"On a dit OK à l’accès à la PMA pour les couples lesbiens mais on n’a pas vérifié si les banques pouvaient suivre le rythme", s’exclame Daniel Wirthner, spécialiste en médecine de la reproduction et endocrinologie gynécologique, et responsable de la principale banque de sperme en Suisse romande, le centre de fertilité CPMA Lausanne.
>> Lire aussi : Les couples homosexuels pourront désormais se marier en Suisse
"La première question que je me pose, c’est de savoir combien de couples lesbiens vont venir me consulter", explique-t-il.
En effet, toute une série de couples effectuent des traitements à l’étranger – fécondation in vitro, don d’ovules ou insémination. "On n’a aucune idée de l’importance de ces traitements, mais on sait que les couples lesbiens et les femmes seules sont notamment concernées", ajoute Daniel Wirthner.
30 à 40 couples par année
"Actuellement, par année, on compte 30 à 40 couples qui viennent chez nous et font appel à un donneur de sperme, ce qui représente cinq à six nouveaux donneurs par année pour satisfaire cette demande", continue le spécialiste.
Si cette demande augmente, une réorganisation de la banque de sperme s’impose, selon Daniel Wirthner. D’autant qu’il n’est pas facile de trouver des donneurs qui remplissent tous les critères.
Qui peut donner son sperme? Que dit la loi?
Davy Bailly-Basin et l’équipe du Point J