Michel Barnier a officialisé sa candidature jeudi soir sur TF1 et dans une interview au Figaro, pour porter le projet à droite d'une "France réconciliée".
Parmi les axes de son projet, l'ancien négociateur pour le Brexit a évoqué l'idée de "limiter l'immigration et la maîtriser" et de "remettre le travail, le mérite au centre de notre société" ainsi que la lutte contre "le changement climatique qui va tout bouleverser".
"Un président qui respecte les Français"
"Je suis candidat pour être un président qui respecte les Français et qui fait respecter la France. Nous sommes dans des temps exigeants. Le monde qui nous entoure est dangereux, instable, fragile. Notre pays va mal. Il faut une alternance pour réconcilier, remettre ensemble et agir vraiment", a-t-il expliqué au Figaro.
Alors que les talibans ont repris le pouvoir à Kaboul, la France "a évidemment un devoir moral d'accorder l'asile" à "ceux qui ont travaillé pour elle", a-t-il estimé.
Mais "il faut dire aussi que l'on n'accueillera pas tout le monde", a-t-il affirmé, répétant sa volonté d'un "moratoire" sur l'immigration le temps de "remettre à plat toutes les procédures" et de s'entendre avec les pays d'origine "pour qu'ils contribuent à maîtriser les flux migratoires en contrepartie de notre aide au développement".
Dans plusieurs gouvernements
Michel Barnier, 70 ans, a piloté les négociations du Brexit pour l'Union européenne après avoir été député, sénateur, et avoir siégé dans plusieurs gouvernements de droite en France dans les années 1990 et 2000, avec des portefeuilles variés (Affaires européennes, Affaires étrangères, Environnement, Agriculture).
Il a aussi été commissaire européen à deux reprises (1999-2004 puis 2010-2014), chargé des politiques régionales puis du marché intérieur.
afp/boi
Eric Ciotti se lance aussi
L'entrée en lice de Michel Barnier intervient quelques heures après celle du député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui a annoncé qu'il serait candidat pour porter "clairement, fortement, sans honte" des idées de "droite forte" dans la course à la présidentielle de 2022.
"Mon cap est à droite et mon objectif est simple : que la France reste la France", a affirmé sur BFMTV et RMC Eric Ciotti qui veut "porter un projet pour plus d'autorité, plus de liberté, plus d'identité".
Laurent Wauquiez renonce
Le président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé sur Twitter qu'il renonçait à se présenter à la présidentielle de 2022 pour "ne pas ajouter de la division à la division".
"Être candidat à l'élection présidentielle, c'est une décision que l'on prend non parce que l'on en a simplement envie, mais parce que c'est un moment où on se sent en situation de rassembler son camp et de réunir les Français. Je considère que pour moi ce moment n'est pas venu", a-t-il affirmé.
De plus, "je ne veux pas ajouter de la division à la division", a-t-il ajouté, en soulignant que "les candidatures à la présidentielle à droite se multiplient de façon inquiétante".
Quatre candidatures
Les candidatures de Michel Barnier et Eric Ciotti portent à quatre le nombre de candidats à une primaire, que LR se résoudra à organiser fin novembre si personne ne se détache naturellement. Avant eux, Valérie Pécresse et Philippe Juvin s'étaient déjà lancés.
Xavier Bertrand refuse de son côté de se soumettre à toute primaire à droite.