La Suisse redouble d'efforts pour rapatrier ses ressortissants
La Suisse redouble d'efforts pour tenter de rapatrier ses ressortissants encore bloqués à Kaboul, ainsi que les Afghans qui ont travaillé pour la Confédération. Il est pour le moment impossible d'envoyer un avion dans la capitale afghane, mais un appareil de la compagnie Swiss atterrira samedi en Ouzbékistan voisin pour soutenir les opérations d'évacuation.
S'il reste encore une vingtaine de ressortissants suisses sur place, le personnel de la Direction du développement et de la coopération (DDC) a déjà été rapatrié il y a quelques jours.
07h10
Les talibans s'installent au pouvoir
La situation est toujours chaotique sur le front des évacuations en Afghanistan, alors que les talibans contrôlent les accès à l'aéroport. En ce vendredi, jour de prière, les nouveaux maîtres du pays ont dévoilé un peu plus leur visage.
Le nouveau pouvoir taliban s'installe et prend ses marques. Il règne désormais en maître, au Parlement comme à la mosquée.
Près du palais historique de Paghman Hill, des combattants talibans sont aperçus en train de faire du tourisme, la kalachnikov dans une main, le téléphone portable dans l'autre.
18h15
La Suisse va en faire davantage
La Suisse est consciente que les attentes sont très hautes face à la situation en Afghanistan mais la réalité ne permet pas de faire tout ce que l'on veut, a déclaré vendredi Johannes Matyassy, secrétaire d'Etat adjoint au Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE). A court terme, elle va en faire davantage en matière d'aide humanitaire.
La Suisse envisage notamment un renforcement des moyens financiers pour le Comité international de la Croix-Rouge et l'ONU. Elle regarde aussi si et où des besoins sont nécessaires pour apporter une paix politique. L'Afghanistan a besoin d'aide de la communauté internationale à court et long terme.
La situation en Afghanistan reste volatile, les évolutions sont difficiles à prévoir, selon Johannes Matyassy. Il a encore appelé tous les acteurs sur place à respecter les droits humains, et surtout concernant la protection des minorités et des femmes.
07h00
Un vol de Swiss ramènera des personnes évacuées de Kaboul
La Suisse enverra samedi un avion dans la capitale ouzbek Tachkent. Son but sera principalement de rapatrier des personnes fuyant l'Afghanistan.
L'évacuation de personnes de Kaboul est actuellement difficile. Les vols directs sont rares, voire impossibles. Berne veut participer à l'effort d'évacuation et c'est pourquoi elle a décidé d'envoyer un charter à Taschkent, la capitale ouzbek et l'une des étapes du pont aérien.
L'idéal serait de pousser jusqu'à Kaboul, mais il n'est pas sûr que l'appareil puisse se rendre sur place, a indiqué Hans-Peter Lenz, chef du centre de gestion des crises du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), devant les médias à Berne.
Les Etats-Unis contrôlent toujours l'aéroport et les avions civils ne sont pas autorisés à atterrir, a-t-il précisé. Même si le charter suisse parvenait à se poser, il n'est pas sûr qu'il pourrait rapatrier des ressortissants helvétiques ou des collaborateurs afghans de la Confédération et leurs familles, priorité absolue pour la Suisse.
"L'accès à l'aéroport reste difficile, voire très difficile", a ajouté le chef du centre de gestion des crises. Les soldats américains contrôlent les portes et les ouvrent de manière aléatoire pendant une courte période. "Qui ne reste pas 24 heures sur 24 devant l'aéroport n'a aucune chance d'entrer. Une fois à l'intérieur, ils ont en revanche leur ticket d'évacuation."
06h50
Il faut empêcher "l'effondrement" de l'Afghanistan, dit Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a appelé vendredi à empêcher "l'effondrement" de l'Afghanistan, désormais aux mains des talibans, et à ne pas permettre aux "terroristes" de quitter ce pays, y compris en se faisant passer pour des réfugiés.
Au cours d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel à Moscou, Vladimir Poutine a également critiqué la politique occidentale "irresponsable" visant à "imposer des valeurs étrangères" aux Afghans.
"Il faut arrêter (...) cette volonté de bâtir dans d'autres pays la démocratie selon des modèles étrangers, sans tenir compte des particularités historiques, nationales ou religieuses, en ignorant complètement les traditions selon lesquelles vivent d'autres peuples", a encore dit Vladimir Poutine.
"Je pense que c'est la leçon de l'Afghanistan", a-t-il ajouté. Le président russe a souligné que les talibans contrôlaient "presque tout le territoire" afghan et qu'il s'agissait d'"une réalité avec laquelle il faut compter, pour ne pas permettre l'effondrement de l'Etat afghan".
06h40
Appel pour accueillir des réfugiés en Suisse
Le PS, les Verts et AsyLex ont remis vendredi à la Chancellerie fédérale un appel muni de 41'547 signatures réclamant un refuge pour celles et ceux qui fuient l'Afghanistan. Le Conseil fédéral est appelé à sortir "de sa politique au compte-gouttes".
L'appel demande "un statut de séjour sûr et permanent" pour les Afghans vivant en Suisse. Le Conseil fédéral doit en outre faire "tout son possible" pour que leurs familles puissent les rejoindre et accueillir 10'000 personnes vulnérables supplémentaires.
Pour les organisations à l'origine de l'appel, qui ont tenu vendredi après-midi une conférence de presse à Berne, le nombre de signatures recueillies en quelques jours "témoigne du choc de la population suisse face à la situation effroyable que traverse" l'Afghanistan.
"La réaction d’attentisme et d’accueil au compte-gouttes des deux ministres PLR au Conseil fédéral n’est pas en phase" avec ces réactions, a estimé la conseillère nationale Ada Marra (PS/VD), selon le texte du communiqué.
6h30
Les talibans doivent permettre les évacuations, exhorte l'Otan
L'Otan a appelé vendredi les talibans à permettre aux personnes voulant être évacuées de quitter l'Afghanistan et à ce que les pays membres de l'Alliance restent en "étroite collaboration" concernant les opérations d'évacuation.
Cette déclaration commune des 30 Etats membres de l'Alliance atlantique intervient à l'issue d'une vidéoconférence convoquée d'urgence à laquelle ont participé les ministres des Affaires étrangères pour discuter des évacuations et des prochaines mesures à prendre.
"Nous appellons ceux qui sont en position d'autorité en Afghanistan à respecter et faciliter leur départ en toute sécurité, notamment via l'aéroport international Hamid Karzaï à Kaboul", indique l'Otan.
"Aussi longtemps que se poursuivront les opérations d'évacuations, nous maintiendrons notre étroite coordination opérationnelle via les moyens militaires alliés", à l'aéroport, a poursuivi l'organisation.
06h20
Témoignage de Victoria Fontan, vice-présidente des affaires académiques à l'université américaine d'Afghanistan.
Victoria Fontan, vice-présidente des affaires académiques à l'Université américaine d'Afghanistan, toujours sur place à Kaboul, attend d'être évacuée, avec d'autres collègues expatriés.
Enfermée dans un container appartenant à une compagnie de sécurité, à 10 kilomètres de l'aéroport de Kaboul, elle décrit dans l'émission Tout un monde la situation, pour l'heure très instable, les appels à l'aide de ses étudiantes et leurs craintes pour l'avenir.
06h10
Les évacuations se poursuivent à l'aéroport de Kaboul
Un pont aérien mobilise depuis dimanche des avions du monde entier pour évacuer des diplomates, d'autres étrangers et des Afghans de l'aéroport de Kaboul, dont les abords sont étroitement contrôlés par les talibans.
Etats-Unis
Les Etats-Unis, qui prévoient d'évacuer plus de 30'000 Américains et civils afghans via leurs bases au Koweït et au Qatar, ont déjà acheminé plus de 7000 personnes depuis le début des opérations d'évacuation le 14 août.
Canada
Deux avions militaires canadiens, reconfigurés pour transporter un maximum de personnes, vont effectuer des rotations en direction de Kaboul pour rapatrier des citoyens canadiens, des résidents permanents et des ressortissants afghans, a indiqué jeudi soir la Défense nationale.
Le gouvernement canadien a confirmé que du personnel militaire était arrivé à Kaboul pour coordonner les efforts d'évacuation avec les Etats-Unis et ses alliés.
Italie
103 personnes ont décollé à bord d'un avion de transport militaire C130J de Kaboul vers le Koweït, où elles seront transportées vers l'Italie, a indiqué vendredi le ministère italien de la Défense.
104 autres Afghans, évacués jeudi, doivent arriver du Koweit à l'aéroport de Rome à bord d'un avion charter mis à disposition par l'association italienne à but non lucratif Nove Onlus, a-t-il indiqué.
Le ministère a déclaré que depuis juin, environ 900 Afghans ont été évacués du pays, dont environ 800 transférés en Italie.
Espagne
Un deuxième avion militaire espagnol a quitté Kaboul vendredi vers 4h30 GMT pour Dubai avec 110 personnes, principalement des collaborateurs afghans de l'ambassade d'Espagne et leurs familles. Tous les ressortissants espagnols ont déjà été rapatriés, a annoncé le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Autriche
L'Autriche a réussi à évacuer deux de ses ressortissants, tandis que 85 autres Autrichiens et Afghans résidant en Autriche et cherchant à être évacués restent bloqués en Afghanistan, selon le ministère des Affaires étrangères.
L'Autriche compte pour l'instant sur les avions d'autres pays pour évacuer ses ressortissants.
Roumanie
Un avion roumain Hercules C-130 a réussi à évacuer quatre personnes - un Roumain, un Bulgare, un Britannique et un Américain - d'Afghanistan vers Islamabad dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le ministère des Affaires étrangères.
Quatorze autres Roumains sont en sécurité à l'aéroport, en attente d'évacuation. Un Roumain a déjà été évacué en début de semaine.
Pologne
130 personnes évacuées d'Afghanistan sont arrivées en Pologne et une centaine attendent sur le tarmac de Kaboul le prochain vol, qui devrait arriver en Pologne dans la nuit de vendredi, a indiqué un représentant du gouvernement vendredi sur la chaîne de télévision publique TVP.
Tous les citoyens polonais qui ont contacté le ministère des Affaires étrangères ont été évacués. Un vol avec plusieurs dizaines de personnes a atterri en Pologne dans la nuit de jeudi à vendredi, avec à bord des Afghans qui avaient travaillé avec la Pologne et ses alliés, ainsi qu'un journaliste polonais.
Kenya
L'ambassade du Kenya à Pékin a établi que 12 Kenyans qui travaillaient pour des entrepreneurs privés ont été évacués mercredi vers Birmingham au Royaume-Uni.
Un autre groupe de 40 Kenyans a été évacué mercredi vers le Kazakhstan. Les missions kenyanes dans la région cherchent à contacter les Kenyans employés par des entreprises privées.
12h40
Le personnel du DFAE quitte Kaboul avec l'aide de l'Allemagne
La cheffe du bureau de la coopération suisse à Kaboul ainsi que des membres du personnel ont pu quitter la capitale afghane grâce à l'aide de l'Allemagne. "Ce furent des jours très intenses et très émouvants", a déclaré Walburga Roos dans un entretien.
Samedi, le personnel suisse a pu rejoindre ses collègues allemands, explique la cheffe de la représentation à Kaboul dans un entretien publié par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur Twitter.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
Dès qu'ils se sont trouvés physiquement dans l'ambassade allemande, les collaborateurs concernés étaient sous la direction opérationnelle de l'Allemagne, souligne Walburga Roos.
"On ne peut pas vraiment se préparer"
Tout le monde a été surpris par la rapidité de l'évolution de la situation, poursuit Walburga Roos. Des décisions ont dû être prises en permanence sans vue d'ensemble. "On ne peut pas vraiment se préparer à quelque chose comme ça".
Désormais, la cheffe de la représentation à Kaboul se préoccupe surtout de ses collègues afghans et de leurs familles, ainsi que de tous les autres Afghans qui se sentent menacés dans leur pays.
Après une courte phase de récupération, ses collaborateurs ont déjà repris des tâches au sein de l'équipe de crise. Il s'agit maintenant d'amener en toute sécurité en Suisse les employés locaux et leurs familles, ainsi que les ressortissants suisses encore en Afghanistan.
12h10
Les Afghans en danger n'ont pas "d'échappatoire claire"
La plupart des Afghans ne sont pas en mesure de quitter leur pays et ceux qui pourraient être en danger "n'ont pas d'échappatoire claire", a alerté vendredi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
La porte-parole de l'agence, Shabia Mantoo, a réitéré son appel aux pays voisins de l'Afghanistan face à la "crise en évolution", pour qu'ils gardent leurs frontières ouvertes afin de permettre aux réfugiés d'y demander l'asile.
"Le HCR reste préoccupé par le risque de violations des droits de l'homme contre les civils dans ce contexte évolutif, y compris les femmes et les jeunes filles", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Genève.
11h40
Une résistance aux talibans pour l'instant verbale
L'organisation d'une résistance armée aux talibans dans la vallée du Panchir autour de deux figures emblématiques afghanes, l'ex-vice-président Amrullah Saleh et le fils du défunt commandant Massoud, pourrait certes faire du bruit, mais son issue serait incertaine, selon des experts interrogés par l'AFP.
"La résistance est pour l'instant verbale, parce que les talibans n'ont pas cherché à pénétrer le Panchir", estime Gilles Dorronsoro, professeur de sciences politiques à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l'Afghanistan et auteur en 2021 du livre "Le gouvernement transnational de l'Afghanistan - Une si prévisible défaite".
En revanche, "ils encerclent le Panchir de toutes parts", relève Abdul Sayed, politologue à l'université de Lund, en Suède.
"Les talibans ont construit leur victoire sur le Blitzkrieg et la reddition; finalement ils sont arrivés sans beaucoup de violence", rappelle Gilles Dorronsoro. "Une attaque frontale avec tout le poids symbolique du Panchir aujourd'hui, ça irait contre leur volonté de se normaliser".
De plus, "les talibans n'ont qu'à verrouiller le Panchir et voilà, même pas besoin d'y pénétrer véritablement".
11h00
Centre d'accueil pour les alliés afghans de l'UE basé en Espagne
Le centre d'accueil basé en Espagne pour accueillir les réfugiés afghans qui ont travaillé avec les institutions de l'Union européenne pourra accueillir 1000 personnes, a déclaré vendredi le ministre espagnol des Affaires étrangères.
Le centre, situé sur la base militaire de Torrejon de Ardoz, près de Madrid, fera office de porte d'entrée dans l'UE pour les réfugiés et leurs familles, a déclaré Jose Manuel Albares à la chaîne de télévision publique espagnole RTVE.
Un hub
Ce centre, installé par l'armée de l'Air espagnole en quatre jours, pourrait accueillir un millier de personnes et serait "un hub", "le centre logistique de l'Europe, car ici vont transiter tous les Afghans qui ont collaboré avec les différentes institutions de l'UE", a précisé Jose Manuel Albares.
Il a assuré que "pratiquement tous les pays de l'UE" avaient accepté cette formule et s'étaient engagés à accueillir une partie de ces réfugiés, mentionnant notamment l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg et les Pays-Bas.
En ce qui concerne l'Espagne, elle devrait accueillir "environ 50" de ces réfugiés, a précisé le ministre.
10h30
Appel à l'unité
Les talibans ont appelé à l'unité avant la prière du vendredi, la première depuis qu'ils ont pris le pouvoir, en demandant aux imams de persuader les gens de ne pas quitter l'Afghanistan, dans un contexte de scènes chaotiques, de protestations et de violence.
10h00
"Une personne sur trois" en insécurité alimentaire, selon le PAM
"Une personne sur trois" est en situation d'insécurité alimentaire en Afghanistan, en raison des effets combinés de la guerre dans le pays et des conséquences du réchauffement climatique, selon la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) en Afghanistan, Mary-Ellen McGroarty.
Au-delà du conflit, la population afghane était déjà aux prises avec une grave crise alimentaire et 2021 était déjà partie pour être "une année extrêmement difficile" sur ce plan, souligne-t-elle.
Blé très cher
"Il y a eu une réduction de 40% de la récolte de blé, résultat d'un hiver parmi les plus secs depuis 30 ans. Nous avons eu très peu de neige à Kaboul cette année", donc très peu d'apport d'eau au moment de la fonte, indique Mary-Ellen McGroarty, qui évoque également un "impact dévastateur pour le bétail".
L'impact combiné du conflit et de la sécheresse a donc entraîné une inflation des prix des denrées de base: le blé est d'ores et déjà 24% plus cher actuellement que sur la moyenne des cinq dernières années.
"La situation est désastreuse. Les dernières analyses indiquent que 14 millions de personnes sont déjà confrontées à un risque de faim sévère ou aigüe, c'est une personne sur trois. Et deux millions d'enfants sont confrontés à un risque de malnutrition", s'alarme la responsable.
A la tête d'une équipe de 480 personnes, dont 440 Afghans, elle entend poursuivre son travail, indiquant que le PAM opère dans les zones contrôlées par les talibans depuis de nombreuses années.
09h30
Plus de 18'000 personnes évacuées depuis dimanche
Plus de 18'000 personnes ont été évacuées de l'aéroport de Kaboul depuis que les talibans se sont emparés de la capitale afghane, a déclaré vendredi un représentant de l'Otan.
La foule continue néanmoins de se presser autour de l'aéroport, cherchant désespérément à fuir le pays, a ajouté le représentant préférant conserver l'anonymat.
Le président américain Joe Biden doit s'exprimer sur les efforts d'évacuation à 13 heures (17h00 GMT) vendredi, après avoir fait face à un torrent de critiques pour sa gestion du retrait des troupes américaines, négocié par l'administration précédente.
09h15
Washington aurait été averti de la possibilité d'une chute rapide de Kaboul
La défaite rapide des forces gouvernementales afghanes était-elle prévisible? L'administration Biden maintient que rien n'indiquait que la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans se ferait aussi vite. Mais plusieurs médias américains révèlent l'existence d'un message prémonitoire envoyé par les diplomates en poste à Kaboul.
Mi-juillet, une vingtaine d'employés de l'ambassade ont envoyé un télégramme diplomatique urgent: les talibans avancent rapidement dans le pays et les forces afghanes sont au bord de l'effondrement.
Les diplomates demandent une évacuation rapide des ressortissants américains ainsi que des Afghans menacés.
Leur missive est passée par ce qu'on appelle le canal des dissensions, un mécanisme établi au sein de la diplomatie américaine pour que des avis discordants puissent remonter à la hiérarchie.
En effet, tous les communiqués transmis par ce biais sont lus par le secrétaire d'Etat Antony Blinken.
Le département d'Etat refuse de commenter ce télégramme classé secret. Mais son existence contredit le récit officiel de l'administration Biden.
09h00
Facebook incite les Afghans à protéger leur compte des talibans
Facebook, qui a banni les talibans de toutes ses applications, a dévoilé jeudi des mesures pour protéger les utilisateurs vulnérables en Afghanistan, où le groupe fondamentaliste islamiste a pris le pouvoir.
"Pendant la semaine écoulée, nos équipes ont travaillé jour et nuit pour faire tout notre possible pour aider à garder les gens en sécurité", a tweeté Nathaniel Gleicher, le directeur des règlements sur la sécurité du groupe californien.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
Suivant les recommandations de défenseurs des droits humains, de journalistes et d'ONG, le réseau social a mis en place une fonctionnalité qui permet à un utilisateur de "verrouiller son compte en un seul clic".
Le verrouillage empêche les personnes qui ne sont pas dans ses contacts de télécharger ou partager sa photo de profil ou de voir les contenus publiés sur son fil. Les utilisateurs d'Instagram en Afghanistan vont eux recevoir des notifications les informant des méthodes pour protéger leur compte.
Talibans bannis de WhatsApp
Mardi, Facebook a fermé une ligne d'assistance mise en place sur WhatsApp par les talibans pour répondre aux plaintes éventuelles des Afghans.
"Nous sommes obligés de nous plier aux lois américaines sur les sanctions. Cela inclut l'interdiction de comptes qui se présentent comme des comptes officiels des talibans", avait expliqué un porte-parole de la messagerie.
13h15
Une résistance aux talibans s'organise dans le Panchir
Une résistance aux talibans s'organise dans le Panchir avec le vice-président Amrullah Saleh et le fils du défunt commandant Massoud, a souligné le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, appelant à des pourparlers en vue d'un "gouvernement représentatif" en Afghanistan.
"Les talibans ne contrôlent pas tout le territoire de l'Afghanistan. Des informations arrivent sur la situation dans la vallée du Panchir", au nord-est de Kaboul, "où se concentrent les forces de la résistance du vice-président Saleh et d'Ahmad Massoud", a-t-il relevé.
Appel à un "dialogue national"
Sergueï Lavrov a appelé une nouvelle fois "à un dialogue national qui permettra la formation d'un gouvernement représentatif", soulignant que la Russie insistait déjà sur un tel mécanisme pour mettre fin au conflit afghan avant que les talibans ne prennent le contrôle de Kaboul et de l'essentiel du pays.
Moscou a apporté son soutien à une initiative en ce sens de l'ancien président afghan Hamid Karzaï et multiplié les propos rassurants voire respectueux sur les talibans.
Une vallée jamais conquise par les talibans
L'ex-vice-président Amrullah Saleh a pour sa part promis de ne pas se soumettre aux talibans et s'est retiré dans la vallée du Panchir.
Lundi, des images circulant sur les réseaux sociaux le montraient en compagnie d'Ahmad Massoud dans cette région, semblant poser la première pierre d'un mouvement de résistance.
Cette vallée, difficile d'accès, n'est jamais tombée aux mains des talibans pendant la guerre civile des années 1990, ni une décennie plus tôt durant l'occupation du pays par les Soviétiques
11h20
"Une catastrophe et un cauchemar", estime le chef de la diplomatie de l'UE
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a qualifié les événements en Afghanistan de "catastrophe" et de "cauchemar" et a pointé du doigt une défaillance des services de renseignement pour leur incapacité à anticiper la rapidité du retour des talibans au pouvoir.
S'exprimant devant le Parlement européen, Josep Borrell a par ailleurs réaffirmé la nécessité pour l'Europe de "discuter avec les talibans" pour contenir la crise humanitaire mais sans que cela signifie une reconnaissance diplomatique formelle du régime.
"Opportunité" pour Pékin, Moscou et Ankara
La situation en Afghanistan "va avoir des impacts de vaste portée sur la sécurité régionale et internationale, il s'agit du plus important évènement géopolitique depuis l'annexion de la Crimée par la Russie" il y a sept ans, a déclaré Josep Borrell aux eurodéputés.
Dans ce contexte, "nous devons nous engager activement avec nos partenaires régionaux et internationaux (...) L'Asie centrale va devenir une région plus stratégique pour nous", a prévenu le responsable espagnol.
"Nous sommes bien conscients que la Turquie, la Chine, la Russie auront une nouvelle opportunité d'étendre leur influence" au détriment des Occidentaux en Asie centrale, a-t-il averti, appelant à renforcer les relations de la diplomatie européenne avec l'Iran, le Pakistan et l'Inde.
09h20
Les villes et la Confédération en désaccord sur la question des réfugiés
Les villes de Genève, Lausanne et Zurich ont appelé la Suisse à ne pas "rester les bras croisés" et demandent d'accueillir rapidement des réfugiés afghans.
Frédérique Perler, maire de la Ville de Genève, a lancé un appel pour l'octroi de visas humanitaires. "La ville de Genève considère que la Suisse devrait faciliter l'entrée de la population afghane qui doit quitter son pays et lui octroyer un visa humanitaire dans un premier temps. Puis, si ces personnes devaient rester un certain temps sur le territoire suisse, il faudrait que la répartition se fasse selon le droit fédéral", propose-t-elle dans La Matinale.
Ignazio Cassis préfère une aide sur le terrain
De son côté, le chef du Département fédéral des affaires étrangères Ignazio Cassis plaide pour une action sur le terrain.
"La Suisse ne reste jamais en attente avec les bras fermés. N'oubliez pas que le gros des migrations en ce moment sera dans les Etats voisins, en Iran par exemple. Il y aura besoin de forts besoins humanitaires là-bas, et la Suisse y sera."
10h45
Des tirs de talibans et une bousculade font des morts à Assadabad
Plusieurs personnes ont été tuées à Assadabad, dans le nord-est du pays, lorsque des talibans ont tiré sur des manifestants brandissant le drapeau national lors d'un rassemblement à l'occasion de la fête nationale célébrant l'indépendance du pays, a déclaré un témoin sur place.
Selon ce témoin, habitant d'Assadabad, capitale de la province de Kounar frontalière du Pakistan, il n'était pas clair dans l'immédiat si les victimes étaient tombées sous les tirs ou lors de la bousculade qu'ils ont déclenchée.
10h00
La formation d'un gouvernement taliban avance, mais sans perspective d'élections
Les consultations entre chefs talibans et membres de précédents gouvernements afghans se poursuivent, a annoncé un responsable taliban.
Selon ce responsable, des personnalités ayant déjà occupé des responsabilités dans l'exécutif afghan dans le passé se verront proposer des postes dans le futur gouvernement que les combattants islamistes veulent mettre en place dans le sillage de la prise de Kaboul dimanche.
Les talibans ont déjà rencontré d'anciens responsables politiques, notamment l'ancien président Hamid Karzaï et l'ex-vice-président Abdullah Abdullah.
Un représentant taliban a confirmé le rétablissement d'une théocratie dirigée par un conseil d'oulémas, sous la houlette du guide suprême, le Mollah Akhundzada. Il a également rejeté le principe des élections.
09h45
Les talibans accusés d'entraver le départ des Afghans qui veulent fuir le pays
Les talibans continuent de contrôler les alentours de l'aéroport de Kaboul, où les complexes opérations d'évacuation se poursuivent laborieusement, mais les États-Unis leur ont reproché d'en entraver l'accès aux Afghans qui souhaitent quitter le pays.
Si les talibans laissent bien les citoyens américains accéder à l'aéroport de Kaboul, il semble qu'ils "empêchent les Afghans qui souhaitent quitter le pays d'atteindre l'aéroport", a déploré Wendy Sherman, la numéro deux du département d'État américain.
Les États-Unis attendent d'eux "qu'ils permettent à tous les citoyens américains, tous les ressortissants de pays tiers et tous les Afghans de partir s'ils le souhaitent, de façon sûre et sans être harcelés", a-t-elle ajouté.
06h30
Qui sont les talibans, qui ont repris le pouvoir en Afghanistan?
De retour au pouvoir en Afghanistan, les talibans ont gouverné le pays de 1996 à 2001, imposant une interprétation radicale de la charia. Ce mouvement, qui n'a vu le jour qu'au milieu des années 1990, a connu une ascension fulgurante.
Joe Biden a défendu lundi sa décision de se retirer d'Afghanistan, affirmant avoir donné à l'armée afghane "toutes les options" possibles pour combattre les talibans. Il a ajouté dans une adresse à la nation: "Les forces américaines ne peuvent pas, et ne devraient pas, mener une guerre et mourir d'une guerre que les forces afghanes n'ont pas la volonté de combattre pour elles-mêmes".
L'Afghanistan se trouve lundi aux mains des talibans, après l'effondrement des forces gouvernementales et la fuite à l'étranger du président Ashraf Ghani.
L'armée américaine a "sécurisé" lundi l'aéroport de la capitale afghane. Mais tous les vols civils et militaires ont été suspendus à l'aéroport de Kaboul en raison de l'irruption sur le tarmac de milliers d'Afghans tentant désespérément de quitter le pays après le retour des talibans, a dit lundi le porte-parole du Pentagone.