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Document déclassifié de l'enquête du FBI sur les soutiens saoudiens aux pirates de l'air du 11-Septembre

20 ans après les attentats du 11 septembre 2001, une note déclassifiée du FBI renforce les soupçons d'implication de Riyad
20 ans après les attentats du 11 septembre 2001, une note déclassifiée du FBI renforce les soupçons d'implication de Riyad / 19h30 / 1 min. / le 12 septembre 2021
Selon CNN, le FBI a publié samedi le premier document lié à son enquête sur les attaques terroristes du 11 septembre 2001 et le soutien présumé du gouvernement d'Arabie saoudite aux pirates de l'air.

Cette publication fait suite à un ordre exécutif du président Joe Biden. Le président avait en effet demandé vendredi au ministère de la Justice d'examiner les documents de l'enquête du FBI relative à ces attaques en vue de leur déclassification.

"Lorsque je me suis présenté à la présidence, je me suis engagé à assurer la transparence concernant la déclassification des documents sur les attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre l'Amérique", peut-on lire dans un communiqué du président américain. "Alors que nous approchons du vingtième anniversaire de ce jour tragique, j'honore cet engagement".

L'ordonnance demande au procureur général américain Merrick Garland de rendre publics les documents déclassifiés au cours des six prochains mois (lire encadré).

Un premier document

Le document de seize pages fournit des détails sur le travail du FBI pour enquêter sur le soutien logistique présumé de deux Saoudiens à au moins deux des pirates de l'air qui ont détourné des avions le 11 septembre 2001. Il s'agit d'un fonctionnaire consulaire et d'un homme suspecté d'être un agent du renseignement à Los Angeles.

La pièce est le résumé d'un entretien réalisé par le FBI en 2015 avec un homme qui avait des contacts fréquents avec ces ressortissants saoudiens aux États-Unis qui ont soutenu les premiers pirates de l'air arrivés dans le pays avant les attentats.

Les pages contiennent encore d'importants passages caviardés et ne fournissent pas la preuve que de hauts responsables du gouvernement saoudien étaient complices du complot.

Déclassification souhaitée par Riyad

Le gouvernement saoudien a longtemps nié toute implication dans les attentats. L'ambassade saoudienne à Washington a déclaré qu'elle était favorable à la déclassification complète de tous les documents, afin de "mettre un terme une fois pour toutes aux allégations sans fondement contre le Royaume" (lire encadré). L'ambassade a déclaré que toute allégation de complicité de l'Arabie saoudite était "catégoriquement fausse".

Des spéculations sur l'implication des autorités saoudiennes dans le 11-Septembre existent depuis peu après les attentats, lorsqu'il a été révélé que 15 des 19 attaquants étaient des ressortissants saoudiens. Oussama ben Laden, le chef d'Al-Qaïda à l'époque, était par ailleurs issu d'une famille éminente du royaume.

Stéphanie Jaquet et les agences

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Déclassifié le 11 septembre 2021

Le document fortement expurgé a été divulgué samedi soir, quelques heures après que Joe Biden a assisté à des événements commémoratifs du 11-Septembre à New York, en Pennsylvanie et en Virginie du Nord.

>> Lire aussi : Les Etats-Unis commémorent le 20e anniversaire des attentats du 11-Septembre

Quelque 1600 personnes affectées par les attentats de 2001 s'étaient auparavant opposés à la présence du président aux cérémonies, tant que les documents restaient classifiés, lui envoyant une lettre dans laquelle était questionné le rôle de l'Arabie saoudite dans l'événement.

Les proches des victimes ont salué la publication du document comme une étape importante dans leurs efforts pour relier les attaques à l'Arabie saoudite.

Contexte politique délicat

Cette publication survient à un moment politiquement délicat pour les États-Unis et l'Arabie saoudite, deux nations qui ont forgé une alliance stratégique – mais fort compliquée –, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.

En février, l'administration Biden a publié une évaluation des renseignements impliquant le prince héritier Mohammed Ben Salman dans le meurtre en 2018 du journaliste basé aux États-Unis Jamal Khashoggi, mais elle s'est attirée les critiques des démocrates pour avoir évité de punir directement le prince héritier lui-même.

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