Les autorités frontalières du pays seront formées pour forcer les canots à s'éloigner des eaux territoriales britanniques. Elles ne déploieront cependant pas ces tactiques avant que celles-ci soient jugées sûres, a indiqué, sous couvert d'anonymat, un responsable du gouvernement.
Le procureur général par intérim de l'Angleterre et du Pays de Galles, Michael Ellis, a affirmé qu'il fournirait une base juridique pour permettre aux agents des frontières de déployer cette nouvelle stratégie.
Des centaines de traversées en 2021
Dans une lettre divulguée aux médias britanniques, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a toutefois souligné la dangerosité de contraindre les bateaux de migrants à retourner vers les côtes françaises.
"La sauvegarde des vies humaines en mer est prioritaire sur les considérations de nationalité, de statut et de politique migratoire", écrit-il dans cette lettre selon les médias britanniques. Dans un tweet, Gérald Darmanin a ajouté que la France ne céderait à aucun chantage financier et qu'elle n'accepterait "aucune pratique contraire au droit de la mer".
Plusieurs centaines de petits bateaux ont tenté la traversée de la Manche depuis la France vers l'Angleterre cette année, empruntant l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde.
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Paris affirme ne pas pouvoir réduire le flux des départs
La France et la Grande-Bretagne ont convenu en juillet de mobiliser davantage de policiers et de gendarmes le long des côtes françaises et de déployer sur une zone plus étendue des technologies et des véhicules de surveillance pour empêcher les migrants de traverser la Manche.
Si la police française a confisqué davantage de canots, elle a néanmoins affirmé ne pas pouvoir réduire le flux des départs depuis les côtes de la France.
reuters/ther