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Manifestations en faveur du droit à l'avortement en Amérique latine

Des milliers de femmes sont dans la rue en Amérique latine pour réclamer le droit à l'IVG
Des milliers de femmes sont dans la rue en Amérique latine pour réclamer le droit à l'IVG / 12h45 / 2 min. / le 29 septembre 2021
Des milliers de manifestantes sont descendues mardi dans les rues d'Amérique latine pour réclamer le droit à l'avortement. Des centaines de femmes purgent des peines de prison pour cette pratique qui est interdite dans la plupart des pays de la région.

Du Mexique au Pérou, en passant par le Salvador, le Chili et la Colombie, les manifestantes, portant le fameux foulard vert symbolisant la lutte pour la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG), brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "avortement légal maintenant" ou "droit de décider". Elles se sont réunies à l'occasion de la Journée internationale de l'avortement sécurisé, qui a lieu le 28 septembre.

Au Salvador, la législation interdit l'IVG en toutes circonstances et les peines peuvent aller jusqu'à huit ans de prison. Dix-sept femmes sont actuellement incarcérées, accusées "d'homicide aggravé" après avoir cherché à se faire soigner pour urgence obstétrique. En réponse, des centaines de Salvadoriennes ont présenté un projet de loi permettant l'avortement sous certaines conditions assez restrictives.

Une manifestante porte un masque sur lequel est inscrit "l'avortement légal maintenant", à Lima, au Pérou, le 28 septembre 2021. [REUTERS - SEBASTIAN CASTANEDA]
Une manifestante porte un masque sur lequel est inscrit "l'avortement légal maintenant", à Lima, au Pérou, le 28 septembre 2021. [REUTERS - SEBASTIAN CASTANEDA]

A Mexico, plusieurs dizaines de femmes ont manifesté, quelques semaines après que la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle la pénalisation de l'avortement, s'indignant des violences sexistes dans leur pays: 672 féminicides ont été commis entre janvier et août derniers, selon des chiffres officiels.

"Etat féminicide"

Autour de 205 femmes ont été condamnées pour avoir avorté en Colombie depuis 2005, selon un rapport du collectif La Mesa por la Vida y la Salud de las Mujeres. Dans le pays, l'IVG est légale uniquement en cas de malformation du foetus, risque mortel pour la mère ou à la suite d'un abus sexuel.

Des centaines de femmes se sont rassemblées devant le Congrès de Bogota pour exiger un avortement libéré de ces contraintes.

"Un État qui n'accorde pas le droit à l'avortement est un État féminicide", pouvait-on lire sur une autre pancarte brandie par un groupe de jeunes femmes revendiquant le droit à l'avortement à Lima, au Pérou. Une question que le nouveau président péruvien de gauche, Pedro Castillo, conservateur sur les questions sociales, a d'emblée rejetée lors de sa récente campagne électorale.

ami avec agences

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L'avortement en voie d'être dépénalisé au Chili

Les députés chiliens ont approuvé mardi une proposition de loi qui dépénalise l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse.

"Avec 75 votes pour, 68 contre et deux abstentions, la Chambre (des députés) a approuvé le projet pour dépénaliser l'avortement", a indiqué l'Assemblée.

Pour être définitivement adopté, le texte doit encore être approuvé par le Sénat.