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Le parti au pouvoir revendique sa victoire en Géorgie, l'opposition conteste

Le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili. [Reuters]
Le parti au pouvoir revendique sa victoire en Géorgie, l'opposition conteste / Le Journal horaire / 22 sec. / le 3 octobre 2021
Le parti au pouvoir en Géorgie a revendiqué dimanche sa victoire au lendemain d'élections municipales cruciales. Le scrutin a été marqué par des accusations de fraude et l'arrestation à son retour d'exil de l'ex-président et opposant Mikheïl Saakachvili.

Après le décompte des bulletins de quasiment tous les bureaux de vote, la formation Rêve géorgien, qui dirige ce pays du Caucase depuis 2012, remporte 47% des suffrages. Elle est suivie par le Mouvement national uni (MNU) de Mikheïl Saakachvili, avec 30,61% des voix, selon les chiffres de la Commission électorale.

>> Lire aussi : L'ex-président géorgien Mikheïl Saakachvili arrêté à son retour d'exil

Les partis d'opposition remportent toutefois ensemble 53% des votes et plusieurs d'entre eux ont crié à la fraude, des accusations relayées par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Achats de voix

Le scrutin a été entaché "par des allégations généralisées et récurrentes d'intimidations, d'achat de voix et de pressions sur les candidats et les électeurs", ont déclaré dimanche les observateurs de l'OSCE, lors d'une conférence de presse.

Dans un communiqué plus tôt dans la journée, Rêve géorgien, fondé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, le principal rival de Mikheïl Saakachvili, a soutenu au contraire que le vote avait correspondu "aux plus hauts critères démocratiques". Son dirigeant, Irakli Kobakhidze, a revendiqué une victoire "décisive".

Grève de la faim

La campagne électorale a été bouleversée vendredi par l'arrestation de Mikheïl Saakachvili, président de 2004 à 2013, rentré en Géorgie après un exil de huit ans pendant lequel il a mené une deuxième carrière politique agitée en Ukraine.

L'ancien dirigeant a été arrêté en Géorgie pour une condamnation par contumace, en 2018, à six ans de prison pour "abus de pouvoir", une affaire qu'il juge politique. Depuis sa cellule, il a annoncé une grève de la faim.

ats/asch

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