"Une des coulées de lave s'est arrêtée", a expliqué à la presse Maria José Blanco, directrice de l'Institut géographique national (IGN). L'autre coulée avance "beaucoup plus lentement qu'avant" notamment en raison de la topographie, a-t-elle ajouté avant de souligner que les coulées ne devraient pas atteindre l'océan dans les prochaines heures.
Les autorités redoutent l'arrivée de la lave dans la mer en raison de l'émission de gaz toxiques qu'elle pourrait provoquer.
La responsable a toutefois précisé que ce ralentissement ne signifiait en rien que l'éruption avait perdu en intensité. Le volcan reste actif, avec une colonne de cendres et de gaz atteignant 4500 mètres d'altitude, a-t-elle encore dit.
Plus de 6000 personnes évacuées
Selon les dernières données du système européen de mesures géospatiales Copernicus, la lave a désormais recouvert plus de 166 hectares, soit 12 de plus que mercredi, et détruit 350 bâtiments sur cette île espagnole dont la principale activité économique est la culture de bananes.
L'éruption n'a fait aucune victime ni aucun blessé, mais elle a entraîné l'évacuation de 6100 personnes, dont 400 touristes.
Le Premier ministre Pedro Sanchez s'est rendu sur place jeudi, en compagnie du Roi espagnol Felipe VI. "Les aides ne manqueront pas", a promis le chef de l'Etat aux personnes évacuées. "Ce sont des jours et des nuits d'une immense tristesse et d'une immense angoisse pour toutes ces familles", a-t-il commenté.
ats/jop