Les officiers de police et les médias étaient largement plus nombreux que les manifestants samedi autour du Capitole à Washington. Entre 100 et 200 manifestants se sont rassemblés, certains arborant le drapeau du groupe d'extrême-droite Three Percenters, soit bien moins que les 700 personnes attendues par les organisateurs et les milliers qui avaient déferlé sur le Capitole le 6 janvier dernier pour tenter d'empêcher la certification par le Congrès de la victoire électorale de Joe Biden.
Ce jour-là, des partisans de l'ancien président Donald Trump avaient pris d'assaut le siège du Parlement américain. Les troubles avaient provoqué la mort de cinq personnes, dont un policier.
>> Lire à ce sujet : La certification de la victoire de Joe Biden au Congrès interrompue par l'irruption de partisans pro-Trump
Menaces de violence
En plus des centaines d'agents patrouillant dans l'enceinte du Capitole et du retour des grilles noires hautes de 2,44 mètres autour du siège du bâtiment, quelque 100 membres de la Garde nationale étaient en attente d'être mobilisés si besoin.
Les organisateurs du rassemblement "Justice pour J6" (en référence au 6 janvier) avaient annoncé un rassemblement pacifique, mais le chef de la police du Capitole Thomas Manger a déclaré à la presse, vendredi avant la manifestation, "qu'il y avait eu quelques menaces de violence" liées à l'événement.
"Nous voulons Trump!"
Des échanges de cris ont été entendus entre les participants au rassemblement et des contre-manifestants. Des policiers à vélo sont intervenus pour mettre fin à certaines altercations.
"Si nous n'honorons pas [les événements du 6 janvier], nous n'honorons pas l'Amérique", a déclaré à un journaliste de l'agence Reuters un partisan de Donald Trump. Il a dit être venu du Maryland pour exprimer son soutien à un processus judiciaire équitable pour les personnes inculpées pour l'assaut du Capitole le 6 janvier et portait une pancarte sur lequel était écrit "We want Trump!" (Nous voulons Trump!).
La police du Capitole a fait état de quatre arrestations au cours de la manifestation, dont celle d'un homme armé d'un pistolet repéré dans la foule. Des policiers en tenue anti-émeute ont également sorti de la foule un homme qui avait un grand couteau attaché à la hanche.
Reuters/vic
Plus de 600 inculpations liées à l'assaut du Capitole
Plus de 600 personnes ont été inculpées pour avoir pris part aux violences du 6 janvier. Ces troubles ont suivi un discours de Donald Trump au cours duquel il avait réitéré que sa défaite électorale face à Joe Biden était le résultat d'une fraude généralisée.
Ce jour-là, les partisans de Donald Trump ont affronté des officiers de police, brisé les fenêtres du Capitole et investi le bâtiment, obligeant les parlementaires et le vice-président de l'époque Mike Pence à se mettre à l'abri.