Le suivi de la situation en Afghanistan. [Keystone]
Publié Modifié

L'armée américaine a officiellement quitté l'Afghanistan, annonce le Pentagone

- Les derniers soldats américains ont quitté l'Afghanistan a annoncé lundi soir le Pentagone. Après 20 ans de guerre, ils laissent ainsi le pouvoir aux talibans.

- Des roquettes ont volé au-dessus de l'aéroport de Kaboul lundi, alors que les derniers membres de l'armée américaine quittaient l'Afghanistan. Un haut responsable américain a précisé que cinq d'entre elles avaient été interceptées par la défense anti-missile américaine. Le groupe djihadiste Etat islamique au Khorasan (EI-K) a revendiqué les tirs de roquettes.

- Le gouvernement britannique est vertement critiqué pour sa gestion de l'opération d'évacuation en Afghanistan. Selon Boris Johnson, plus de 15'000 personnes ont pu être exfiltrées en 2 semaines mais bien plus de personnes auraient pu l'être si le gouvernement s'était mieux préparé, dénonce l'opposition.

- Les Etats-Unis ont réalisé dimanche à Kaboul une frappe "défensive" de drone contre un véhicule chargé d'explosifs. Ils entendaient ainsi "supprimer une menace imminente" du groupe Etat islamique au Khorasan (EI-K) contre l'aéroport, a annoncé le Pentagone. Selon CNN, neuf membres d'une famille ont été tués, dont six enfants, lors de cette frappe.

- Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution qui grave dans le marbre les "engagements" des talibans en faveur du départ "sûr" de celles et ceux qui veulent quitter l'Afghanistan.

Suivi assuré par RTSinfo

05h20

Joe Biden face à ses citoyens mardi

Le président Joe Biden s'adressera mardi aux Américains pour expliquer sa décision de ne pas prolonger la présence américaine au-delà du 31 août en Afghanistan, malgré l'avancée des talibans dans le pays, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Il a été précisé que son intervention aurait lieu à 17h30 GMT, soit 19h30 en Suisse.

23h00

"Nous avons fait l'histoire", se félicitent les talibans

"Nous avons à nouveau fait l'histoire. Les vingt années d'occupation de l'Afghanistan par les Etats-Unis et l'Otan se sont achevées ce soir", s'est réjoui lundi un responsable taliban après l'annonce par les Etats-Unis du retrait de leurs derniers contingent du pays.

"Je suis très heureux, après vingt ans de djihad, de sacrifices et de difficultés, d'avoir la satisfaction de voir ces moments historiques", a-t-il ajouté.

22h45

L'armée américaine a quitté l'Afghanistan

Les derniers soldats américains ont quitté l'Afghanistan, a annoncé le Pentagone lundi, laissant le pays aux mains des talibans, leurs ennemis de 20 ans, au terme de la plus longue guerre de l'histoire des Etats-Unis.

"Le dernier avion C-17 a décollé de l'aéroport de Kaboul le 30 août" à 19h29 GMT (23h59 heure locale), a déclaré le général Kenneth McKenzie qui dirige le commandement central dont dépend l'Afghanistan lors d'une conférence de presse. L'ambassadeur des États-Unis et le général ont été les derniers Américains à quitter l'Afghanistan.

Des coups de feu ont retenti dans Kaboul tôt mardi après la confirmation du départ de ces derniers américains. Des journalistes de l'AFP dans la ville ont entendu des tirs depuis différents postes de contrôle des talibans, ainsi que les congratulations de combattants aux postes de sécurité de la zone verte.

"Si les évacuations militaires sont terminées, la mission diplomatique pour s'assurer que davantage de citoyens américains et d'Afghans éligibles voulant partir, continue", a ajouté le général américain.

"Nous n'avons pas pu évacuer tous ceux que nous voulions évacuer", a dit le général Kenneth McKenzie, précisant que les évacuations s'étaient terminées "environ 12 heures" avant le retrait final mais que les forces américaines sur place étaient restées prêtes à évacuer quiconque aurait pu atteindre l'aéroport "jusqu'à la dernière minute".

Depuis le 14 août, sur une période de 18 jours, les avions des Etats-Unis et leurs alliés ont évacué plus de 123'000 civils de l'aéroport international Hami Karzai, a également précisé le général McKenzie.

22h40

Moins de 250 Américains à évacuer

Les Etats-Unis pensent qu'il reste moins de 250 Américains à évacuer d'Afghanistan à la veille de la fin du retrait des forces américaines, a déclaré lundi un haut responsable américain.

Dimanche, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait évoqué le nombre de "300 Américains ou moins" qui se trouvent encore sur place, mais souhaitent partir. Le département d'Etat avait ensuite abaissé ce nombre à 250 ou moins.

"Nous pensons que ce nombre est sous les 250", a dit lundi ce haut responsable. Il a évoqué "un petit nombre de personnes qui restent" à évacuer, tout en reconnaissant la difficulté de les dénombrer avec précision.

Il a affirmé qu'environ 6000 Américains avaient été évacués ou avaient quitté l'Afghanistan par leurs moyens depuis le 14 août, date du début du pont aérien pour faire partir les étrangers et les Afghans jugés "à risque" face à la prise du pouvoir par les talibans.

04h20

Le Conseil de sécurité adopte une résolution

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution, sans toutefois exiger la zone protégée évoquée par la France. Le texte grave dans le marbre les "engagements" des talibans en faveur du départ "sûr" de ceux qui veulent quitter l'Afghanistan.

Treize des 15 membres ont voté en faveur de ce texte rédigé par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. La Chine et la Russie se sont abstenues.

Dans la résolution, le Conseil dit "s'attendre" à ce que les talibans tiennent tous leurs "engagements", notamment en ce qui concerne "le départ sûr" et "ordonné" d'Afghanistan "d'Afghans et ressortissants étrangers", après le retrait des Etats-Unis. En revanche, il ne fait nullement référence à la "safe zone", ou zone protégée, évoquée par Emmanuel Macron.

>> Les précisions de La Matinale :

Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en urgence à New York, 16.08.2021. [United Nations/EPA/Keystone - Manuel Elias]United Nations/EPA/Keystone - Manuel Elias
Résolution du conseil de sécurité de l'ONU sur l’Afghanistan / La Matinale / 1 min. / le 31 août 2021

05h00

Zabi Massoud: "Il faut voir si les talibans ont de bonnes intentions, j'en doute"

Zabi Massoud est le neveu du commandant Massoud et le cousin d'Ahmad Massoud, qui mène actuellement la résistance dans la vallée du Panchir.

Invité du 19h30, celui qui est en contact régulier avec cette région qui échappe au pouvoir des talibans juge actuellement la situation "stable".

A l'heure où une négociation semble possible, la guerre pourrait cependant tout aussi bien éclater. Pour Zabi Massoud, la balle est dans le camp des talibans.

"Les talibans parlent d'un gouvernement inclusif, mon cousin également (...) il faudra voir si les talibans ont de bonnes intentions par rapport à cela et s'ils sont honnêtes et ça, j'en doute (...) si les conditions sont de rendre les armes, ce sera impossible", explique-t-il.

>> Revoir l'interview intégrale de Zabi Massoud dans le 19h30 :

Zabi Massoud: "Les Etats-unis se sont trop pliées aux exigences des talibans"
Zabi Massoud: "Les Etats-unis se sont trop pliées aux exigences des talibans" / 19h30 / 3 min. / le 30 août 2021

21h15

La vallée du Panshir, la région qui résiste aux talibans

Alors que les forces américaines s'apprêtent à quitter l'Afghanistan, les talibans ne contrôlent toujours pas l'entier du territoire.

Comme lors de l'invasion soviétique ou pendant le premier règne des talibans de 1996 à 2006, une région résiste encore et toujours: la vallée du Panshir.

Fief historique de l'alliance du nord du commandant Massoud, c'est désormais son fils, Ahmad Massoud, qui organise la résistance. Bien qu'il dise privilégier la négociation, une guerre future avec les talibans n'est pas impossible.

>> Le reportage du 19h30 :

En Afghanistan, la Vallée du Panshir résiste aux talibans.
En Afghanistan, la Vallée du Panshir résiste aux talibans. / 19h30 / 1 min. / le 30 août 2021

21h05

Retour sur les derniers événements

En Afghanistan, le compte à rebours est engagé et les évacuations devront être terminées d'ici mardi, dans un climat de tension extrême.

Lundi matin, l'armée américaine a intercepté au moins 5 roquettes tirées par le groupe Etat islamique en direction de l'aéroport. Dimanche, c'est une dizaine de civils qui auraient trouvé la mort dans l'attaque d'un drone américain.

>> Retour sur les derniers événements dans le reportage du 19h30 :

Une dizaine de civils afghans auraient trouvé la mort dans une frappe aérienne américaine à Kaboul.
Une dizaine de civils afghans auraient trouvé la mort dans une frappe aérienne américaine à Kaboul. / 19h30 / 2 min. / le 30 août 2021

17h45

L'UE souhaite aider les pays de la région à accueillir des réfugiés

L'Union européenne, soucieuse d'éviter un afflux migratoire "incontrôlé" en provenance d'Afghanistan, prévoit d'aider les pays de la région à accueillir les réfugiés fuyant les talibans, selon un projet de déclaration qui doit être soumis aux ministres de l'Intérieur mardi.

Dans ce texte vu par l'AFP lundi, les Etats membres s'inquiètent aussi du risque terroriste, s'engageant à "faire leur maximum pour garantir que la situation en Afghanistan ne mène pas à de nouveaux risques sécuritaires pour les citoyens de l'UE". Ils mettent l'accent sur "l'exécution en temps utile des contrôles de sécurité des personnes évacuées d'Afghanistan".

Le projet de déclaration indique que "l'UE et ses Etats membres sont déterminés à agir conjointement pour empêcher le retour de mouvements migratoires illégaux et incontrôlés à grand échelle", comme en 2015 lorsque l'Europe avait été débordée par l'arrivée de plus d'un million de migrants fuyant pour la plupart la guerre en Syrie.

17h40

En France, la Cour du droit d'asile va étudier les dossiers afghans de façon "plus protectrice"

La Cour nationale du droit d'asile, qui examine en deuxième instance les demandes de protection des exilés en France, a assuré lundi que la prise de pouvoir des talibans allait la conduire à examiner les dossiers afghans de façon "beaucoup plus protectrice".

La CNDA, qui fait office de cour d'appel pour les dossiers rejetés en première instance par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), a expliqué dans un communiqué ce qui l'amène à changer son appréciation.

Si "chaque décision repose sur une analyse individuelle approfondie du recours" déposé par le demandeur d'asile, la Cour souligne que sa position doit tenir compte "de la situation prévalant dans le pays" d'origine.

Un statut de réfugié à part entière

"Dès lors, si l'Afghanistan n'est à ce jour plus touché par une violence aveugle, au sens de la jurisprudence du Conseil d'État, à la suite de l'arrivée au pouvoir des forces talibanes et de l'arrêt des combats, les demandes présentées par les ressortissants afghans devant la Cour sont désormais examinées systématiquement sous l'angle de la convention de Genève, beaucoup plus protectrice car pouvant conduire à un statut de réfugié valable dix ans", a écrit la CNDA.

Autrement dit, cette juridiction, qui attribuait aux Afghans ces dernières années essentiellement une "protection subsidiaire", d'un an renouvelable pour les personnes fuyant un conflit armé, pourrait délivrer dans les prochains mois plus massivement un statut de réfugié à part entière.

17h10

Des menaces à l'aéroport qui restent "réelles"

Les menaces visant l'aéroport de Kaboul restent "réelles" et "précises", a déclaré lundi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, à la veille de l'achèvement du retrait américain d'Afghanistan.

"Cette opération a toujours été dangereuse, mais nous sommes à un moment particulièrement dangereux", a souligné John Kirby au cours d'un point de presse. "Les menaces sont encore réelles, actuelles et souvent précises."

"Nous sommes en communication avec les talibans (...) pour nous assurer qu'il n'y a pas d'erreurs ou de malentendus", a-t-il ajouté, refusant de dire quand le retrait américain total, prévu mardi, serait effectif.

16h15

Premier envoi aérien de l'OMS depuis l'arrivée des talibans

Un avion transportant de l'aide médicale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a atterri lundi en Afghanistan, une première depuis que les talibans ont pris le pouvoir.

Dans un communiqué, l'OMS indique que l'avion a été fourni par le gouvernement pakistanais. Parti de Dubaï, il s'est envolé directement vers l'aéroport de Mazar-i-Sharif en Afghanistan, avec à son bord 12,5 tonnes de médicaments et de matériel médical.

La semaine dernière, l'OMS avait alerté sur le fait que son stock de matériel médical restant en Afghanistan était suffisant pour quelques jours seulement, faute de pouvoir acheminer de l'aide via l'aéroport de Kaboul, en proie à des évacuations chaotiques.

15h10

Les attaques de l'EI devraient cesser, selon les talibans

Les attaques commises par l'Etat islamique en Afghanistan devraient cesser avec le départ des troupes américaines du pays, faute de quoi le nouveau gouvernement réprimera ce groupe, a assuré un porte-parole des talibans.

"Nous espérons que les Afghans qui sont sous l'influence de l'EI (...) abandonneront leurs opérations en voyant la mise en place d'un gouvernement islamique en l'absence de puissances étrangères", a déclaré le principal porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, dans une interview accordée ce week-end.

"S'ils créent une situation de guerre et continuent leurs opérations, le gouvernement islamique (...) s'occupera d'eux", a prévenu Zabihullah Mujahid dont le mouvement a promis la paix à son arrivée au pouvoir, deux décennies après en avoir été chassé.

14h55

Attaque aux roquettes revendiquée

Le groupe EI a revendiqué plusieurs attaques à Kaboul. [Ap/photo/Keystone - Khwaja Tawfiq Sediqi]
Le groupe EI a revendiqué plusieurs attaques à Kaboul. [Ap/photo/Keystone - Khwaja Tawfiq Sediqi]

Le groupe djihadiste Etat islamique au Khorasan (EI-K) a revendiqué les tirs de roquettes lundi contre l'aéroport de Kaboul, la capitale afghane.

"Les soldats du califat ont ciblé l'aéroport international de Kaboul, avec six roquettes", a déclaré le groupe dans un communiqué. Un responsable des talibans sur les lieux a indiqué que cinq roquettes avaient été tirées et qu'elles avaient été interceptées par le système de défense anti-missile de l'aéroport.

Un drone américain a ensuite, selon lui, visé une voiture qui avait servi à lancer les roquettes, à près de deux kilomètres de l'aéroport.

Même si ces roquettes ne semblent pas avoir fait de victimes, elles ont encore accentué l'angoisse des habitants vivant à proximité.

14h15

La dernière évacuation américaine en cours

Le tout dernier départ d'un avion américain de l'aéroport de Kaboul est en cours et "l'essentiel du personnel diplomatique" a quitté l'Afghanistan, a déclaré un responsable américain qui vient lui-même de quitter la capitale afghane.

Un autre responsable a confirmé que la majeure partie des diplomates avaient été évacués. Ces responsables n'ont pas précisé si le principal représentant américain sur place, Ross Wilson, devait figurer parmi les derniers à quitter le sol afghan.

13h45

Zone protégée à Kaboul: une bonne idée selon Moscou

Le Kremlin a accueilli favorablement la proposition du président français Emmanuel Macron de créer une zone sécurisée dans la capitale afghane pour la poursuite d'opérations humanitaires.

"Il est très important d'évoquer toutes les modalités d'une telle zone, de ce régime, mais il faut avant tout comprendre la position des talibans au sujet de cette idée", a indiqué la présidence russe.

Les autorités russes, qui ont évacué quelques centaines de personnes, ont adopté une attitude conciliante à l'égard des talibans, reconnaissant leur victoire tout en les appelant à un "dialogue national" pour former un gouvernement représentatif.

La Russie s'inquiète cependant pour la sécurité des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, limitrophes de l'Afghanistan.

Moscou craint en particulier un afflux de réfugiés pouvant déstabiliser la région, l'arrivée parmi eux de combattants djihadistes et une résurgence du trafic d'opium et d'héroïne.

13h15

"Neuf millions de personnes ont faim en Afghanistan"

La tension reste extrême à l'aéroport de Kaboul mais la question sécuritaire se pose aussi dans le reste du pays.

Pour Tasha Rumley, responsable des programmes humanitaires à la Chaîne du Bonheur interrogée dans le 12h45, "nous savons que pour l'instant beaucoup de gens se terrent chez eux, surtout les femmes. Mais cette situation ne peut pas durer, la population aura besoin de sortir pour se nourrir. Il y a 9 millions de personnes qui ont faim en Afghanistan.".

>> Son interview complète dans le 12h45 :

Tasha Rumley: "9 millions de personnes ont faim en Afghanistan, et cela va empirer"
Tasha Rumley: "9 millions de personnes ont faim en Afghanistan, et cela va empirer" / 12h45 / 1 min. / le 30 août 2021

12h45

Le point de la situation à la mi journée

Les systèmes de défense anti-missiles américains ont intercepté au moins cinq roquettes tirées contre l'aéroport de Kaboul, a annoncé un responsable américain, à la veille de la fin du retrait des Etats-Unis d'Afghanistan, près de vingt ans après le début de leur intervention militaire.

>> Le point de la situation dans le 12h45 :

Des roquettes tirées à Kaboul
Des roquettes tirées à Kaboul / 12h45 / 1 min. / le 30 août 2021

12h25

L'UE veut contrôler les "mouvements migratoires illégaux" afghans

Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne vont déclarer mardi leur détermination à agir pour empêcher de nouveaux "mouvements migratoires illégaux incontrôlés à grande échelle" en provenance d'Afghanistan, selon un projet de déclaration consulté par Reuters.

Les ministres doivent se retrouver pour une réunion d'urgence mardi à Bruxelles afin de discuter des retombées de la crise afghane.

Les ministres s'engageront à mettre un terme aux nouvelles menaces que fait peser l'Afghanistan sur la sécurité des citoyens européens et à effectuer les contrôles de sécurité appropriés pour les personnes évacuées, indique le projet de déclaration daté du 28 août, et préparé pour la réunion de mardi.

11h55

Moscou appelle les Etats-Unis à débloquer les avoirs afghans

La Russie a appelé à débloquer les réserves monétaires de la Banque centrale afghane gelées aux Etats-Unis depuis que les talibans ont pris le contrôle du pays, sous peine de voir les trafics exploser.

"Si nos collègues occidentaux s'inquiètent vraiment du sort du peuple afghan, il ne faut pas lui créer de problèmes supplémentaires en gelant les réserves d'or et de devises", a estimé l'émissaire du Kremlin pour l'Afghanistan Zamir Kaboulov.

Selon lui, il est urgent de "dégeler ces avoirs (...) pour soutenir le cours de la monnaie qui s'écroule".

Zamir Kaboulov a en outre jugé que, sans ces réserves, le nouveau pouvoir afghan sera tenté de se tourner vers "le trafic d'opiacés illégaux" et "d'écouler sur le marché noir les armes" abandonnées par l'armée afghane et les Etats-Unis. 

Les réserves brutes de la Banque centrale afghane s'élevaient à 9,4 milliards de dollars fin avril, selon le Fonds monétaire international. La majorité de ces fonds sont détenus en dehors de l'Afghanistan.

Washington a indiqué que les talibans n'auront pas accès aux avoirs détenus aux Etats-Unis, sans préciser le montant concerné.

11h40

L'UE doit créer une force de réaction rapide

Les gouvernements de l'Union européenne doivent créer une force européenne de réaction rapide afin d'être mieux préparés aux futures crises, comme celle de l'Afghanistan, a déclaré le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Lors d'une interview publiée dans le quotidien italien Il Corriere della

Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, lors d'une conférence de presse en juillet 2021. [afp - John Thys]
Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, lors d'une conférence de presse en juillet 2021. [afp - John Thys]

Sera, Josep Borrell a déclaré que le déploiement rapide de troupes américaines en Afghanistan avait montré que l'Union européenne devait accélérer ses efforts pour mettre en place une politique de défense commune.

Pour le représentant de l'UE, le bloc devrait disposer d'une force de déploiement rapide ("initial entry force") de 5000 soldats.

Un système commun de groupements tactiques, composés de 1500 militaires chacun, a été mis en place en 2007 pour répondre aux crises mais ils ne sont encore jamais intervenus car les gouvernements de l'UE n'ont pas pu se mettre d'accord sur la manière et le moment de les déployer.

Avec le départ du Royaume-Uni, qui s'opposait à la création d'une force armée, sous quelque forme que ce soit, de l'Union européenne, l'exécutif européen espère faire renaître cette idée.

Aider les pays limitrophes

Josep Borrell a aussi plaidé en faveur d'une aide financière aux pays limitrophes de l'Afghanistan qui risquent de devoir accueillir de très nombreux réfugiés fuyant les talibans.

"Les Afghans qui fuient n'arrivent pas tout de suite à Rome, mais plus vraisemblablement à Tachkent. Les pays en première ligne doivent être aidés", a-t-il insisté.

"Les pays limitrophes seront impliqués davantage et avant l'Europe. Donc oui: cela veut dire également offrir à ces pays un soutien financier comme nous l'avons fait avec la Turquie" en 2016 pour lui permettre de faire face à l'arrivée de réfugiés syriens.

11h10

"Obligations" en matière d'accueil à respecter

Le Conseil de l'Europe a rappelé à ses 47 États membres leurs "obligations" en matière d'accueil des personnes fuyant l'Afghanistan, soulignant la "capacité individuelle et collective" des États à assurer leur protection.

"Les États membres devraient s'engager formellement à gérer l'arrivée de personnes fuyant la situation horrible en Afghanistan, conformément à leurs obligations en matière de droits de l'Homme", a estimé la commissaire aux droits

L'arrivée de réfugiés afghans à la base américaine de Ramstein, en Allemagne
L'arrivée de réfugiés afghans à la base américaine de Ramstein, en Allemagne

de l'Homme du Conseil de l'Europe Dunja Mijatovic.

"L'arrivée d'Afghans réclamant leur protection peut constituer un défi, mais il doit être relevé conformément aux principes des droits de l'Homme en vigueur, et ne pas être saisi comme une opportunité d'éroder davantage le système de protection en Europe", a-t-elle ajouté.

Dunja Mijatovic a demandé aux États de prendre trois mesures: accélérer et amplifier les préparatifs de l'arrivée de demandeurs d'asile; s'assurer que la lutte contre l'immigration illégale ne se fasse pas au détriment des droits humains; et mettre fin aux procédures de renvoi vers l'Afghanistan.

10h45

Londres sous le feu des critiques pour sa gestion à Kaboul

Des centaines d'Afghans éligibles au départ laissés sur place, l'évacuation polémique de chiens et chats, un manque de préparation: le gouvernement britannique est vertement critiqué pour sa gestion de l'opération d'évacuation en Afghanistan. Les opérations se sont achevées samedi.

Les évacuations ont permis d'exfiltrer plus de 15'000 personnes en deux semaines, dont environ 8000 Afghans éligibles au programme destiné au personnel afghan employé localement par le Royaume-Uni, a déclaré le Premier ministre Boris Johson.

Mais des voix critiques ont estimé que bien plus de personnes auraient pu être sauvées si le gouvernement s'était mieux préparé.

Le député conservateur et ancien militaire Tobias Ellwood a regretté sur la radio LBC le manque de "stratégie" et de "leadership politique" de l'exécutif dans ce dossier. Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace avait admis vendredi que jusqu'à 150 ressortissants britanniques et entre 800 et 1100 Afghans éligibles ne pourraient être exfiltrés.

L'opposition travailliste a reproché au gouvernement de ne pas avoir de plan précis. Pire, il a été accusé de mettre la vie de collaborateurs afghans en danger, après qu'un journaliste du Times a trouvé sur le sol de l'ambassade britannique évacuée à Kaboul des documents identifiant sept d'entre eux.

Ajoutant à l'indignation, l'exécutif a autorisé l'évacuation aérienne de Kaboul de quelque 200 chiens et chats recueillis dans un refuge par un ex-marine, qui a pu quitter Kaboul dans les dernières heures samedi à bord d'un vol spécialement affrété.

Les employés afghans de l'association et leurs proches n'ont, eux, pas réussi à parvenir à l'aéroport pour être évacués.

10h10

La Chaîne du bonheur mobilisée

La Chaîne du bonheur a lancé un appel aux dons pour financer les besoins humanitaires en Afghanistan, accentués depuis l'arrivée des talibans. L'organisation a déjà puisé un million de francs dans son fonds d'urgence.

Pour la Chaîne du bonheur, tous les indicateurs sont au rouge en Afghanistan. Avec la sécheresse, les combats et la pandémie de coronavirus, plus de neuf millions de personnes sont menacées de famine.

La Chaîne du bonheur prévoit que le changement de régime à Kaboul va amener les populations particulièrement dans le viseur des talibans, comme les femmes qualifiées, à chercher à fuir le pays. Elle va ainsi soutenir des projets d'aide dans les pays voisins comme le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Pakistan.

Les dons peuvent être adressés sur le CP 10-15000-6 ou sur www.bonheur.ch.

09h45

Quelle menace représente l'EI en Afghanistan?

Alors que le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat de jeudi aux abords de l'aéroport de Kaboul, des questions se posent pour comprendre qui sont ces djihadistes et quelle est leur importance en Afghanistan. Le point à travers les six dernières années du groupe EI sur territoire afghan.

>> Notre éclairage : Quelle menace représente le groupe Etat islamique en Afghanistan?

09h00

Cinq roquettes interceptées par la défense américaine

Les systèmes de défense anti-missiles américains ont intercepté au moins cinq roquettes tirées contre l'aéroport de Kaboul très tôt lundi matin, a annoncé un responsable américain.

Ce responsable, qui a requis l'anonymat, a précisé à Reuters que les premières remontées ne faisaient état d'aucune victime américaine après ces tirs, même si cela peut changer.

Selon les médias afghans, ces roquettes auraient été tirées depuis un véhicule. L'agence de presse Pajhwok a évoqué plusieurs roquettes ayant frappé différents quartiers de la capitale afghane.

08h25

Une zone protégée à Kaboul?

La France et le Royaume-Uni vont proposer la création d'une zone protégée pour les Afghans à Kaboul, sous le contrôle de l'ONU. Dans un entretien au Journal du Dimanche, Emmanuel Macron a indiqué que Paris et Londres allaient soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU ce lundi.

L'objectif de cette proposition est de pouvoir poursuivre les opérations humanitaires en toute sécurité.

Cette zone donnerait un cadre aux Nations unies pour agir dans l'urgence, selon Emmanuel Macron, et elle permettrait aussi à la communauté internationale de maintenir la pression sur les talibans.

Le président français avait annoncé samedi que des discussions avaient débuté avec les talibans pour "protéger et rapatrier des Afghanes et des Afghans" en situation de risque, et cela au-delà du 31 août.

Dimanche soir, une centaine de pays ont dit avoir reçu un engagement des talibans en ce sens. Ils ont promis de laisser partir tous les étrangers et les ressortissants afghans disposant d'un permis d'accueil dans un pays étranger, même après le retrait des troupes américaines.

>> Le point dans La Matinale :

Emmanuel Macron à Bagdad le 28 août 2021. [EPA/Keystone - Ahmed Jalil]EPA/Keystone - Ahmed Jalil
La France et le Royaume-Uni vont proposer la création d'une zone protégée pour les Afghans à Kaboul / La Matinale / 1 min. / le 30 août 2021

07h40

Qui va gérer l'aéroport de Kaboul?

Ce mardi marquera officiellement le dernier jour du retrait des troupes américaines d'Afghanistan, alors que le pays est désormais aux mains des talibans.

Ce départ pose la question de la gestion de l'aéroport international de Kaboul, une infrastructure essentielle pour acheminer l'aide humanitaire.

La Turquie, qui veut maintenir une présence forte en Afghanistan et y jouer un rôle de premier plan, diplomatiquement et économiquement, est en pleines négociations avec les talibans à ce sujet. Elle aurait d'ailleurs maintenu ses soldats à l'aéroport au-delà du 31 août si les talibans n'avaient pas exigé leur départ.

Ces derniers ont eux proposé au président Recep Tayyip Erdogan d'opérer l'aéroport. Les autorités turques se disent prêtes à assurer cette mission, mais à certaines conditions.

Concrètement, les talibans voudraient se charger eux-mêmes de la sécurité de l'aéroport, tandis que la Turquie s'occuperait de la logistique de l'infrastructure. Une telle proposition soulève toutefois la question de la sécurité des civils turcs qui pourraient travailler dans l'aéroport de Kaboul.

La Turquie aurait aussi voulu déployer à nouveau des soldats. A défaut, selon des médias locaux, cette tâche pourrait revenir à des agents de sécurité privée turcs. Recep Tayyip Erdogan devrait annoncer sa décision après la fin du retrait américain.

>> Les précisions de La Matinale :

Une vue de l'aéroport de Kaboul prise par satellite le 27 août 2021. [Keystone - Satellite Image Maxar Technologies via AP]Keystone - Satellite Image Maxar Technologies via AP
Qui va gérer l'aéroport de Kaboul après le départ des forces américaines? / La Matinale / 1 min. / le 30 août 2021

07h00

Joe Biden demande à ses troupes de redoubler d'efforts

Joe Biden "a reconfirmé aux commandants l'ordre de redoubler d'efforts afin de faire en priorité tout ce qui est nécessaire pour protéger nos forces sur le terrain", a encore déclaré sa porte-parole.

Il reste 300 Américains au plus à évacuer du pays, a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. "Nous travaillons sans relâche ces heures-ci et ces jours-ci pour les sortir de là", a-t-il dit sur la chaîne ABC.

Environ 114'400 personnes dont près de 5500 citoyens américains ont été évacuées d'Afghanistan par un gigantesque pont aérien depuis le 14 août, à la veille de la prise de Kaboul par les talibans.

06h30

Joe Biden informé d'une attaques de roquettes à l'aéroport de Kaboul

Le président américain Joe Biden a été informé de l'attaque de roquettes à Kaboul, dans la zone de l'aéroport, alors que les évacuation se poursuivent "sans interruption", a annoncé lundi sa porte-parole à la Maison Blanche.

Aucune autre information n'a été communiqué sur la cible exacte de la frappe, ni sur son éventuel bilan.

>> Les précisions de La Matinale :

Une image satellite de l'aéroport de Kaboul. [Keystone - Planet Labs Inc. via AP]Keystone - Planet Labs Inc. via AP
Des roquettes lancées dans la zone de l'aéroport de Kaboul / La Matinale / 1 min. / le 30 août 2021

05h40

Des roquettes dans le ciel de Kaboul

Des roquettes ont volé au-dessus de Kaboul, à la veille du départ prévu de l'armée américaine d'Afghanistan, qui procède à ses dernières évacuations. L'endroit où ces roquettes ont atterri n'est pas identifié, ni les cibles qu'elles visaient.

03h45

Des victimes civiles après la nouvelle frappe américaine?

Les Etats-Unis enquêtent sur de possibles victimes civiles dans la frappe aérienne ayant détruit dimanche une voiture chargée d'explosifs dans la capitale afghane Kaboul. Selon CNN, neuf membres d'une famille ont été tués, dont six enfants.

"Nous sommes au courant que des victimes civiles ont été annoncées à la suite de notre frappe sur un véhicule à Kaboul aujourd'hui", a expliqué dimanche le porte-parole du commandement central de l'armée américaine CENTCOM, dans un communiqué.

"Nous sommes toujours en train d'évaluer les résultats de cette frappe, qui, nous le savons, a enrayé une menace imminente de l'EI-K [l'Etat islamique au Khorasan, ndlr] contre l'aéroport", a poursuivi le CENTCOM en référence au groupe terroriste ayant revendiqué l'attentat de jeudi.

Avant la publication de ce communiqué, la chaîne américaine CNN avait affirmé que neuf membres d'une famille, dont six enfants, avaient été tués dans la frappe de dimanche dans la capitale surpeuplée, où des milliers d'Afghans tentent toujours de fuir les talibans. L'AFP n'était pas en mesure de confirmer ce bilan, mais des médias locaux ont aussi annoncé des victimes civiles.

02h45

Washington organise une réunion ce lundi

Une visio-conférence rassemblera lundi les ministres des affaires étrangères de plusieurs pays afin de discuter des prochaines étapes en Afghanistan, a annoncé le département d'Etat américain. Les opérations d'évacuation entrent dans leurs derniers jours à Kaboul.

"Les participants discuteront d'une approche alignée" pour les prochains jours et les semaines à venir, a précisé le département d'Etat dimanche dans un communiqué. Washington organisera cette réunion entre "partenaires clés", à la veille du jour où l'armée américaine doit quitter l'Afghanistan après 20 ans de guerre.

Les discussions réuniront des représentants de la France, du Canada, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, du Royaume-Uni, de la Turquie, du Qatar, de l'Union européenne et de l'OTAN.

Le communiqué précise aussi que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'exprimera après la réunion pour faire le point sur les actions récentes des Etats-Unis en Afghanistan.

20h45

Plus que jamais indispensable, l’aide humanitaire continue sa mission sur place

En Afghanistan, la prise de pouvoir des talibans détériore encore un peu plus la situation humanitaire sur place. Avec des banques fermées et une économie moribonde, l'aide reste donc plus que jamais indispensable pour une population afghane au bord de l'asphyxie.

"Je n’ai plus de travail et je ne peux pas retirer mes économies. Je ne sais pas que faire", témoigne dans le 19h30 Abdul Ahad, un habitant de Kaboul.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

La situation humanitaire en Afghanistan pousse la population au bord de l'asphyxie
La situation humanitaire en Afghanistan pousse la population au bord de l'asphyxie / 19h30 / 2 min. / le 29 août 2021

Face à une catastrophe qui se précise, les agences de l'ONU restent sur place pour organiser des programmes de nourriture, de protection de l'enfance ou des réfugiés. "Nous ne partons pas parce que c’est la population qui est la première victime de la situation et paie le prix fort. Les gens ont besoin de médicaments, d’eau, de nourriture et d’abri", souligne Sam Mort, porte-parole de l'UNICEF à Kaboul.

>> Réécouter l'interview de Stephen Cornish, directeur général de Médecins Sans Frontières Suisse, au 19h30 :

Médecins Sans Frontières veut poursuivre ses activités en Afghanistan. Les précisions de Stephen Cornish, directeur général de MSF Suisse
Médecins Sans Frontières veut poursuivre ses activités en Afghanistan. Les précisions de Stephen Cornish, directeur général de MSF Suisse / 19h30 / 2 min. / le 29 août 2021

20h30

La Suisse doit-elle accueillir plus de réfugiés afghans?

La Suisse a annoncé vendredi avoir terminé l’évacuation des personnes qui travaillaient pour la Confédération en Afghanistan. En tout, 218 personnes vont obtenir l’asile dans le pays. Il s’agit d’ employés du bureau de coopération de la Suisse à Kaboul ainsi que leurs proches.

La question qui se pose désormais est : doit-on en faire davantage ?

Plusieurs réfugiés afghans déjà présents en Suisse, que ce soit depuis plusieurs mois ou années, se font beaucoup de soucis pour leurs proches restés sur place. Mahdi, qui est arrivé en Suisse il y a 10 mois, rêve que sa famille puisse le rejoindre, en particulier sa mère et sa sœur.

"J’aimerais rester ici travailler. Mais je ne peux pas me projeter tant que ma famille n’est pas avec moi. S’ils ne peuvent pas venir, je devrai les rejoindre là-bas, pour les protéger. Sous le régime des talibans, ce n’est plus possible pour ma mère de vivre seule, il faut un homme dans le foyer", témoigne-t-il dans le 19h30.

Les demandes de regroupements familiaux seront étudiées par la Suisse, mais pas question de faire sortir des personnes encore domiciliées là-bas.

Pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la priorité aujourd’hui est d’augmenter l’aide humanitaire sur place et pour les personnes qui ont déjà fui dans les pays voisins. Pour l’heure les déplacements se font surtout à l’intérieur du pays, mais d’après l’ONU, 500'000 personnes de plus pourraient chercher l’asile ailleurs d’ici la fin de l’année.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

La Suisse veut prioritairement aider les réfugiés afghans hors du pays
La Suisse veut prioritairement aider les réfugiés afghans hors du pays / 19h30 / 2 min. / le 29 août 2021

06h00

Retour sur la journée de mardi

Le président américain Joe Biden a décidé de maintenir au 31 août la date butoir du retrait total des forces américaines d'Afghanistan, ont rapporté des médias américains. Ce délai "ne suffira pas" pour évacuer du pays "tous ceux que nous voulons faire sortir", avait auparavant averti le ministre allemand des Affaires étrangères. Paris et Madrid tiennent le même discours et demandent un délai supplémentaire.

Les talibans ont de leur côté exclu tout report. Le porte-parole du mouvement islamiste a aussi invité les Afghans qui cherchent encore à fuir le pays à rentrer chez eux. Les talibans ont en outre demandé aux Occidentaux d'évacuer des étrangers et pas des Afghans qualifiés.

Les pays occidentaux continuent d'évacuer au pas de charge les personnes souhaitant fuir. Selon une responsable de la Maison Blanche, les Etats-Unis et leurs alliés ont évacué 21'600 personnes au cours des 24 dernières heures, soit près de 60'000 au total.

Un avion affrété par le DFAE a atterri dans la nuit de lundi à mardi à Zurich avec à son bord des personnes qui avaient été transférées provisoirement d'Afghanistan vers l'Ouzbékistan. Tous les collaborateurs de Berne et leurs familles sont en lieu sûr, a fait savoir le chef de la diplomatie suisse Ignazio Cassis devant la presse. Quinze Suisses sont encore en Afghanistan, à savoir des personnes qui n'ont pas pu ou pas voulu se rendre à l'aéroport.

>> Le suivi de la journée de mardi : Joe Biden maintient le retrait des forces américaines au 31 août, les Européens veulent plus de temps