"Il faut rétablir la confiance. La division géostratégique actuellement dans le monde est un obstacle", a affirmé le secrétaire général des Nations unies António Guterres. Le monde est "vraiment dans une situation très dangereuse" et il "faut un cri d'alarme pour réveiller les responsables politiques".
L'Américain Joe Biden, le Brésilien Jair Bolsonaro, le Turc Recep Tayyip Erdogan, l'Allemand Frank-Walter Steinmeier, le Britannique Boris Johnson, l'Israélien Naftali Bennett et le Vénézuélien Nicolas Maduro font partie des personnalités ayant annoncé leur venue. Mais pas le président français Emmanuel Macron, son entourage expliquant son renoncement par les restrictions sanitaires.
La Suisse sera elle représentée par son président Guy Parmelin et son conseiller fédéral chargé des affaires étrangères, Ignazio Cassis. Avec en ligne de mire pour les deux hommes le siège de la Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU pour la période 2023-2024 (lire encadré).
Craintes
Pays hôte, les Etats-Unis redoutent que la réunion ne devienne un "événement super-propagateur" du coronavirus, a reconnu leur ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield. Washington a "découragé les chefs d'Etat et de gouvernement des autres pays de venir pour des raisons liées au Covid", précise Antonio Guterres.
L'an dernier, la grand-messe diplomatique avait été principalement virtuelle, la quarantaine imposée par les Etats-Unis ayant dissuadé les déplacements. "On ne pouvait pas recommencer", "il faut démontrer que l'ONU existe", plaident des ambassadeurs et ambassadrices.
Des conditions strictes ont été établies: masque et distanciation, sept personnes maximum par délégation sur le site de l'ONU, et des bilatérales réduites au maximum. La ville de New York a prévenu qu'elle exigerait une preuve de vaccination des personnes déléguées.
Covid et climat
La lutte contre le réchauffement climatique et contre la pandémie de Covid-19, objets de deux sommets respectivement lundi et mercredi, seront au cœur des échanges, comme les dossiers iranien et libyen.
"Nous allons dans la mauvaise direction dans tous les domaines. C'est absolument inacceptable qu'il y ait des pays où 80% de la population est vaccinée et des pays où 2% de la population est vaccinée", dénonce Antonio Guterres.
La relance économique est aussi "injuste, tellement inéquitable", et elle "crée une division entre le Nord et le Sud" qui apparaît déjà dans la lutte climatique".
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Afghanistan
Retombé aux mains des talibans, l'Afghanistan sera au centre de multiples discussions, pour défendre les droits des femmes et éviter que le pays ne sombre dans la crise économique et humanitaire.
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Des spéculations se poursuivent pour savoir qui parlera au nom de l'Afghanistan, justement, mais aussi de la Birmanie, dirigée par une junte militaire non reconnue par la communauté internationale, ou de la Guinée, théâtre d'un récent coup d'Etat. Ces trois pays sont inscrits en fin de débat, le 27 septembre, mais l'option de la chaise vide pourrait l'emporter.
ats/sjaq
Siège en vue pour la Suisse au Conseil de sécurité
La Suisse sera vraisemblablement élue en juin prochain au Conseil de sécurité, organe le plus puissant de l'ONU. Le président de la Confédération Guy Parmelin et le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis sont présents cette semaine à New-York pour l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.
Le Conseil de sécurité, en charge du maintien de la paix et des questions de sécurité, est composé de cinq membres permanents pourvus du droit de veto – Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Unie, Russie – et de dix pays membres élus pour deux ans.
Dans le groupe électif des pays ouest-européens et autres pays, auquel appartient la Suisse, deux sièges sont à repourvoir. En plus de la Confédération, seule Malte est candidate. Aucun autre pays n'a manifesté jusqu'ici sa volonté de concourir.
Le fait que la Suisse devienne membre d'un organe de l'ONU qui peut lancer des opérations militaires ne doit pas faire craindre pour la neutralité de la Suisse, selon Ignazio Cassis. En tant que membre du Conseil de sécurité, "elle occupera des rôles importants dans les domaines humanitaire, budgétaire ou relevant de la paix", lit-on dans un communiqué du Département fédéral des affaires étrangères à l'occasion de l'ouverture de l'assemblée générale.
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