Près d'un siècle après les premiers avertissements sur les effets toxiques de l'essence au plomb, l'Algérie, dernier pays à utiliser ce carburant, a épuisé ses stocks le mois dernier, a déclaré le PNUE.
"L'application réussie de l'interdiction de l'essence au plomb constitue une étape majeure pour la santé dans le monde et pour notre environnement", s'est félicitée Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, dont le siège est situé dans la capitale kényane Nairobi.
Il y a encore vingt ans, plus d'une centaine de pays utilisaient l'essence au plomb, malgré les études scientifiques la pointant comme cause de morts prématurées, d'effets néfastes sur la santé et de pollution de l'air et des sols.
Première alerte en 1924
La première alerte a été donnée en 1924, lorsque des dizaines de travailleurs ont été hospitalisés et cinq déclarés morts après avoir souffert de convulsions dans une raffinerie du New Jersey (Etats-Unis). Néanmoins, jusqu'aux années 1970, presque toute l'essence vendue dans le monde contenait du plomb.
Lorsque le PNUE a lancé sa campagne en 2002, plusieurs grandes puissances, comme les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, avaient déjà cessé d'utiliser ce carburant. Mais elle est restée largement utilisée dans les pays à faible revenu.
En 2016, après que la Corée du Nord, la Birmanie et l'Afghanistan ont cessé de vendre de l'essence au plomb, seule une poignée de pays exploitaient encore des stations-service fournissant ce carburant. L'Algérie a finalement suivi l'Irak et le Yémen parmi les derniers pays à s'en affranchir.
ats/ther