"Cette activité souligne le développement continu par la Corée du Nord de son programme nucléaire et les menaces que cela fait peser sur ses voisins et la communauté internationale", a réagi le Pentagone.
Les précédents tirs nord-coréens, en mars en mer du Japon, avaient déjà été interprétés comme un signe de défi à l'égard de l'administration du président américain Joe Biden, en place depuis janvier.
Trajectoire de 1500 km
Les missiles, dont KCNA a publié des photos, ont parcouru une trajectoire de 1500 kilomètres, avant d'atteindre leur cible, non spécifiée par l'agence, qui célèbre des "armes stratégiques de grande importance".
Ces missiles de croisière longue portée, s'ils sont confirmés, représenteraient une avancée technologique pour la Corée du Nord, selon les analystes, qui évoquent un nouveau type de missile capable d'atteindre des cibles en Corée du Sud et au Japon.
L'armée sud-coréenne, qui est habituellement la première source d'information sur les tirs nord-coréens, n'a pas confirmé ce tir dans un premier temps.
"Réponse" nord-coréenne
La reprise des tirs d'essai est une réponse aux exercices conjoints des armées sud-coréenne et américaine le mois dernier, estime Park Won-gon, spécialiste de la Corée du Nord à la Ewha Womans University.
Cette manoeuvre de Pyongyang intervient aussi quelques jours après que la Corée du Sud a annoncé un tir d'essai d'un missile mer-sol balistique stratégique de sa propre fabrication.
Capacités militaire accrues
Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies interdisent à la Corée du Nord la poursuite de ses programmes d'armements nucléaires et de missiles balistiques.
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Mais, bien que frappé par de multiples sanctions internationales, ce pays a rapidement développé ces dernières années ses capacités militaires sous la direction de Kim Jong Un. La Corée du Nord a procédé à plusieurs essais nucléaires et testé avec succès des missiles balistiques capables d'atteindre les Etats-Unis.
Les pourparlers sur le nucléaire avec Washington sont suspendus depuis l'échec du sommet de Hanoï en février 2019 entre Kim Jong Un et Donald Trump.
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afp/cab