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Attaque meurtrière contre une base de combattants loyalistes au Yémen

Une ambulance dépose des blessés à l'hôpital Ibn Khaldun après l'attaque contre la base gouvernementale d'Al-Anad au Yémen, le 29 août 2021. [AFP - Saleh OBAIDI]
Attaque meurtrière contre une base de combattants loyalistes au Yémen / Le Journal horaire / 23 sec. / le 29 août 2021
Des frappes visant la plus grande base aérienne du Yémen ont tué plus de 30 combattants progouvernementaux et blessé plus d'une cinquantaine d'autres personnes dimanche dans le sud du pays en guerre, selon des sources militaires et médicales loyalistes.

Les frappes ont visé la base d'Al-Anad, située à 60 kilomètres au nord de la ville d'Aden, deuxième ville du pays et capitale provisoire du gouvernement yéménite, en guerre depuis 2014 contre les rebelles Houthis.

"Plus de 30 personnes ont été tuées et au moins 56 blessées" dans l'attaque sur Al-Anad, a déclaré un porte-parole des forces armées loyalistes. Ce bilan a été confirmé de source médicale.

Le porte-parole avait accusé plus tôt dans la journée les Houthis d'avoir mené l'attaque en lançant des missiles et en utilisant des drones. Les rebelles n'ont pour l'heure pas réagi.

Une guerre déjà longue de 7 ans

La guerre au Yémen oppose depuis sept ans les forces du gouvernement, appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, aux rebelles soutenus par l'Iran. Les Houthis contrôlent une large partie du nord du pays, dont la capitale Sanaa.

Avant la guerre, la base d'Al-Anad avait servi à l'armée américaine pour traquer les jihadistes d'Al-Qaïda. Elle est sous contrôle du gouvernement yéménite depuis août 2015.

Un précédent en 2019

En 2019, les Houthis avaient revendiqué une attaque spectaculaire de drone visant cette base aérienne, la plus importante du pays, lors d'une parade militaire loyaliste. Au moins six personnes avaient été tuées, dont un haut responsable des renseignements.

L'attaque survenue dimanche est l'une des plus meurtrières -- hors combats -- depuis décembre 2020, lorsque l'aéroport d'Aden où venait d'arriver le nouveau gouvernement d'union avait été pris pour cible.

Au moins 26 personnes avaient été tuées, dont trois humanitaires et un journaliste.

ats/cab

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Crise humanitaire majeure

La guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts et a déplacé des millions de personnes. C'est, selon l'ONU, la pire crise humanitaire au monde.

Quelque 80% des 30 millions d'habitants, confrontés à des risques accrus d'épidémies et de famine, dépendent de l'aide internationale.

Alors que l'ONU tente de parvenir à une résolution du conflit, les Houthis exigent que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite autorise la réouverture de l'aéroport de Sanaa avant tout cessez-le-feu ou négociations.

Le nouvel émissaire de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, doit prendre ses fonctions le 5 septembre.